Tag littéraire…une fois n’est pas coutume !

femmes qui lisent 2Je vais sûrement me faire gronder…étant donné que j’ai souvent infligé des vents par le passé aux amies qui me nommaient, je ne fais que très peu de tag et là, Céline du blog Enlivez-vous, , m’a tagué sur un questionnaire littéraire et j’ai eu envie de le faire….

C’est parti !

Que penses-tu des adaptations cinéma ? 

Bien souvent je les trouve réductrices mais c’est le principe du cinéma. Ceci dit, j’ai de bons souvenirs pour Jane Eyre, Les Hauts de Hurlevent, Les heures souterraines et bien d’autres encore. En général, quand je commence par le film et qu’après je lis le livre, je suis enthousiaste, dans l’autre sens beaucoup moins.

Quel marque page utilises-tu ? 

Je change à chaque fois : j’ai une boite remplie de marque page, j’en récupère et il m’en a beaucoup été  offert au début du blog.  Maintenant, on en voit aussi beaucoup dans les livres neufs, c’est un objet publicitaire aussi. Ainsi, j’en prends un au hasard dans la boite. Certains sont même dédicacés !

Quel est ton coup de coeur 2015 ?

Sans hésitation , il s’agit De Sigolène Vinson avec le Caillou…si je pouvais je le ferais lire à tout le monde. Bon c’était en 2016 mais personne ne m’en voudra…

Comment classes-tu tes livres ?

Je ne les classe pas. Déjà j’aimerais avoir de la place sur mes étagères , j’aimerais avoir une vraie bibliothèque…donc je les pose là où je peux  et ça me désole de ne rien avoir de bien pour les stocker même si mes étagères sont sympas et vivantes finalement !

Quels sont tes blogs de lecture préférés ?

Difficile de tous les citer et puis je risque de vexer certaines… hi hi hi.  Ceci dit, je ne suis que les blogs qui sont indiqués sur mon propre blog, c’est peu, donc c’est que tous me plaisent. Mais je ne me défausserais pas. Asphodèle, bien qu’elle ne publie plus beaucoup de chroniques de livres depuis quelques temps, Galéa bien qu’elle nous ait abandonnés…Cultur’ elle aussi, pour la diversité des livres et le format des articles…Je me livre pour le côté  » qui vient du coeur » et Sido . Jadis il y avait  aussi le blog de Laure que j’aimais suivre pour les chroniques de livres.

Des petites habitudes inavouables quand tu lis ?

Vraiment aucune…quand je lis je lis et je ne fais rien d’autre. Idem quand j’écoute de la musique avec mes écouteurs, je ne fais que ça…

Un auteur contemporain que tu aimerais rencontrer et pourquoi ?

Mon rêve serait de rencontrer les soeurs Brontë…évidemment qui sont intemporelles mais un peu mortes quand même…Daphné du Maurier , qui n’est pas très fraiche non plus.  Alors disons Delphine De Vigan, j’ai tout lu d’elle et j’aime cette femme…

Où achètes-tu tes livres (neufs ou occasion) ?

Quand je peux j’achète d’occasion, je vais beaucoup Chez Gibert Joseph à Toulouse, j’adore cette librairie. Egalement à la librairie locale de Foix, de temps en temps, et au cas par cas dans plein d’autres endroits, réels ou virtuels…

En ce moment, quel genre de littérature lis-tu le plus ?

Le roman, mais c’est toujours ainsi. Je ne lis aucun polar et aucune BD, très peu d’essais et aucun livres historiques…il y a tellement de choix dans les romans. J’aime aussi les auto-fictions et même parfois les biographies…

Un livre à la fois ou plusieurs ?

Un seul, c’est un principe de vie ça…de même que je ne mange pas en même temps des M et Ms, des oursons guimauves et des Carambars…

Quelle est ta lecture en cours ?

Au moment où je fais ce Tag, je lis le nouveau Blondel qui s’appelle Mariages de saison et que j’apprécie, comme toujours !

Livre papier ou numérique ?

Houla, livre et encore livre et ce sera toujours du papier pour moi…je hais les écrans  ! D’ailleurs les livres numériques ne marchent pas en France…

Quel est ton endroit préféré pour lire ?

Mon canapé dans le salon…je ne lis jamais au lit ni dans les transports en commun (un peu dans le train et encore…) et très peu en extérieur.

Voilà voilà…

12 bonnes raisons de lire Ma cousine Rachel de Daphné Du Maurier

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Encore un énorme coup de coeur pour Ma Cousine Rachel, de Lady Daphné Du Maurier.  Alors voici 12 bonnes raisons pour vous ruer sur ce roman.

  •  C’est un livre de Daphné du Maurier
  • C’est encore une fois, une histoire d’amour, magnifique et multiple, contrariée et forte.
  • On y retrouve encore un manoir, un parc, même s’ils n’ont ici aucun nom.
  • Le personnage de l’héroïne aurait été inspiré par l’amour de Daphné du Maurier pour la femme de son éditeur américain
  • Le suspens psychologique est magistral, dans la grande lignée de Rébecca
  • On ne peut pas lâcher le livre dès le premier chapitre.
  • La Cornouailles est le cadre de cette histoire même si elle est un peu en retrait au profit des deux personnages principaux.

