Bilan du blog depuis septembre 2014 fait par WordPress.

Les lutins statisticiens de WordPress.com ont préparé le rapport annuel 2014 de ce blog.

Merci de votre fidélité à ce blog depuis 3 ans et demi maintenant, les 3 premières années sur OverBlog et depuis 6 mois sur WordPress.

Merci à tous les lecteurs et lectrices et plus particulièrement aux plus actives que vous découvrirez à la fin du rapport:

  • La garde rapprochée qui occupe les quatre premières place des commentatrices : Aspho, So, Syl et Val
  • Mon coup de coeur 2014  à la cinquième place; j’ai nommé Galéa
  • Les guerrières qui alternent à la sixième place : Célestine et Soène, fidèles parmi les fidèles et Malika, petite nouvelle 2014.

En voici un extrait :

Un métro New-Yorkais contient 1.200 personnes. Ce blog a été visité 3 900 fois en 2014. S’il était un métro New-Yorkais, il faudrait faire 3 voyages pour les déplacer tous.

Cliquez ici pour voir le rapport complet.

C’est Noël !!

gif jocondeBen, fais pas la gueule Mona Lisa….

J’me tire comme dit le Maître (Gims)…c’est les fêtes, les fêtes !

La douce s’est teinte en blonde, elle m’attend…c’est la fête, la fête…

gif baignoire Alors rendez-vous le 3 janvier pour la suite  des aventures de Mind The Gap et d’ici là…n’oubliez pas que « Si parfois tu te sens petit, inutile, démoralisé ou dépressif n’oublie jamais que tu as été un jour le spermatozoïde le plus rapide de la bande… »

Ha la vache, voilà comment voir le verre de lait à moitié plein !!

gif vache_folle

 

Jeu concours de Noël 2014 : Le lauréat !

logo jeu de Noël 1Le jeu concours de Noël du blog de Mind The Gap, fut une véritable  machinerie de guerre, une logistique inégalée, et un succès sans précédent qui fera date dans l’histoire de la blogosphère…

Jugez plutôt !

  • 5 articles publiés
  • 14 inscrits
  • 11 participants (dont un hors délai)
  • 10 lettres au Père Noël en lice
  • Un jury impitoyable de présélection
  • 6 textes en compétition
  • 16 votants enragés
  • 96 points attribués
  • un cocktail de fruits vitaminés
  • Un seul gagnant

Nous sommes le 17 décembre, et voici venu le moment de vous révéler la lettre au Père Noël qui a été plébiscitée par les lecteurs et les lectrices du blog ! Vous allez le voir, il y a très peu d’écarts entre les participantes, preuve de la qualité de leurs lettres !

Ont obtenu

  • Lettre Mangue de Miss Monesille : 14 points
  • Lettre Kiwi de Miss Somaja : 16 points
  • Lettre Framboise de Miss Attila : 19 points
  • Lettre Noisette de Miss Célestine : 17 points
  • Lettre Cassis de Miss Aspho : 13 points
  • Lettre Ananas de Miss Syl: 15 points

La grande gagnante est donc la lettre déjantée  de Miss Attila qui l’emporte de 2 points devant Miss Célestine et de 3 points devant Miss Somaja…la malédiction est rompue, Somaja est destituée de sa triple victoire aux 3 précédents jeux !

Gif pere noel 7

Attila, beaucoup d’entre-vous ne la connaissent pas, je vais donc vous la présenter. C’est un personnage potentiellement désagréable et méchant (je vous rappelle son charmant  prénom et sa gentille lettre au papa Noël  ), qui n’a pas de blog et squate donc ceux des autres à peu de frais . Par contre elle à un mur FB très actif   où vous pouvez la retrouver (Attila Deshuns). Je croise parfois le fer avec elle malgré son sale caractère et sa mauvaise foi  car je n’ai peur de rien…vous me connaissez. 😀 😀 😀

chien

Attila, tu vas donc recevoir un colis de Noël , bravo à toi. Le tic tac que tu entendras lorsque tu auras le paquet entre les mains est un joli réveil vintage…fais-moi confiance, tu peux ouvrir sans crainte…tout va bien se passer.. 😀 Tu pourras le mettre au pied de ton joli sapin…

Gif pere noel 2

Félicitation Attila pour ta lettre vraiment grinçante et qui nous a fait bien rire ,  et merci  à tous et toutes pour votre participation enthousiaste à ce jeu.

Et ci dessous, la lettre au Père Noël qui a gagné le jeu concours…allez c’est mérité !

