Tag encore !

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Bon, me voici encore tagué par Caroline, du blog Cultur’elle. Il s’agit de répondre à 5 petites questions littéraires.  Je ne poursuis pas la chaîne et ne désigne personne pour prendre la suite, vous connaissez ma joie pour les tags en général…et là j’en aurais fait 2 le même mois !

Si ton personnage de fiction préféré sonnait à ta porte, qui serait-il et que voudrais-tu lui dire ?

Haaaa, j’aimerais que ce soit Ariane D’Auble , de Belle Du Seigneur, et je voudrais lui dire que j’ai une jolie baignoire dans une salle de bain bien chauffée et que je suis prêt à entendre tous ses monologues.

Quel est le livre que tout le monde trouve génial et que tu détestes ?

Hi hi, heu beaucoup de classiques français je crois. Disons Le Petit Prince, non pas que j’ai détesté mais je me suis ennuyé. Je pourrais dire aussi L ‘écume des Jours qui m’est tombé des mains, David Vann aussi…

Quel livre t’a fait le plus pleurer ?

Aucun livre n’a été jusqu’à me faire pleurer…quoi que, mais je ne me souviens pas d’un en particulier. J’ai souvent été ému et bouleversé , c’est aussi ce que je recherche en lisant.

Avec quel auteur voudrais-tu partir en vacances, et où ? (j’ai dit partir en vacances, ce qui n’implique nullement de faire chambre commune, mais c’est possible aussi) (Il peut être mort, c’est pas grave)

Avec les soeurs Brontë , c’est évident, et pas pour faire chambre commune.Quoi que, vu mon niveau en anglais, les discussions risquent d’être limitées. j’aimerais qu’elles me fassent découvrir leur pays. Sinon, pour des vacances plus fun avec des auteurs actuels, je partirai bien avec Beigbeder…ça pourrait le faire, mais si c’est lui qui paye tout, on a pas les mêmes trains de vie !

Quelle est selon toi la ville la plus littéraire et pourquoi ?

Question difficile…comme ça, me vient à l’ esprit Saint Peterzbourg, à cause d’ Anna Karénine.

Jeu concours du blog de MTG : 5 juillet : 5 ans !

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Et voici le jeu concours 2016 du blog. Cette année, il s’agit de célébrer les 5 ans du blog, qui tomberont le 5 juillet prochain. A cette occasion, je vous propose de participer et de gagner 5 cadeaux . Le jeu est ouvert à tous les blogueurs, blogueuses que je connais,  que leur blog soit actif, en pause ou carrément stoppé. Voici le règlement, enfin disons voici comment ça va se passer !

  • Première étape, pour participer il suffit de laisser un commentaire ici même, avant le 2 juin minuit.
  • Deuxième étape : voici le but du jeu. Avant la même date, donc le 2 juin minuit, vous devez m’envoyer par mail uniquement : mind.the.gap@orange.fr, vos cadeaux d’anniversaire pour les 5 ans du blog. Vous aurez à m’envoyer une liste de 3 cadeaux , matériels ou non, réels ou imaginaires…possibles ou impossibles , le but étant que vos  cadeaux soient au final  mes préférés. Attention, les cadeaux de type « générique » comme la jeunesse éternelle, la santé, la richesse et autres trucs foireux du même style  ne sont pas possibles. Il faut quelque chose de plus tangible disons, mais je vous laisse imaginer ce qui pourrait me plaire, vous savez que j’adore les cadeaux non, alors soyez originaux !!!
  • Troisième étape : J’établirai de mon côté, à partir de toutes les propositions reçues,  le classement des 5 cadeaux que je préfère. Vous n’avez donc rien à faire pour cette étape.
  • Quatrième étape : le 5 juin, je publierai sur  le blog la liste intégrale des cadeaux proposés par les participant(e)s et vous aurez jusqu’au 12 juin minuit pour voter pour vos 3 cadeaux préférés (bien entendu vous ne voterez pas pour votre proposition ) . Je vais essayer de mettre en place un sondage directement sur l’article.
  • Cinquième étape : le 15 juin  je publie mon classement et le classement issu de vos votes, chaque cadeau  figurant dans les  2 classements donne un point. Celui ou celles  d’entre vous qui aura proposé le plus de cadeaux choisis aura  gagné.   Le 5 juillet au plus tard, il aura un colis avec 5 cadeaux  dans sa boite aux lettres. S’il y a des ex aéquo, et ce sera sûrement le cas, j’ai une idée pour le partage des cadeaux !

Si vous n’avez rien compris, ne vous inquiétez pas, moi non plus je ne suis pas certain de tout avoir bien compris, mais ça va le faire, je réexpliquerai à chaque étape.  Alors inscrivez vous pour participer en commentant cet article puis envoyez-moi vos 3 cadeaux par mail à : mind.the.gap@orange.fr, avant le 2 juin 2016 minuit. Je compte sur vous  ! See you !! gig joconde 2

La vie des Elfes de Muriel Barbery (2015)

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Deux petites filles de dix ans. D’un côté il y a Maria, qui vit dans la campagne espagnole. De l’autre , il y a Clara, qui vit dans la campagne italienne.

