Et voici arrivé le moment de vérité face au père Noël…hé hé hé !
Les textes en compétition.
Tout d’abord, il y a eu 11 participations sur les 14 inscrits. La Douce et moi nous sommes réunis en jury le 3 décembre au soir et nous avons pré-sélectionné 6 textes, en fonction de notre seul plaisir à les lire. 4 d’entre eux étaient communs, pour le reste nous avons négocié!
Je publierai un article pour présenter les textes qui n’ont pas réussi le casting de pré-sélection car leurs auteurs n’ont pas démérité, loin de là, merci à eux !
Et voici donc les 6 textes encore en compétition que vous allez devoir départager par vos votes. (les consignes de vote se trouvent après les textes).
Texte numéro 1 : Mangue.

Cher papa Noël
Tu es venu, tu es parti
Tant de fois quand j’étais petit
Sans rien m’apporter de fameux
Que des envies et quelques jeux
J’étais bien trop garçon manqué
Pour les dinettes et les poupées
Et une fois un tableau noir
Imaginez mon désespoir
J’ai voulu croire tant de fois
Que le bonheur j’y avais droit
J’étais si sage, tu savais
Tous les beaux rêves que j’ai fait.
Mais il ne faut rien demander
De ce que l’on peut espérer
Il faut le prendre et s’en aller
Le bonheur est toujours volé
Alors cette année je t’en prie
Passe au loin de tous mes soucis
Je m’en charge et ne compterai
Pas sur toi pour bien me gâter.
Texte numéro 2 : Kiwi

Cher Papa Noël,
Quand j’étais petite déjà, je n’aimais pas Noël. On n’avait pas de cheminée, et il ne fallait pas me la faire à moi ! Un gros bonhomme ventru (je suis désolée, mais c’est quand même un peu vrai !) qui plus est chargé comme une bourrique (excusez-moi encore !) et qui passe par les radiateurs en fonte pour venir déposer des paquets sous le sapin ! A d’autres !
Je n’ai donc jamais attendu votre venue avec plaisir ou avec envie. Ne voyez là rien de personnel. Mais quand même. Quand on y pense, un homme qui vit seul, entouré seulement de lutins et de rennes, dans une contrée où il faut patienter 9 mois pour voir un brin d’herbe, c’est suspect. Quand en plus sa seule distraction c’est d’aller voir des petits enfants, moi je dis….
Finalement il m’a fallu atteindre un âge presque canonique pour découvrir que je m’étais complètement trompée sur vous.
C’est grâce à MTG et son concours que je découvre votre vrai visage (quoi que…ce n’est pas forcément le visage qui m’a sauté aux yeux, si je puis dire).
En voyant deux de vos photos (vous saurez reconnaître lesquelles), je me suis dit que toutes ces années à vous retrouver coincé dans les cheminées, à vous essouffler à courir après rennes et lutins, à subir le rejet d’enfants tels que moi, vous vous êtes dit : « Faut que ça change ! »). Et vous avez entamé un processus de relooking total.
Bravo ! C’est courageux, et le résultat est bien tentant !
Je sens que je commence à croire au père-noël et cette année pour la première fois je vous adresse une lettre sincère.
Cette année, le cadeau que je veux, c’est…. VOUS ! Ca vous changera des lutins et des rennes !
PS : Couvrez-vous un peu quand même, il fait un petit peu frais ici aussi.
Texte numéro 3 : Framboise