 Cher Papa Noël,
T’en as pas marre de te trimballer dans ton costume miteux couleur coca cola éventé ?
Ne me dis pas que lorsque t’ étais enfant tu rêvais de devenir une baudruche gonflée de capitalisme triomphant ?
C’était ça ton plan de carrière ?
Te geler les miches la nuit du 24 décembre pour distribuer des tonnes de cadeaux déjà obsolètes à des gamins ingrats, gavés de tout, qui joueront avec l’emballage en se goinfrant de papillotes dégueulasses ?
Tu me diras, ça te fait une récréation.
Mais regarde les choses en face : le reste de l’année t’en es réduit à jouer les DRH de gnomes débiles affublés d’un bonnet à grelot même pas foutus de programmer correctement une DS 4 ……..
Putain ! Comment tu fais pour tenir sans avoir envie de te pendre avec les cordons de ta hotte ?
Je peux pas croire que, petit, tu te rêvais en vieux druide obèse et alcoolo à la barbe jaune rance !
Réagis merde !
Tu sais quoi ? En mémoire des cadeaux pourris que tu t’es obstiné à mettre au pied de mon sapin, quand je savais pas encore que t’étais un raté, je vais t’aider.
Pour commencer, tu me dégages ce renne débile qui se trimballe avec nez rouge.
Ensuite, tu changes de fringues ! Le rouge ça va pas au teint des alcooliques …. Habille toi en vert ça atténuera le côté vermillon saoulard de tes pommettes.
Tu lâches ta pipe et tu te roules un petit joint, tu mets ton traineau sur e-bay, et tu les envoies tous se faire voir !
Tu crois qu’ils en ont pas assez comme ça des lego stars wars, des jeux mine craft, des barbies, des tablettes et toutes ces conneries qui ne servent qu’à tromper l’ennui et acheter la paix des familles ?
Cette année putain, fais un truc bien : reste chez toi !
On leur expliquera aux gamins que t’as fait un burn out …. Ils comprendront : à cet âge ils sont, encore, moins cons que leur parents.
Profite : ça durera pas…

Jeu concours de Noël : les textes non retenus par le jury de pré-sélection

bonhomme de neigeLes votes sont désormais clos, le colis de Noël est prêt et la proclamation des résultats aura lieu le 17 décembre comme prévu.

Lors du jury de pré-sélection, La Douce et Moi avons écarté 5 textes (dont un parvenu hors délais) et décidé de mettre en compétition les 6 lettres qui nous plaisaient le plus.

Mais, je tiens à remercier les candidat(e)s qui n’ont pas été retenu(e)s et qui n’ont pas démérité, loin s’en faut. Voici donc les 5 lettres au Père Noël…n’hésitez-pas à les commenter !!

La lettre de Soène.

Cher Papa Noël,
Je ne crois plus en toi depuis longtemps. D’ailleurs, j’ai perdu toutes mes illusions. Et puis, je n’aime pas que l’on raconte des mensonges : tu n’es jamais venu du ciel en traîneau, tu ne pouvais pas passer par la cheminée avec ta hotte sur le dos et des Papas Noël on en voit par milliers d’abord…
J’avais envie de recopier La lettre au Père Noël de Patrick Bruel ?(ni vu-ni connu), mais elle fait plus de 350 mots. Ou bien recopier la chanson de Tino, mais tout le monde la connaît par coeur.
Faire une wishlist ? à quoi ça sert, je n’ai jamais eu l’hélicoptère que je te commande depuis des années… « Faut pas rêver » comme ils disent à la TV. Alors, t’en fais pas, comme je n’aime pas les surprises, je me ferai mon cadeau moi-même.
Mais puisque tu insistes et que tu as même pris la peine de lancer un concours,
je voudrais que tu fasses tomber la neige le jour de Noël pour Asphodèle et que tu apportes :
le dernier CD de Mireille Mathieu à Soène,
une nouvelle guitare à Célestine et Eeguab,
une paire de Louboutin à Jeanne,
des nounours à la guimauve-myrtille à MTG
un livre de recettes de cuisine à Syl (attention des recettes corses ou berrichonnes uniquement)
pour Somaja, je ne sais pas (je crois qu’elle n’a besoin de rien)
un cheval volant pour Valentyne, ça lui évitera la foule dans le métro
une poupée gonflable à Choupinet, genre dame Bottero, pour décorer sa nouvelle maison
un matou à Sharon (qui jouera avec son Galopin) et une petite souris à Nunzi
deux grands chapeaux noirs et deux balais aux Sorcières
un petit rien aux autres, il te suffira de surfer sur le Net (pense au black friday, tu feras des économies…)
et pour moi un livre ou un bocal de foie gras d’oie mi-cuit : je te laisse le choix.
Je te fais une bise sur le front (j’aime pas ta barbe, ça gratte).