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  • C’est l’un des gros succès de vente de Daphné Du Maurier
  • C’est l’un des rares livres où les critiques de l’époque ont encensé l’auteur
  • Il y a du suspens jusqu’au bout, le dénouement final est vraiment sur la dernière page du livre, et même si l’avant dernier chapitre met le lecteur sur la voie, Daphné Du Maurier le prend à rebrousse-poils jusqu’aux derniers mots du livre.
  • Le personnage de Ma Cousine  Rachel est incroyable : on hésite sans cesse et jusqu’à la fin entre ange ou démon…la romancière balade son lecteur à son gré.
  • J’ai adoré, et comme vous le savez maintenant, les meilleurs avis littéraires de la blogosphère sont ici, chez Mind The Gap.

logo coup de couer

Mind The Gap balaye les idées reçues (1) : les trous dans le Gruyère

gruyereBien, je lance une nouvelle rubrique aujourd’hui même, qui se répétera ou pas !

Oui, il est temps qu’un blog se mette à lutter contre les idées reçues et les clichés de toute nature !

Assez de futilités, parlons un peu de choses essentielles et graves.

Je commence donc aujourd’hui  avec les fameux trous dans le gruyère. C’est presque une expression classique de la langue française :  » c’est un vrai gruyère là-dedans !  « .

Très bien sauf qu’  il n’y a pas de trous dans le Gruyère ! Il s’agit d’un fromage Suisse AOC  originaire du canton de Fribourg , et fabriqué notamment dans le joli village de ….Gruyère.  Et j’ai eu la chance de visiter cette région, le gruyère est une tuerie tellement le lait des vaches est bon là-bas, mais, point de trous dans le gruyère,  pas l’ombre de la moindre petite fente , un moelleux totalement vierge pour ce fromage pourtant à pâte dure,  , qu’il soit en meule ou en morceaux !

gruyere 1

C’est dans l’ emmental qu’il y a des trous et l’ emmental se fabrique essentiellement en France et non en Suisse, même s’ils en produisent un peu. On parle de gruyère par abus de langage mais ce type de fromage troué n’est pas du gruyère ! Qu’on se le dise ! Il existe un tout petit peu de gruyère AOC made in France, mais avec des tout petits  trous…rien à voir avec les trous de l’emmental !

gruyere3

Et l’on sait même pourquoi il y a des trous dans l’emmental qui n’est pas du gruyère : Il s’agit de mini morceaux de foin, microscopiques, qui se sont incrustés lors de la fabrication et qui dégagent des gaz qui vont destructurer la matière et créer ainsi des trous…en fait, c’est du foin qui en pétant fait des trous dans l’emmental !

Voilà, j’ai lutté utilement contre une idée reçue, et en plus , je vous fournis gratos une idée de conversation pour un futur dîner chiant avec vos voisins, copains, familles, clubs de loisirs et j’en passe…

Le Caillou de Sigolène VINSON (2015)

sigolene vinson

C’est l’histoire d’une femme qui voulait devenir un caillou.

C’est aussi l’histoire d’un coup de coeur absolu d’un lecteur pour ce roman de Sigolène Vinson, qui a par ailleurs écrit une auto-fiction, des polars avec un co-auteur et un autre roman. Je l’ai lu deux fois et la deuxième lecture fut encore meilleure que la première.

Cela fait des mois voire des années que je n’avais pas autant aimé un livre. J’ai été séduit, bousculé, titillé, claqué par cette histoire et par ce style d’écriture. Un vrai bonheur.

Le ciel est, par la fenêtre, morne et débile, à la limite borné. Tellement bas qu’il cache les galaxies qui ne sont pas solaires et les trous noirs qui absorbent les galaxies qui ne sont pas solaires…Quand je pense à tout ça, j’ai envie de me foutre de la gueule de l’ Homme et de sa bite qui est toute petite. Pas de celle du singe, parce que le pauvre n’y est pour rien. L’ animal ne peut pas répliquer, il ne sait pas rire, à cause de ce fichu un pour cent de séquence ADN qui nous différencie.

Mais de quoi ça parle exactement, l’histoire d’une femme qui veut devenir un caillou ?

C’est l’histoire d’une jeune femme de 38 ans démissionnaire de l’enseignement parce qu’elle se croit incapable de faire progresser ses élèves à cause de son aphonie.
Un caillou. C’est ainsi qu’elle aimerait être pour ne pas avoir à justifier une existence ennuyeuse. Elle vit recluse dans un petit studio, nichée dans sa solitude et la rupture sociale.
Un jour, elle fait la connaissance impromptue de son voisin, Monsieur Bernard, un vieux bonhomme bizarre, passionné  de sculpture  et amoureux d’un petit paradis dans le golfe d’Ajaccio. Ce vieil original, esseulé lui aussi, l’observe depuis des années et la croque dans son carnet  dans le but de la sculpter dans la pierre brute et  de lui redonner goût à la vie.
A sa mort, la narratrice  décide de partir  à la recherche de la sculpture de Monsieur Bernard, et par analogie, à la recherche  de ses propres traces.