Cher Papa Noël,
T’en as pas marre de te trimballer dans ton costume miteux couleur coca cola éventé ?
Ne me dis pas que lorsque t’ étais enfant tu rêvais de devenir une baudruche gonflée de capitalisme triomphant ?
C’était ça ton plan de carrière ?
Te geler les miches la nuit du 24 décembre pour distribuer des tonnes de cadeaux déjà obsolètes à des gamins ingrats, gavés de tout, qui joueront avec l’emballage en se goinfrant de papillotes dégueulasses ?
Tu me diras, ça te fait une récréation.
Mais regarde les choses en face : le reste de l’année t’en es réduit à jouer les DRH de gnomes débiles affublés d’un bonnet à grelot même pas foutus de programmer correctement une DS 4 ……..
Putain ! Comment tu fais pour tenir sans avoir envie de te pendre avec les cordons de ta hotte ?
Je peux pas croire que, petit, tu te rêvais en vieux druide obèse et alcoolo à la barbe jaune rance !
Réagis merde !
Tu sais quoi ? En mémoire des cadeaux pourris que tu t’es obstiné à mettre au pied de mon sapin, quand je savais pas encore que t’étais un raté, je vais t’aider.
Pour commencer, tu me dégages ce renne débile qui se trimballe avec nez rouge.
Ensuite, tu changes de fringues ! Le rouge ça va pas au teint des alcooliques …. Habille toi en vert ça atténuera le côté vermillon saoulard de tes pommettes.
Tu lâches ta pipe et tu te roules un petit joint, tu mets ton traineau sur e-bay, et tu les envoies tous se faire voir !
Tu crois qu’ils en ont pas assez comme ça des lego stars wars, des jeux mine craft, des barbies, des tablettes et toutes ces conneries qui ne servent qu’à tromper l’ennui et acheter la paix des familles ?
Cette année putain, fais un truc bien : reste chez toi !
On leur expliquera aux gamins que t’as fait un burn out …. Ils comprendront : à cet âge ils sont, encore, moins cons que leur parents.
Profite : ça durera pas…
Texte numéro 4 : Noisette

Cher Papa noël,
Les jours passent et je n’ai rien trouvé à te demander. Il faut pourtant que je te t’écrive, si je veux avoir une chance de gagner au jeu de ce sympathique freluquet que tout le monde ici appelle Mindounet. Je ne sais pas si j’ai une chance, mais j’y crois, sinon ce ne serait pas la peine de participer à quoi que ce fût… Ce « fût » étant un imparfait du subjonctif, et non un récipient contenant du vin, ce délicieux breuvage dont tu as sûrement entendu parler, depuis le temps que tu tournes au-dessus du monde avec tes rennes et ton chariot…Hein ? Un traîneau ? Si tu veux. Tu ergotes sur les mots, toi aussi ? Les mots, c’est la spécialité absolue d’Aspho. T’emballe pas, j’ai pas dit Sapho ! Ne fais pas ton vieux lubrique, laisse plutôt ça à Fred Jean Charles Choupinet, le roi de la plume érotique et un rien graveleuse…Juste ce qu’il faut pour lui titiller la fibre, à la Soène. Dis donc, barbu amnésique, ne me dis pas que tu ne connais pas Soène des Mots Passants de la Traboule de Saint Jean ? Et Valentyne ? Tu vas m’affirmer aussi que tu n’en as jamais entendu parler, de cette pouliche de compétition ? Ni de Célestine, la fée aux étoiles ? Ni de Jeanne, le lys de Laval, hé, quand même, c’est un monde !
Tu ne deviendrais pas un peu sénile ? Les Sorcières ni Attila ne vont plus croire en toi…Bon, enfin, tout ça ne me dit pas que mettre sur ma liste…Syl va commander certainement un Chippendale, Sharon un collier pour chat, Olivia… un prix Goncourt.
Pour Monesille ? quelques broutilles. Pour Galéa ? Pas d’aléas … Louise la Secrète, elle, ne nous dira rien de plus, tu imagines !
Décidément, avec tous ces merveilleux amis, il ne me manque rien. C’est le bonheur !
Allez, je te laisse, cher vieux père No, je vais m’en jeter un derrière la cravate. Un quoi ? Ben, un Pernod pardi ! Si tu suivais un peu ?
Texte numéro 5 : Cassis