La lettre des Sorcières (Marie et Anne)

Cher Papa Noel,
Comme tu es sensé le savoir, c’est moi Adrian, le garçon de 8 ans qui habite au 13 rue de Lanoix. Je t’avoue que je ne suis plus très sur que tu existes : d’abord, c’est ce que les copains disent, après je ne vois pas trop comment tu peux réussir à passer par mes radiateurs électriques (franchement, même si on avait une cheminée…). Et puis si tu voyais vraiment les enfants qui sont sages, tu ne te serais pas trompé l’année dernière : mon copain Dylan, il a cassé la poupée préférée de sa sœur ( couper ses cheveux, arracher un bras, essayer de la brûler, l’a jeté à la poubelle et à accusé Tomy), et il a eu son super commandant des Gardiens de l’espace, alors que moi, j’ai été sage (en tout cas plus que lui) et j’ai eu des toupies Beyblades alors que j’avais demandé la collection Les Concentrés ( juste 2-3 livres auraient suffit, et surtout celui de l’Histoire de France)…
Bon du coup je me pose des questions quand même…
Mais dans le doute je vais te demander encore quelque chose cette année, enfin deux (en espérant que tu ne refasses pas la même erreur que l’an passé) : Si je te demande des Beyblades, je recevrais peut être mes livres… et surtout, peux tu faire en sorte que mes parents ne se chamaillent plus ? Ca me rend tristes, et eux aussi. Alors tu vois si tu pouvais faire quelque chose je recroirais en toi pour longtemps, longtemps.
Dans l’attente, Cher Papa Noel, je t’embrasse très très fort, toi et tes lutins, car vous n’avez pas un travail facile (même si vous avez la chance d’en avoir un !)
Adrian

La lettre de Jeanne

Cher père Nowel
Je t’ai croisé dans mes rêves quand j’étais encore une enfant , j’aimais beaucoup te dessiner de profil , avec une longue barbe , long bonnet rouge , je me souviens
Et puis, je suis devenue une femme , une mère et là !
Pas contente , tu as laissé des tas de sosies déambuler partout , des faux , des poussiéreux , des gonflés , des moches , des pas nets
Tiens , comme celui du Père Noel est une ordure , pareil !
Tu as fait peur à mes enfants , ils ont eu la trouille oui , mais jamais tu n’es rentré dans le maison , ouh la ,juste une clémentine pour ton renne , et le dernier chocolat posé sur le bord de la cheminée .
Allons père noël , c’est grotesque ces bonhommes rouges qui grimpent aux balcons , qui restent même en janvier et tiens un jour , dans la vitrine d’un pressing , j’ai même vu ton manteau
Horreur !
Planque toi , dis aux parents de pas poser leurs gosses sur les genoux de tes sosies pour la photo , et n’oublie pas les plus nécessiteux
Ceux qui en secret , ferment les yeux , et demandent …
Du boulot
Un job
Rien de plus
Pour acheter quelques jouets à leurs enfants
Père Noël, planque toi …

La lettre de Jean-Charles

Cher Papa Noël,
J’aurai bien voulu ne pas cumuler les années et t’écrire une jolie lettre avec la candeur de mes six ans, dessiner des lettres rondes à l’encre bleue pour te demander tel ou tel cadeau qui me faisait rêver à l’époque. Mais ce n’était pas coutume chez moi ni d’écrire ni de demander.
Je crois me rappeler avoir eu envie d’un vélo tout rose que je n’ai jamais eu mais ça n’avait pas tant d’importance que ça. J’utilisais celui des copines et c’était aussi bien comme ça. On apprend à vivre sans posséder.
Maintenant tout est tentation et autant te dire que je ne sais pas résister.
Comme je suis très dissipée je tape trois lettres à l’affilé sur l’ordinateur puis je lorgne sur internet. Je n’en reviens pas de toutes ces photos de rugbymen intégralement nus qui cachent l’essentiel. Ces muscles étalés qui me font rêver et je me sens toute frustrée mais je ne dirai pas pourquoi. Quoique !
J’aimerai bien recevoir pour mon petit noël une belle tablette pleine de gigaoctets pour aller vite. C’est drôle la mémoire vive s’appelle Ram donc plus y a de ram plus ça va vite alors que moi plus je rame plus je ralentis.
Comprenne qui pourra !
Pourquoi j’aimerai recevoir une tablette mon cher Papa Noël ? Parce que ma curiosité est sans égale. Sur un site j’ai lu qu’un octet regroupe 8 bits et qu’un gigaoctet lui contient 109 octets alors imagine le nombre de bits même la plus grande équipe de rugby ne peut prétendre autant.
Pire que cela il y a l’exaoctet qui lui regroupe 1018 octets on peut se figurer le nombre de bits y a de quoi se tromper quand même, une méga débauche !
Cette tablette me fascine. J’en connais : la puissance, l’ergonomie, la navigation. Le summum c’est l’écran avec une résolution d’image en 4 D, j’ai testé même Rocco Siffredi dépasse de l’écran.
J’ignore si je dois être honteuse ou avide.
Papa Noël je veux cette tablette et je promets de faire la cuisine pour mon sale bonhomme pendant les six prochains mois.

La lettre de Val.

Cher papa Noel

Je t’écris cette lettre anonyme non pas pour te faire chanter (quoique si tu pouvais arrêter avec Tino Rossi…) mais pour respecter la consigne de mon gourou : Mind .
Nous somme 16 et voici notre liste :

Sharon : un petit chat en bonne santé , j’en ai vu des volants très bien chez Ursula Leguin.

