Mylène Farmer : interstellaires (2015)

interstellaires

Interstellaires est le dixième album de Mylène Farmer, sorti le 6 novembre dernier.

Les critiques sont enthousiastes (de plus en plus au fur et à mesure des années…) et le public aussi puisqu’elle a réalisé le meilleur démarrage en France pour 2015, avec 110000 ventes la première semaine.

J’achète toujours les albums de Mylène Farmer le jour ou le lendemain de leur sortie mais je ne suis jamais particulièrement impatient. Puis je l’écoute une ou deux fois et généralement je ne suis pas subjugué. Ensuite je réécoute et à la quatrième ou cinquième audition, je retrouve tout ce que j’aime chez la chanteuse et cette fois encore son album est réussi.

Il est très court, 11 titres pour 40 minutes en tout. Le premier extrait est une reprise d’une chanson de Sting de 2003 (Stolen car) ,  avec qui Mylène forme un duo . Elle a rajouté des paroles en français et c’est  The Avener qui a arrangé et produit le morceau. C’est pas mal ,  beaucoup de radios le jouent, c’est une belle collaboration.

Ensuite, il y a une chanson 100% en anglais  que je trouve assez insignifiante et surtout, 9 autres titres écrits et co composés par Mylène Farmer et un auteur compositeur producteur allemand , Martin Kierszenham.C’est un album où l’on retrouve les thèmes chers à la chanteuse, comme l’amour et le chagrin d’amour,  la mort, l’ode à la vie, le temps , les blessures du passé, la subversion…

Le fil rouge d’ Interstellaires  est l’espace, les étoiles et le style est pop avec plus de guitares et moins de synthé. Si les accords langoureux de Laurent Boutonnat peuvent manquer par moment, au final c’est un album lumineux,  léger, poétique. Plus sobre aussi, avec des textes plus simples et moins référencés  « culture et littérature ». Plus je l’écoute et plus je le trouve réussi.

Bref un régal que je vous conseille chaudement.

Et je vous propose de découvrir 2 extraits en espérant que les vidéos You Tube n’aient pas été retirées le jour où vous lisez ces mots !

C’est pas moi (futur tube et je parie prochain extrait de l’album)

Ainsi la ritournelle
La vie sans son sans sel
Pas là
Pas dans la mienne
C’est pas moi

Danser sur une grève
La vie sans pont sans sève
Pas là
Pas dans la mienne
Pas comme ça

http://www.dailymotion.com/video/x3e6yoe

Voie lactée

Comme les flocons d’air
De neige en hiver
Qui fondent au printemps
Me perd dans la voie lactée
Amour nu de mystères
M’y plonger dedans

Jeu de Noël : dernière énigme

logo jeu de Noël 1

Voici tout d’abord le résultat de la troisième   énigme, où il fallait trouver le titre d’un tableau et le nom du peintre.. Il s’agissait des  » amants  » de Magritte . C’est un peintre belge, l’oeuvre est du vingtième siècle, on y voit un baiser et Marguerite Duras à écrit  » Les Amants ».

Voici le tableau en question, que j’aime beaucoup par ailleurs.

amants

Cette énigme moins difficile, jugez plutôt :

12  personnes ont répondu à l’énigme et il y a 6  bonnes réponses ! Hé hop, une chance de gagner de plus  pour vous, bravo !

Voici la dernière énigme qui  consiste à trouver un lieu situé en France.

  • Amélie P
  • Océan
  • Palais
  • Laurent

Je précise que j’offre une chance de gagner supplémentaire à ceux et celles qui auront fait l’effort de répondre aux 4 énigmes, c’est bien normal  et il y en aura pas beaucoup !

Et je rajoute une question subsidiaire pour tous,  vous permettant de remporter  encore une chance supplémentaire de gagner (vous pouvez y répondre même sans avoir de réponse à proposer à l’énigme à  la seule condition d’avoir proposé au moins une réponse à l’une des 4 énigmes) : Combien de visiteurs uniques viennent aujourd’hui  en moyenne sur ce blog chaque jour?

  • Entre 10 et 15
  • Entre 25 et 30
  • Entre 45 et 50
  • Entre 75 et 80

Si vous trouvez la bonne réponse hop, une chance supplémentaire de gagner l’un des 2 petits colis de produits Made in London !