Cher Père Noël,
Qu’est-ce que je fais là à t’écrire alors que je sais que tu n’existes pas ?
Où sont allées fondre les neiges d’antan ?
Où et quand son morts nos rêves d’enfant ?
Où s’est dissoute la magie des premiers Noëls
Quand on croyait que la vie encore était belle ?
Je devrais te demander de nourrir
les pauvres,
Je devrais te demander d’éradiquer
les maladies orphelines
et celles qui ont des parents.
Je devrais te demander
d’arrêter la fonte
de la banquise, de sauver
les derniers ours blancs.
Mais non ! Ça je le fais toute l’année,
Penser aux autres…
Je trouve réconfortable de t’écrire car il ne va s’agir que de moi cette fois ! Et si tu veux que je crois que tu existes comme cherche à me le faire penser le Gentil Organisateur de ce jeu pourri, alors il va t’en falloir de la supposée magie de Noël ! Sors tes grimoires car je ne vais pas gober des papillotes pour que « l’esprit » me monte au nez, là, d’un coup. Il me faut l’impossible ou rien. Vraiment, tout ce consumérisme, à quoi ça sert ? On va mourir et tout laisser, même nos erreurs que nos enfants n’ont pas fini de payer.
Alors je vais te demander juste deux choses et si ça se réalise, je croirais à ton existence. La première, pragmatique serait de me faire gagner à ce jeu, j’ai horreur de perdre. Tu l’avais compris non ?
La deuxième est un deal. En échange du verre de rhum que je te laisse sur la cheminée depuis des générations (mon père le faisait déjà et buvait le rhum) (moi je le mets dans la bûche de Noël), en échange de ce geste millénaire, désintéressé et généreux tu dois me laisser un flacon. Non, pas du parfum éphémère et volatil. Un flacon vide mais qui contient tout. Quand je l’ouvrirai, le temps devra s’arrêter, finie la course après lui, finies les pendules qu’il faut remonter à chaque changement d’heure. Je veux rester prisonnière d’une bulle où la magie dont tu me rebats les oreilles depuis que je suis née, cette poudre d’or et de perlimpinpin, insaisissable pour le commun des mortels devra s’échapper du flacon afin que je puisse te réécrire la même lettre l’an prochain… et puis comme ça, je saurai enfin ce qu’est l’éternité. Comme toi, parce que, en fait, j’aimerais bien prendre ta place…
Texte numéro 6 : Ananas

Cher Papa Noël,
Je trouve que cette année a vite passé ! Hier encore, je vous écrivais et me voilà déjà à prendre la plume pour vous saluer. J’espère que vous vous portez bien et que vous êtes toujours aussi gourmand. Je ne sais pas si vos lutins vous l’ont dit… je continue à mettre tous les soirs des friandises sur le rebord de ma fenêtre pour les régaler. Les garçons ont grandi mais le matin, ils attendent toujours leurs surprises de l’Avent.
La maison est encore en sommeil. L’arbre n’a pas été choisi et les décorations sont écrasées dans la malle. Tout demande à respirer et à prendre ses aises. Il suffirait que je m’y attèle sérieusement et que je m’imprègne de la pure magie. Le froid commence à saisir l’atmosphère, j’ai envie de chocolat chaud, de rester près de la cheminée, de m’entourer de laine, respirer des essences de cannelle, de mandarine, mettre du vert, du rouge, et des bougies partout…
Et mes vœux ? Vous les attendez pour commencer à les préparer ? En fait, je ne sais pas. En fait si… je sais. Mais serez-vous capable de l’exaucer ? Ca ne sera pas facile. J’ose ?
Alors, je me lance ! Notez sur vos tablettes…
Je voudrais être toujours heureuse.
Mon vieil ami, je vous embrasse en vous souhaitant une belle énergie pour ce mois. Donnez mon bonjour à tout le monde, remerciez-les pour leur bienveillance éternelle et surtout, prenez soin de vous.
Les votes
Il s’agit maintenir d’élire le grand gagnant du jeu en votant pour vos textes préférés selon les consignes suivantes:
- Tout le monde peut voter une fois, les participant(e)s en compétition (à condition de ne pas voter pour leur propre texte !! ) et tous les lecteurs et lectrices du blog. La Douce et moi ne votons pas, étant donné que nous avons déjà choisi les textes en compétition
- Vous devez voter par commentaire uniquement avant le 14 décembre 2014 23h59
- Vous devez établir votre tiercé par ordre de choix : le premier texte choisi par vous obtient 3 points , le deuxième 2 points et le troisième 1 point. Utilisez les noms de fruits pour me donner votre tiercé gagnant dans l’ordre, du premier au troisième.
- Le grand gagnant sera l’auteur du texte ayant obtenu le plus grand nombre de points.En cas d’égalité de points, un tirage au sort réalisé par la Douce aura lieu.
Bonne chance à tous et à toutes, bon votes, et rendez-vous ici même le 17 décembre pour la révélation du lauréat du jeu concours de Noël du blog de Mind The Gap, qui recevra un colis de Noël à mettre au pied de son sapin.

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