Jean-Charles : un éditeur pour son bouquin qu’il est en train de boucler (son bouquin pas son éditeur) !
Asphodèle : un parfum pour sa vapotteuse ( sa cigarette électronique pas son fer à repasser qui lui est un vaporetto ! Faut pas tout mélanger ! )

Valentyne : un canasson ! What else ?

Soène : des journées de 28 heures pour avoir le temps de tout faire

Syl : le monsieur qui est en photo chez Mind (celui avant le petit chien mignon)

Olivia : le petit frère du monsieur qui est en photo chez Mind ( celui avant le chien mignon)

Les sorcières, Marie et Anne : des chaudrons, de la poudre de perlimpinpin, …..y en a plus à la maison !

Secrète Louise : un Collector Pif magazine avec la dent de Rahan, (elle comprendra)

Galéa : un costume de Modianette (ne confonds pas car le costume de Claudette, je ne suis pas sûre que cela va lui plaire)

Jeanne : de nouvelles cordes à l’arc (pour aller avec les bottes bleues qu’elle a photographié le 21/11 . On pourra l’appeler Jeanne des bois)

Célestine : des enfants sages dans la cours de recré, des étoiles toujours dans ses yeux

Attila : un blog parce qu’elle est juste sur Facebook et qu’elle est dure à suivre

Monesille : un renne de la part de ces voisins (cf son billet : une tondeuse à gazon : http://monesille.wordpress.com/2013/10/24/le-blues-de-lemmerdeuse/

Mind the gap : des nouveaux adeptes dans sa secte 🙂 mais pas trop quand même sinon il va nous délaisser …

La douce : un pot de quatre épices pour saupoudrer le blog de son chéri, élu saveur de l’année ! Yeah !

Bisous

Z.

Rendez-vous le 17 pour la révélation du grand gagnant. Ce vieux roublard de père Noël vous remercie…

papa noel 5

Jungle par Emma Louise.

chanson-du-jourSi le titre vous rappelle une publicité pour un parfum, c’est normal, c’est cette campagne télé qui a permis au titre d‘Emma Louise de s’envoler dans les airs des radios musicales.

Le titre  » Jungle  » est publié pour la première fois en 2013 et  le premier album d’ Emma Louise (vs heart vs heart) est sorti en 2014.

La chanteuse est australienne…à suivre !

Madame Hemingway de Paula Mc Lain

madame hemingway

NB: Paula Mc Lain est américaine, elle a publié 2 recueils de poésie, un essai et 2 romans. Madame Hemingway est son seul livre édité en français.

Le roman de Paula Mc Lain raconte  cinq années de la vie sentimentale et professionnelle d’ Ernest Hemingway. L’action se déroule entre 1920 et 1925, essentiellement à Paris. Ernest a rencontré Hadley Richardson en 1919, il l’épouse en 1920 et ils sépareront cinq  ans plus tard. En 1920, Hemingway est un journaliste encore tourmenté par la guerre qui n’a encore rien publié mais qui travaille de manière acharnée pour devenir un écrivain qui comptera. Hadley est sa première femme et probablement sa vraie première histoire d’amour. Cette femme équilibrée et  totalement amoureuse de l’homme, va jouer un grand rôle dans la gestation de l’écrivain. Madame Hemingway est un journal de la période 1920 à 1925 , raconté par Hadley.

Merci à Frédéric Beigbeder, qui, grâce à Oona et Salinger , m’aura permis d’avoir envie de lire Salinger mais aussi Hemingway, car je suis curieux d’essayer au moins un titre, même si l’écrivain ne m’intéresse pas et ne m’attire pas. En effet, dans Oona et Salinger, mon chapitre préféré est la rencontre arrosée  entre Salinger et Hémingway, imaginée par Beigbeder…

Madame Hemingway de Paula Mc Lain est un vrai coup de coeur, j’ai dévoré ce long récit, qui rend hommage à la première Madame Hemingway tout en passant au crible avec objectivité et sans jugement, à la fois Ernest (l’homme) et Hem (l’écrivain). Dès la première page, Paula Mc Lain arrive à captiver le lecteur, par des mots simples, fluides , au service pur de son héroïne, Hadley, et de son satané mari.

Ce livre est passionnant pour plusieurs raisons:

  • C’est une vraie histoire d’amour :  celle d’un homme qui place l’écriture et son ambition démesurée au dessus de tout et celle d’une femme qui accepte ce jeu par amour, du moins jusqu’à ce qu Ernest ait publié son premier roman et tombe amoureux d’une deuxième femme.
  • C’est une brillante démonstration sur la fabrique d’un écrivain et le moins que l’on  puisse dire c’est qu’ Ernest fut un besogneux
  • C’est le portrait d’un homme plus complexe qu’il n’y parait au premier abord
  • C’est une plongée fascinante et accessible dans le milieu littéraire américain des années 20, dans le Paris rive Gauche où l’on va croiser notamment Fitzgerald et Zelda, et beaucoup d’autres.