Vous avez jusqu’au 2 décembre  minuit pour m’envoyer vos réponses, uniquement par mail : mind.the.gap@orange.fr

Rendez-vous le dimanche 6  décembre ici-même  pour le résultat de l’énigme, le tableau final et le nom des 2 heureux gagnants  qui auront été tirés au sort par La Douce !

Font suer tous ces gosses...

Les heures souterraines de Delphine de Vigan.

heures

Je viens de relire  » Les heures souterraines  » suite à l’adaptation télé, très fidèle au roman, diffusée sur Arté il y a quelques jours. C’est avec ce roman que j’ai découvert Delphine, qui est je crois l’auteur de ma génération qui me parle le plus. Voici la première chronique publiée en 2012 sur Over-blog.

Je précise que c’était alors ma découverte de l’auteur.

 

Ce roman raconte l’itinéraire de deux  êtres humains, enfermés dans leur solitude et leur manque d’amour.

D’un coté il y a Mathilde, cadre commercial dans une entreprise, victime d’une mise sur la touche ou plutôt d’un véritable harcèlement moral de son supérieur hiérarchique.

Mathilde vit seule avec ses  trois enfants, elle est veuve.

De l’autre il y a Thibault, médecin de 40 ans, sillonnant Paris dans sa voiture pour se rendre auprès des patients dont les coordonnées s’affichent sur son portable. Il  aime follement Lila sans parvenir à se faire aimer d’elle, et ne parvient pas à vivre sans elle.

Les deux personnages créés par Delphine De Vigan arpentent  Paris, la ville étant le troisième personnage de l’histoire.

 

«  Les heures souterraines »  dépeint le quotidien parfois sordide de Mathilde et   Thibault, en lutte avec cette ville à la fois inhumaine et pourtant repère indispensable  pour camoufler leur solitude et leur mal être. C’est un roman très noir sur la vacuité de l’existence, sur la lutte à mener pour ne pas se laisser happer par sa propre vie , sur la violence souterraine et sournoise car non exprimée..

C’est aussi une réflexion sur la difficulté d’aimer ou d’être aimé.

« il faut retirer la perfusion…cette sensation d’étreindre quelque chose de soluble, de pulvérulent , cette sensation de refermer ses bras sur le vide : un geste mort »

Delphine De Vigan a une style d’écriture extrêmement percutant, sobre, très épuré mais redoutablement efficace. Elle utilise des phrases  courtes, sèches et une alternance de mots simples et recherchés  qui dépeignent une vie de tous les jours, morne et  sans aucun  espoir.

J’aime beaucoup de passage là  qui concerne Thibault.

«  Sa vie est diffractée, de loin elle semble posséder une unité, une direction, on peut la raconter…mais de près sa vie se brouille, se divise en fragments, il manque des pièces . De près, il n’est qu’un Playmobil encastré dans sa voiture, les mains accrochées au volant, un petit être en plastique qui a perdu son rêve »

C’est un roman très fort sur la vérité propre de l’individu face aux mensonges nécessaires vis à vis des autres,  un livre sans concessions…amateurs de happy –  end  et de romans à l’eau de rose, abstenez vous, vous serez déçus!

En conclusion,  j’ai beaucoup aimé « Les heures souterraines », ce roman se lit très vite et malgré quelques longueurs sur la vie en  entreprise , j’ai vraiment découvert une auteur magnifique.

Pour terminer une définition possible de l’amour : Aimer c’est…

« quand on est capable d’aimer l’autre tel qu’il est, quand on est seul à voir ce qu’il peut devenir, quand on a envie de partager l’essentiel, de le projeter sur une surface nouvelle, inventée… »

logo coup de couer

Jeu concours de Noël – Troisième énigme

Jeu de Noël 3

Voici tout d’abord le résultat de la seconde  énigme, où il fallait trouver des personnages de dessin animé . Il s’agissait de Tom et Jerry . C’est un cartoon produit par la MGM, c’est un duo de comiques, il y a le chat Tom (Tom Hanks jouait dans Philadelphia) et la souris (d’agneau…) Jerry.

tom et jerry

 

Cette énigme était  sûrement trop difficile, pas évident de doser…

7  personnes ont répondu à l’énigme et il y a 2  bonnes réponses ! Hé hop, une chance de gagner de plus  pour vous, bravo ! Voici  l’avant dernière énigme…qui est plus simple !