J’avais renoncé à enseigner le français dans un lycée de la région parisienne parce que j’étais convaincue de mon incapacité à faire progresser l’être humain, moi par la même occasion…Les liens qui me retenaient à la société, à la quête du bonheur qu’elle impose, s’étaient tout simplement délités, sans que j’y fasse attention, sans que je tente d’y remédier.

Il y a dans Le caillou, tout ce que j’aime et ce que je recherche dans un livre.

L’originalité de l’histoire, avec un vrai talent de Sigolène Vinson pour mettre en place une histoire structurée, avec trois parties bien définies et un épilogue surprenant et qui remet en question ce que le lecteur croyait avoir saisi.

Le style incroyable de l’auteur, absolument pas conventionnel, que je pourrais qualifier de crépusculaire et de Border line, souvent à la limite du naufrage, toujours en flux tendu, résolument moderne, parfois cynique, souvent grinçant mais toujours tendre. Numéro d’équilibriste réussi et maîtrisé.

L’amour qui est partout et en filigrane dans Le caillou, même si l’auteur, à travers des mots qui cognent ou choquent à quelques occasions, montre une forme de vraie pudeur qui m’a touché.

Tout ce que nous inventons pour nous protéger de la vieillesse nous fait vieillir plus vite, c’est en nous figeant que nous nous craquelons.

Et  puis, il y a la Corse qui occupe la seconde partie de l’histoire. Tous les lieux ou presque je les connais et cette rédemption ou cette renaissance insulaire est belle. Et même lorsque Sigolène Vinson y va fort sur les corses, on sent à quel point elle aime cette terre et ses habitants. Ceci dit, cette seconde partie peut dérouter pour qui ne ressent pas ce que la Corse peut procurer…un petit effet Guide du Routard un peu trop prononcé peut-être…il faut bien essayer de trouver une petite faille dans ce récit granitique.

– C’est la rive sud d’ Ajaccio.On boit beaucoup

–  Comment une chose pareille est possible , avec la mer et les rochers que vous avez ?

–  C’est justement ce qui nous rend malades. A regarder le coucher du soleil sur Cala d’Orzu, on comprend que quelque chose nous manque qui ne sera jamais comblé, on appelle ça l’absolu toujours déçu.

Enfin, c’est surtout l’humanité, la lucidité , la sensibilité de l’auteur que j’ai adorées dans Le Caillou.

Je suis bluffé, enchanté et retourné par cette histoire minérale et belle, dont le lien est la pierre et le sentiment humain.

Devant moi, la mer ressemble à un désert. Ma bosse tressaute dans mon dos, les sanglots se coincent dans ma gorge: je suis une vieille dame qui relève des pièces jaunes pour des chiens et des chats abandonnés ou maltraités. La naufragée que j’avais choisi d’être devait être emportée vers le large, pas rejetée sur la berge. Je pars à la renverse et roule sur ma bosse, comme une tortue d’ A Cupulatta retournée. Les paillettes phosphorescentes de granit qui se mêlent aux étoiles tombent sur moi. Je me sens un amas planétaire en mouvement, je fais de la bascule sur ma malformation et vais bientôt influer sur la marée. Si le mouvement a été aussi difficile à exécuter pour le premier Homme que pour moi, je comprends que l’évolution se soit arrêtée au stade de la posture debout. De quelle douleur naîtra l’humain qui marchera sur les mains?

Je vais de ce pas m’acheter le premier livre de Sigolène Vinson, une autofiction intitulée « Pour en finir avec l’enfance ».  Elle a bien fait d’abandonner le cinéma, le théâtre et le métier d’avocat (oui oui avocat…) pour se consacrer à l’écrit ! Quel talent chez cette auteur !

Et ces mots pour finir…qui sont un bout de chanson…

Dans le soir au parfum lourd, au gré de la fumée lente, le fumeur se représente les plus beaux rêves d’amour , puisqu’on dit que le bonheur n’existe pas sur  la terre , que l’aile de mes chimères puisse nous conduire ailleurs…

coup de foudre

 

Et après la play-list…

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Coucou! Je suis revenu !

Merci à toutes celles qui ont écouté et commenté les morceaux de musique choisis pendant ma semaine de congés !  J’ai lu tous vos commentaires au jour le jour même si je n’y ai pas répondu. Il y a eu en tout 57 votes, et voici le résultat global du sondage. Ayant créé puis dupliqué un seul sondage, je n’ai que les % globaux sur les 8 chansons :

  • 30% des votants ont trouvé la musique géniale
  • 28% l’ont trouvée pas mal
  • 23% l’ont trouvé bob
  • 19% l’ont trouvée nase

Donc, en résumé, 58% de satisfaits et 42% de déçus !

Rendez-vous mardi 19 pour le prochain article qui est LE coup de foudre littéraire depuis que je suis passé sur WP c’est à dire presque 2 ans…

Et en attendant, un dernier morceau de musique que j’ai entendu en boucle la semaine dernière et que j’adore…Imany avec Dont be so shy…ça donne envie de reprendre l’autoroute  et de repartir…