Au final, Paula Mac Lain , arrive à montrer que le macho coureur de jupons,  épris de boxe, de chasse, de corridas et de boxe est aussi un homme sensible et fragile, en introspection permanente.  Que l’écrivain arriviste et carnassier est aussi un artiste conscient de ses propres reniements.

Et puis , Madame Hemingway , est une ode à Hadley, qui montre une fois encore  que derrière chaque grand homme (du point de vue artistique), sommeille une belle qui s’affaire pour qu’il parvienne à devenir ce grand homme.

Pour conclure, après sa séparation d’avec Hadley (d’un commun accord en somme), Hemingway se mariera avec Pauline, puis encore deux fois. Il ne parviendra jamais à trouver l’amour et l’équilibre et finira par se suicider. Hadley, elle, se remariera et trouvera le bonheur durablement  avec son deuxième époux.

J’ai adoré Madame Hémingway, c’est un livre que je conseille vraiment à tout le monde car l’histoire racontée par Paula Mc Lain est une totale réussite qui peut intéresser le plus grand nombre de lecteurs.

Ce livre est sélectionné pour le prix Mind The Gap 2014.

Pric-MTG-2014-

 

Le jeu concours de Noël du blog de Mind The Gap : lancement des votes !

Jeu de Noël 2Et voici arrivé le moment de vérité face au père Noël…hé hé hé !

Les textes en compétition.

Tout d’abord, il y a eu 11 participations sur les 14 inscrits. La Douce et moi nous sommes réunis en jury le 3 décembre au soir et nous avons pré-sélectionné 6 textes, en fonction de notre seul plaisir à les lire. 4 d’entre eux étaient communs, pour le reste nous avons négocié!

Je publierai un article pour présenter les textes qui n’ont pas réussi le casting de pré-sélection car leurs auteurs n’ont pas démérité, loin de là, merci à eux !

Et voici donc les 6 textes encore en compétition que vous allez devoir départager par vos votes. (les consignes de vote se trouvent après les textes).

Texte numéro 1 : Mangue.

mangue

Cher papa Noël

Tu es venu, tu es parti
Tant de fois quand j’étais petit
Sans rien m’apporter de fameux
Que des envies et quelques jeux

J’étais bien trop garçon manqué
Pour les dinettes et les poupées
Et une fois un tableau noir
Imaginez mon désespoir

J’ai voulu croire tant de fois
Que le bonheur j’y avais droit
J’étais si sage, tu savais
Tous les beaux rêves que j’ai fait.

Mais il ne faut rien demander
De ce que l’on peut espérer
Il faut le prendre et s’en aller
Le bonheur est toujours volé

Alors cette année je t’en prie
Passe au loin de tous mes soucis
Je m’en charge et ne compterai
Pas sur toi pour bien me gâter.

Texte numéro 2 : Kiwi

kiwi

Cher Papa Noël,

Quand j’étais petite déjà, je n’aimais pas Noël. On n’avait pas de cheminée, et il ne fallait pas me la faire à moi ! Un gros bonhomme ventru (je suis désolée, mais c’est quand même un peu vrai !) qui plus est chargé comme une bourrique (excusez-moi encore !) et qui passe par les radiateurs en fonte pour venir déposer des paquets sous le sapin ! A d’autres !

Je n’ai donc jamais attendu votre venue avec plaisir ou avec envie. Ne voyez là rien de personnel. Mais quand même. Quand on y pense, un homme qui vit seul, entouré seulement de lutins et de rennes, dans une contrée où il faut patienter 9 mois pour voir un brin d’herbe, c’est suspect. Quand en plus sa seule distraction c’est d’aller voir des petits enfants, moi je dis….

Finalement il m’a fallu atteindre un âge presque canonique pour découvrir que je m’étais complètement trompée sur vous.

C’est grâce à MTG et son concours que je découvre votre vrai visage (quoi que…ce n’est pas forcément le visage qui m’a sauté aux yeux, si je puis dire).

En voyant deux de vos photos (vous saurez reconnaître lesquelles), je me suis dit que toutes ces années à vous retrouver coincé dans les cheminées, à vous essouffler à courir après rennes et lutins, à subir le rejet d’enfants tels que moi, vous vous êtes dit : « Faut que ça change ! »). Et vous avez entamé un processus de relooking total.

Bravo ! C’est courageux, et le résultat est bien tentant !

Je sens que je commence à croire au père-noël et cette année pour la première fois je vous adresse une lettre sincère.

Cette année, le cadeau que je veux, c’est…. VOUS ! Ca vous changera des lutins et des rennes !

PS : Couvrez-vous un peu quand même, il fait un petit peu frais ici aussi.