Cette troisième  énigme,    consiste à trouver le titre d’un tableau et le nom du peintre qui l’a créé, pensez bien à donner les  2 !  Voici les 4 indices :

  • Marguerite Duras
  • Un baiser
  • Bruxelles
  • 20 ième siècle

Vous avez jusqu’au 26 novembre minuit pour m’envoyer vos réponses, uniquement par mail : mind.the.gap@orange.fr

Rendez-vous le 27 novembre pour le résultat et la dernière énigme ! A vos méninges !

bonhomme de neige

L’Ennui de Alberto Moravia (1961)

moravia 1
Jolie la couverture…

 » Donc , aussi loin que ma mémoire remonte au long des années, je me rappelle avoir toujours souffert de l’ennui. Mais il faut s’entendre sur ce thème. Pour beaucoup de gens, l’ennui est le contraire de l’amusement et l’amusement est distraction, oubli. Mais pour moi, l’ennui n’est pas le contraire du divertissement…l’ennui pour moi est véritablement une sorte d’insuffisance, de disproportion ou d’absence de la réalité. Pour employer une métaphore, la réalité, quand je m’ennuie m’a toujours produit l’effet déconcertant que donne au dormeur une couverture trop courte, une nuit d’hiver : s’il la tire sur ses pieds , il a froid à la poitrine, s’il la remonte sur la poitrine, il a froid aux pieds. »

Oh, punaise, mais alors il faut être écrivain et intello pour arriver à comprendre et surtout à expliquer aux autres ce qu’est l’ennui dans son sens existentiel ?? Dans mes bras Antonio…chaque fois que je me suis risqué à essayer d’expliquer ce sentiment, on m’a répondu qu’il fallait que je fasse des activités, que je vois des gens…bref j’ai laissé tombé !

Mais je sens que je m’éloigne de ma chronique de livre…et qu’elle va être différente de d’habitude !

C’est Asphodèle (que je remercie et embrasse) qui m’a offert l’ Ennui de Moravia, en me disant que c’était un auteur exigeant et qu’elle n’était pas sûre que je le lise. Mais elle le connait assez pour ne pas trop se tromper dans son entreprise sournoise d’éducation littéraire entreprise depuis maintenant plusieurs années.

Non seulement je l’ai lu en entier, il m’a intéressé et malgré quelques longueurs, j’ai trouvé que c’était un auteur et un style très accessible. Bien entendu, il faut accepter l’idée que le narrateur se regarde le nombril et décortique de manière approfondie ses tourments liés à l’ennui. C’est une approche très intellectualisée mais réussie et convaincante.

Mais il y a une histoire, une vraie dans l’ Ennui.

Celle de Dino, 35 ans, issu d’une famille riche qu’il abhorre (père décédé, mère aux antipodes du caractère du jeune homme). Dino est en rupture avec le monde extérieur et la réalité. Dino est peintre mais rongé par l’ennui, il n’arrive plus à noircir ses toiles. Un autre peintre habitant dans le  même immeuble que lui meurt et Dino rencontre Cécilia, la jeune modèle de 17 ans dont ce peintre était follement amoureux. Dino à son tour tombe amoureux de l’insaisissable Cécilia. Au départ, leur relation sombre comme toute chose dans l’ennui mais alors que Dino veut rompre, il se rend compte qu’il est possédé par cette relation. Et il va chercher à posséder Cécilia, totalement, pas seulement sexuellement même si Dino ne peut finalement pas se passer du corps de Cécilia.

En somme, cette possession totale serait pour Dino une porte de sortie pour cet ennui existentiel qui lui pourrit la vie et lui permettrait peut-être de retrouver son inspiration artistique.

Moravia traite aussi de l’amour et de la passion, thème de prédilection pour moi en littérature.

 » l’amour n’a pas besoin de motif, c’est vrai, on aime et cela suffit; mais la qualité de l’amour, elle , a un motif. On aime sans raison; mais si l’on aime avec tristesse ou avec joie, avec tranquillité ou avec inquiétude, avec jalousie ou avec confiance, il existe au fond une raison quelconque ».