Texte numéro 3  : Framboise

framboise

Cher Papa Noël,
T’en as pas marre de te trimballer dans ton costume miteux couleur coca cola éventé ?
Ne me dis pas que lorsque t’ étais enfant tu rêvais de devenir une baudruche gonflée de capitalisme triomphant ?
C’était ça ton plan de carrière ?
Te geler les miches la nuit du 24 décembre pour distribuer des tonnes de cadeaux déjà obsolètes à des gamins ingrats, gavés de tout, qui joueront avec l’emballage en se goinfrant de papillotes dégueulasses ?
Tu me diras, ça te fait une récréation.
Mais regarde les choses en face : le reste de l’année t’en es réduit à jouer les DRH de gnomes débiles affublés d’un bonnet à grelot même pas foutus de programmer correctement une DS 4 ……..
Putain ! Comment tu fais pour tenir sans avoir envie de te pendre avec les cordons de ta hotte ?
Je peux pas croire que, petit, tu te rêvais en vieux druide obèse et alcoolo à la barbe jaune rance !
Réagis merde !
Tu sais quoi ? En mémoire des cadeaux pourris que tu t’es obstiné à mettre au pied de mon sapin, quand je savais pas encore que t’étais un raté, je vais t’aider.
Pour commencer, tu me dégages ce renne débile qui se trimballe avec nez rouge.
Ensuite, tu changes de fringues ! Le rouge ça va pas au teint des alcooliques …. Habille toi en vert ça atténuera le côté vermillon saoulard de tes pommettes.
Tu lâches ta pipe et tu te roules un petit joint, tu mets ton traineau sur e-bay, et tu les envoies tous se faire voir !
Tu crois qu’ils en ont pas assez comme ça des lego stars wars, des jeux mine craft, des barbies, des tablettes et toutes ces conneries qui ne servent qu’à tromper l’ennui et acheter la paix des familles ?
Cette année putain, fais un truc bien : reste chez toi !
On leur expliquera aux gamins que t’as fait un burn out …. Ils comprendront : à cet âge ils sont, encore, moins cons que leur parents.
Profite : ça durera pas…

Texte numéro 4 : Noisette

noisette

Cher Papa noël,
Les jours passent et je n’ai rien trouvé à te demander. Il faut pourtant que je te t’écrive, si je veux avoir une chance de gagner au jeu de ce sympathique freluquet que tout le monde ici appelle Mindounet. Je ne sais pas si j’ai une chance, mais j’y crois, sinon ce ne serait pas la peine de participer à quoi que ce fût… Ce « fût » étant un imparfait du subjonctif, et non un récipient contenant du vin, ce délicieux breuvage dont tu as sûrement entendu parler, depuis le temps que tu tournes au-dessus du monde avec tes rennes et ton chariot…Hein ? Un traîneau ? Si tu veux. Tu ergotes sur les mots, toi aussi ? Les mots, c’est la spécialité absolue d’Aspho. T’emballe pas, j’ai pas dit Sapho ! Ne fais pas ton vieux lubrique, laisse plutôt ça à Fred Jean Charles Choupinet, le roi de la plume érotique et un rien graveleuse…Juste ce qu’il faut pour lui titiller la fibre, à la Soène. Dis donc, barbu amnésique, ne me dis pas que tu ne connais pas Soène des Mots Passants de la Traboule de Saint Jean ? Et Valentyne ? Tu vas m’affirmer aussi que tu n’en as jamais entendu parler, de cette pouliche de compétition ? Ni de Célestine, la fée aux étoiles ? Ni de Jeanne, le lys de Laval, hé, quand même, c’est un monde !
Tu ne deviendrais pas un peu sénile ? Les Sorcières ni Attila ne vont plus croire en toi…Bon, enfin, tout ça ne me dit pas que mettre sur ma liste…Syl va commander certainement un Chippendale, Sharon un collier pour chat, Olivia… un prix Goncourt.
Pour Monesille ? quelques broutilles. Pour Galéa ? Pas d’aléas … Louise la Secrète, elle, ne nous dira rien de plus, tu imagines !
Décidément, avec tous ces merveilleux amis, il ne me manque rien. C’est le bonheur !
Allez, je te laisse, cher vieux père No, je vais m’en jeter un derrière la cravate. Un quoi ? Ben, un Pernod pardi ! Si tu suivais un peu ?

Texte numéro 5 : Cassis

cassis

Cher Père Noël,

Qu’est-ce que je fais là à t’écrire alors que je sais que tu n’existes pas ?
Où sont allées fondre les neiges d’antan ?
Où et quand son morts nos rêves d’enfant ?
Où s’est dissoute la magie des premiers Noëls
Quand on croyait que la vie encore était belle ?
Je devrais te demander de nourrir
les pauvres,
Je devrais te demander d’éradiquer
les maladies orphelines
et celles qui ont des parents.
Je devrais te demander
d’arrêter la fonte
de la banquise, de sauver
les derniers ours blancs.

Mais non ! Ça je le fais toute l’année,
Penser aux autres…
Je trouve réconfortable de t’écrire car il ne va s’agir que de moi cette fois ! Et si tu veux que je crois que tu existes comme cherche à me le faire penser le Gentil Organisateur de ce jeu pourri, alors il va t’en falloir de la supposée magie de Noël ! Sors tes grimoires car je ne vais pas gober des papillotes pour que « l’esprit » me monte au nez, là, d’un coup. Il me faut l’impossible ou rien. Vraiment, tout ce consumérisme, à quoi ça sert ? On va mourir et tout laisser, même nos erreurs que nos enfants n’ont pas fini de payer.
Alors je vais te demander juste deux choses et si ça se réalise, je croirais à ton existence. La première, pragmatique serait de me faire gagner à ce jeu, j’ai horreur de perdre. Tu l’avais compris non ?
La deuxième est un deal. En échange du verre de rhum que je te laisse sur la cheminée depuis des générations (mon père le faisait déjà et buvait le rhum) (moi je le mets dans la bûche de Noël), en échange de ce geste millénaire, désintéressé et généreux tu dois me laisser un flacon. Non, pas du parfum éphémère et volatil. Un flacon vide mais qui contient tout. Quand je l’ouvrirai, le temps devra s’arrêter, finie la course après lui, finies les pendules qu’il faut remonter à chaque changement d’heure. Je veux rester prisonnière d’une bulle où la magie dont tu me rebats les oreilles depuis que je suis née, cette poudre d’or et de perlimpinpin, insaisissable pour le commun des mortels devra s’échapper du flacon afin que je puisse te réécrire la même lettre l’an prochain… et puis comme ça, je saurai enfin ce qu’est l’éternité. Comme toi, parce que, en fait, j’aimerais bien prendre ta place…

Texte numéro 6 : Ananas

ananas

Cher Papa Noël,

Je trouve que cette année a vite passé ! Hier encore, je vous écrivais et me voilà déjà à prendre la plume pour vous saluer. J’espère que vous vous portez bien et que vous êtes toujours aussi gourmand. Je ne sais pas si vos lutins vous l’ont dit… je continue à mettre tous les soirs des friandises sur le rebord de ma fenêtre pour les régaler. Les garçons ont grandi mais le matin, ils attendent toujours leurs surprises de l’Avent.

La maison est encore en sommeil. L’arbre n’a pas été choisi et les décorations sont écrasées dans la malle. Tout demande à respirer et à prendre ses aises. Il suffirait que je m’y attèle sérieusement et que je m’imprègne de la pure magie. Le froid commence à saisir l’atmosphère, j’ai envie de chocolat chaud, de rester près de la cheminée, de m’entourer de laine, respirer des essences de cannelle, de mandarine, mettre du vert, du rouge, et des bougies partout…

Et mes vœux ? Vous les attendez pour commencer à les préparer ? En fait, je ne sais pas. En fait si… je sais. Mais serez-vous capable de l’exaucer ? Ca ne sera pas facile. J’ose ?
Alors, je me lance ! Notez sur vos tablettes…
Je voudrais être toujours heureuse.

Mon vieil ami, je vous embrasse en vous souhaitant une belle énergie pour ce mois. Donnez mon bonjour à tout le monde, remerciez-les pour leur bienveillance éternelle et surtout, prenez soin de vous.

Les votes

Il s’agit maintenir d’élire le grand gagnant du jeu en votant pour vos textes préférés selon les consignes suivantes:

  • Tout le monde peut voter une fois, les participant(e)s en compétition (à condition de ne pas voter pour leur propre texte !! ) et tous les lecteurs et lectrices du blog. La Douce et moi ne votons pas, étant donné que nous avons déjà choisi les textes en compétition
  • Vous devez voter par commentaire uniquement avant le 14 décembre 2014 23h59
  • Vous devez établir votre tiercé par ordre de choix : le premier texte choisi par vous  obtient 3 points , le deuxième 2 points et le troisième 1 point. Utilisez les noms de fruits pour me donner votre tiercé gagnant dans l’ordre, du premier au troisième.
  • Le grand gagnant sera l’auteur du texte ayant obtenu le plus grand nombre de points.En cas d’égalité de points, un tirage au sort réalisé par la Douce aura lieu.

Bonne chance à tous et à toutes, bon votes, et rendez-vous ici même le 17 décembre pour la révélation du lauréat du jeu concours de Noël du blog de Mind The Gap, qui recevra un colis de Noël à mettre au pied de son sapin.

Gif pere noel 2

Un conte…pas de Noël

Gif pere noel 3J’ai publié ce texte pour la première fois le 23  décembre 2011…il y a 3 ans.  Seulement Asphodèle et Antiblues l’avaient lu et commenté  à l’époque. Ensuite , j’ai transformé ce texte en courte  nouvelle, lue et corrigée par Aspho. Et je l’aie même présentée à trois petits concours locaux  de nouvelles  , sans prétention. Je n’ai été sur le podium d’aucun de ses trois concours, mais j’ai su que j’étais arrivé quatrième à  l’un d’eux. J’ai alors lu la nouvelle du lauréat, et là, j’ai décidé de ne plus faire de concours de nouvelles…et de nouvelles tout court !