 » Tout peut se faire aisément , avec grâce et harmonie, tout sauf l’accouplement. La conformation même des deux sexes, celui de la femme difficile d’accès, celui de l’homme, incapable, comme le bras ou la jambe, de se diriger vers son but de façon autonome, mais nécessitant au contraire l’aide de tout le corps, me paraissait indiquer l’absurdité de l’acte sexuel. »

Au final, l’ Ennui de Moravia m’a procuré un joli moment de lecture et je conseille ce livre à ceux et celles qui savent ce qu’est l’ennui existentiel…pour les autres, je ne sais pas !

Moravia 2
Pas mal aussi…

Jeu concours de Noël : Deuxième énigme.

Gif pere noel 2

Voici tout d’abord le résultat de la première énigme, où il fallait trouver une actrice. Il s’agissait de la belle Kate Winslet. Elle est anglaise, à 40 ans, a reçu un Oscar pour The reader (la lectrice ou la liseuse) et son premier film fut  » Créatures célestes » de Peter Jackson, le réalisateur du Seigneur des anneaux.

Un grand merci aux 22 inscrits . Parmi ceux qui  ont répondu à l’énigme,  il y a 18  bonnes réponses ! Hé hop, une chance de gagner pour vous, bravo ! Je précise que j’ai donné une deuxième chance à 3 d’entre vous pour cette première énigme. Je n’aiderai plus par la suite et pour gagner du temps, je ne ferai que valider votre participation par retour de mail, vous saurez si c’est bon ici même !

La deuxième énigme,    consiste à trouver  des personnages de dessin animé. Voici les 4 indices :

  • Comiques
  • Philadelphia
  • MGM
  • Agneau

Vous avez jusqu’au 19 novembre minuit pour m’envoyer vos réponses, uniquement par mail : mind.the.gap@orange.fr

Rendez-vous le 20 novembre pour le résultat et la troisième énigme ! A vos jeux.

Jeu de Noël 2

La play list du jour.

dj

Un peu de musique adoucit les moeurs ! Et je sais que vous adorez ces articles musicaux… 😀 alors je persiste et signe ! Branchez les écouteurs sur les écoutilles et hop, profitez !

Aujourd’hui je vous propose 4 morceaux.

Et je vous propose de commencer par le tube de l’été, enfin mon tube de l’été. Chaque année pendant les vacances avec la Douce, il y a toujours un morceau qui symbolise les vacances, celui qu’on entend le plus au gré de nos escapades. Et cette année, ce fut Madylin Bailey avec Radioactive. Mais si vous ne connaissez qu’elle !

J’ai réentendu ce titre des années 80 l’autre jour, ça faisait une éternité que je ne l’avais plus écouté. Il s’agit de Dusty Springfield, chanteuse soul et rock anglaise, qui a quand même fait 40 ans de carrière depuis la fin des années 50 jusqu’aux années 90. le morceau s’appelle « In Private » et l’on retrouve les sonorités pop de ces années là.

Une nouveauté française découverte sur Virgin Radio, je trouve ça frais, sympa et avec une certaine originalité…quand Navii  à le blues, il écoute du Miles Davis…mais heureusement on est pas obligé de s’infliger ça non plus, on peut préférer Annie Cordy !! Le titre donc, c’est « J’écoute du Miles Davis ».

Enfin, je vous propose  ce titre de Michael Jackson que j’adore (avec le clip qui est génial pour la chorégraphie notamment) : « Smooth Criminal » . Jackson fut le plus grand artiste pop de tous les temps, et je pense encore pour longtemps…enjoy !

 

 

 

Jeu concours de Noël : Première énigme

Jeu de Noël 3

Merci à tous les particpants qui se sont inscrits en masse  à ce jeu concours avec par ordre d’arrivée:

  • Syl
  • Asphodèle
  • Soène
  • Valentyne
  • Antiblues
  • Caroline (l’irrégulière)
  • Célestine
  • Monesille
  • Martine
  • Valérie
  • Emilie Berd
  • Pativore
  • Somaja
  • Galéa (Sous les galets)
  • Sharon
  • Philisine Cave
  • Manou dans la Forêt
  • Seia
  • Louise
  • Eléa
  • Sido
  • Estelle

Voici maintenant la première énigme à résoudre : vous avez jusqu’au 12 novembre à minuit pour m’envoyer votre réponse, uniquement par mail à l’adresse suivante : mind.the.gap@orange.fr

Merci de ne pas donner d’indices dans les commentaires, pour que cela  reste une énigme !