Je viens de relire ce petit texte, que j’avais écrit comme ça, hors atelier d’Olivia ou d’Asphodèle, et avec le recul, j’ai eu raison de ne pas persévérer mais néanmoins, j’aime ce petit texte…

 

Ce matin là, Arthur n’en pouvait plus. Il alla trouver le Magicien  qui apparaissait parfois pour exaucer les vœux  des âmes en peine.

–         Je vous en prie Magicien, elle m’obsède , je n’ai plus aucun répit. Sa peau est si douce, ses doigts qui courent le long de mes bras  me procurent des sensations folles, lorsque ses caresses s’arrêtent , c’est insupportable , tout mon corps les réclame. Aidez moi Magicien , j’implore votre bonté.

–         Arthur, je vais t’enlever la perception du toucher, demain tu iras mieux.

Le lendemain Arthur frappa à nouveau chez le Magicien.

–         Maître s’il vous plaît,  je ne sens plus ses caresses sur ma peau,  mais son odeur me rend dingue. Son parfum, mélange de patchouli et de fruits rouges est un supplice, et lorsqu’elle me fait un baiser, j’imagine et je ressens toutes les effluves divines de son corps, c’est trop dur.

–         Arthur, je vais aussi t’enlever la faculté de l’odorat, après cela tu iras mieux.

Le lendemain, Arthur était à nouveau dans la salle d’attente du Magicien.

–         Magicien, il faut encore m’aider…je ne sens plus son parfum mais lorsqu’elle me susurre des mots d’amour, ses paroles pénètrent au plus profond de mon être, ses intonations résonnent en moi sans discontinuer, comme l’écho des vagues s’échoue sur la grève de galets.  Je sais que je vous en demande beaucoup  mais aidez moi encore une fois.

–         Arthur, ton cas m’inquiète, je vais aussi t’enlever l’ouie, si jamais demain tu ne vas pas mieux on verra bien, je suis magicien mais ta situation est difficile…

Le lendemain, c’était dimanche et le Magicien n’était pas là, fallait pas exagérer non plus, le dimanche même  la mélancolie se dépoétise,  il n’existe pas d’antidote au pire.

Donc le lundi, Arthur était de nouveau face à lui.

–         Maître, merci encore de votre aide, mais ce n’est pas  toujours pas suffisant : je n’entends plus ses paroles mais lorsqu’elle me parle et me dit des mots doux, ses lèvres sont une invitation au désir , et ses yeux si beaux et si fous me donnent envie de la chérir pour l’éternité. Aidez moi, par pitié…

–         Arthur, je vais t’enlever la vue…après cela il ne te restera que la parole, c’est sur que demain tu iras mieux, foi de Magicien…

Le lendemain, comme  Arthur pouvait encore parler, il dit au Magicien qu’il n’était toujours pas guéri, et  toujours obsédé par elle, il était désespéré. Il ne put entendre  le magicien dire :

–         Arthur j’ai  enfin compris…en fait celle qui hante tes nuits n’est pas réelle, elle n’existe pas,  tu es amoureux d’une chimère, d’un être virtuel que ton imagination a créé.  Je vais t’enlever l’usage d’une partie de  ton cerveau pour te soulager. Mais si je t’enlève l’imagination, tu vas perdre la raison. En contrepartie je vais au moins  rétablir tous tes autres sens.

Et le Magicien  exécuta sa manipulation, il enleva l’imagination du cerveau d’Arthur qui  en perdit  aussitôt la raison.

 

Mercredi matin, comme tous les jours et tous les soirs depuis maintenant presque quatre ans, Ariane allait sonner à la porte d’Arthur. Elle était infirmière et appréciait ce patient pas comme les autres, qu’elle avait connu juste après l’obtention de son diplôme.

Depuis quatre  années matin et soir, elle allait le piquer et lui placer les perfusions indispensables à sa survie.

Tous les jours elle lui massait délicatement les bras et lui hydratait la peau à l’aide de crèmes adaptées,  afin de rendre plus tolérable les répétitions d’aiguilles enfoncées dans la chair d’Arthur.

Tous les jours, elle lui récitait un poème ou quelques mots érudits, Arthur et Elle ayant en commun l’amour des lettres, juste le temps de mettre en place la perfusion, juste le temps d’égayer son existence solitaire.

Tous les jours elle lui souriait ,  le regardait droit dans les yeux et l’embrassait en partant en lui disant  » à demain « .

Ce matin là  en franchissant le seuil de sa chambre, elle vit tout de suite  dans le regard d’Arthur que quelque chose s’était brisé…ses yeux étaient l’incarnation du vide abyssal.

Elle ne savait pas qu’elle avait devant elle,  Arthur, celui qui l’avait aimée à en perdre la raison.