Il s’agit aujourd’hui de trouver une actrice de cinéma. Voici les 4 indices qui doivent vous permettre de l’identifier.

  • 40
  • Angleterre
  • Créature
  • Lectrice

Attention, je donnerai la réponse lors de la seconde énigme, le 13 novembre, donc vous avez jusqu’au 12 à minuit douze  (je publie tous mes articles à minuit et douze minutes)  pour jouer  et pas une micro seconde de plus !

Bonne chance à vous !

 

 

Je préférais quand c’était toi de Véronique OLMI (2014)

olmi

 » Un homme et une femme qui pleurent sans se secourir, qui se font face sans tomber, ce sont deux étoiles pour les poètes. Et rien. Absolument rien pour les scientifiques ».

Il y a de grands raconteurs d’histoires et il y a des auteurs qui parlent au coeur et rentrent au plus profond de l’âme du lecteur, dussent-ils rentrer par effraction. Véronique Olmi est de  ces écrivains là.

J’aimais mieux quand c’était toi est une histoire simple, banale, dont le plan du récit tient sur une demi- page. Et pourtant quel récit !!

La narratrice est mariée, avec deux enfants, un mari avec qui elle partage le quotidien.

 » Mais comment font les autres? Ceux qui depuis des dizaines d’années en chapelet attendent de l’autre simplement ce qu’il peut donner ? Ils sont patients et vivent chichement selon une loi infaillible :avec le temps,  à défaut de s’aimer, on s’attache. En récompense de tant de patience et de compromis, de tant d’efforts et de mansuétude, un jour lointain on est indispensable à l’autre sans l’avoir aimé jamais. On accepte le second rôle. Ce rabaissement ».

Et pan, petit rappel qui se pose à beaucoup de personnes arrivées au milieu de leur vie, comme la narratrice inventée par Véronique Olmi, à qui il manque…le je ne sais quoi qui parfois fait basculer l’équilibre de l’être humain.

 » J’ai quarante-sept ans et j’attends toujours que ma vie commence. Mais apparemment c’est déjà fait. On me le dit. Beaux enfants. Beau métier. Pas de cancer. Aucune tragédie. On me félicite. Parfois le soir on m’applaudit. On ne m’applaudira plus ».

La narratrice est actrice de théâtre et elle vit viscéralement pour ces représentations journalières où elle oublie, se transforme, sort de l’impasse  et se sent enfin vibrer et exister. J’aimais mieux quand c’était toi est d’ailleurs une très belle incursion dans le monde du théâtre et le métier d’actrice, le cadre du récit est particulièrement intéressant.

Et puis un soir, lors d’une représentation ordinaire de la pièce jouée par la narratrice, un spectateur assis au cinquième rang va soudainement faire perdre pied à cette actrice…

Et l’on revient au thème de prédilection de Véronique Olmi, l’amour , quelle que soit sa forme, et la vérité en amour avec ses conséquences souvent désastreuses, parfois mortelles…

 » Aimer ou vouloir mourir, c’est bien la même chose. On veut être ailleurs ».

j’ai dévoré et adoré ce récit et comme à chaque fois chez Véronique Olmi, je suis arrivé au bout de ce court texte un peu groggy, un peu effrayé, pas mal bousculé, un peu contrarié, mais aussi étrangement rassasié et réconforté. C’est je crois avec De Vigan et Blondel , l’une des écrivains vers laquelle je reviens toujours et qui réussit son coup à chaque livre.

La fin dans J’aimais mieux quand c’était toi, est beaucoup plus heureuse que dans d’autres romans de Véronique Olmi, cette auteur prolixe qui ne fait pas de bruit, dont on parle peu mais qui a un lectorat fidèle  pour ses romans  et des spectateurs nombreux pour les pièces de théâtre qu’elle écrit.

Je ne saurais que trop vous conseiller de la lire ou de la découvrir…et je vous laisse avec ces quelques mots…

 » On naît dans le sang et la merde. On meurt pareil. l’hygiène et les mains propres, c’est de la science fiction, de la robotique, de la virtualité. »

logo coup de couer