Maria est en communion parfaite avec la terre, les éléments, les animaux, elle semble leur parler et pouvoir les commander.

Mais que voit-on au dedans de la vie? On voit des arbres, du bois, de la neige, un pont peut-être , et des paysages qui passent sans que l’oeil puisse les retenir. On voit le labeur et la brise, les saisons et les peines, et chacun voit un tableau qui n’appartient qu’à son coeur, une courroie de cuir dans une boite en fer-blanc, un coin de champ où il y a des aubépines par légions, le visage ridé d’une femme aimée et le sourire de la petite qui conte une histoire de rainettes .

Clara, elle, joue du piano, il suffit qu’elle voit une partition pour la mémoriser immédiatement et la jouer avec un brio inégalé. Les deux filles vont devoir sortir de leur vie habituelle car une guerre se prépare et elles disposent de super pouvoirs.

Les premières frappes sur les touches désaccordées (du piano) lui firent la sensation conjointe d’une lame aiguisée et d’un évanouissement voluptueux.

Bon, je dois dire que lorsque miss Aspho (que je remercie et j’embrasse) m’a offert La vie des Elfes, j’étais réticent. Déjà parce que les histoires surnaturelles et elfiques (on sent l’influence du seigneur des anneaux dans le livre) c’est pas mon truc, mais aussi parce que je n’avais pas aimé l’élégance du hérisson, le best seller de Muriel Barbery.

Mais j’ai attaqué la lecture et j’ai été jusqu’au bout. Et au final, je ne peux éviter de rapprocher La vie des Elfes au livre de Carole Martinez:  Coeur cousu.

J’ai aimé l’univers, la beauté des descriptions, la force des personnages, ces deux petites sont vivantes et magiques, et j’ai eu envie de connaître le dénouement. Le style de Muriel Barbéry est flamboyant.

Mais comme chez Carole Martinez, à trop travailler le style, à faire des phrases alambiquées et qui durent une demi page voire plus, à utiliser des mots complexes , on finit par laisser le lecteur et par se perdre dans sa propre histoire. Ainsi  comme dans le Coeur cousu, le dernier tiers du livre fut long et laborieux. La fin laisse supposer une possible suite et  m’a laissée un peu sur ma faim.

Et puis, je n’ai pas tout compris…comme ici :

Savez-vous ce que c’est qu’un rêve ? Ce n’est pas une chimère engendrée de notre désir mais une autre voie par où nous absorbons la substance du monde et accédons à la même vérité que celle que dévoilent les brumes, en celant le visible et en dévoilant l’invisible.

Mais parfois, il y a des pépites de style :

L’amour ne sauve pas, il élève et grandit, porte en nous ce qui éclaire et le sculpte en bois de forêt. Il se niche au creux des jours de rien […], ne glisse pas sur les radeaux d’or et les fleuves étincelants. […] Mais le soir […] dans les lassitudes de nos vies de peu et les trivialités de nos existences de rien, nous devenons chacun le puits où l’autre se puise et nous nous aimons l’un l’autre et apprenons à nous aimer nous-mêmes

Il reste une belle histoire, empreinte de magie et de beauté, qui porte un jugement noir sur le monde tout en donnant de l’espoir autour d’une alliance entre humains et elfes, que l’on peut étendre à une alliance entre les hommes de nos jours.

Toutefois, c’en est fini pour moi avec Muriel Barbery.

 

Un vendredi (13) à Nice !

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Le lycée Masséna

Atterrissage jeudi 12 mai à 20h30, décollage vendredi 13 mai à 22h30…soit une visite express à Nice pour découvrir le coeur de la ville et voir l’exposition consacrée à Charlotte Salomon au musée Masséna. Et plus encore…

Première vue du soir…

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Premières vues du matin…

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Le lieu où j’aimerais passer une nuit…si vous voulez organiser une collecte, je dirais pas non…car on ne peut plus rentrer dans le hall pour voir la splendeur de l’endroit…

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La splendeur du petit jardin du Musée Masséna

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Vues de haut…

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Charlotte again…

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Voir les églises…

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Croiser les véritables anges de la baie…

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Voir les couleurs de la vieille ville…

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Saluer mon clone…

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Encore des couleurs…

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Partir…pour mieux revenir…

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Et un énorme bisou à Galéa, complice de cette journée…et du quotidien.

En attendant de lire Proust…

ProustVoici un questionnaire de lui-même que j’ai récupéré sur le site des assises internationales du roman…si si ça existe et c’est hyper sérieux…causeries et colloques en tous genres…si vous voulez en savoir plus c’est : Ici.

Ainsi, voici les questions posées à des écrivains qui interviennent lors de cette manifestation. Et je choisis de m’auto administrer ce questionnaire et  de faire des réponses très courtes, c’est plus percutant pour ce genre de jeu, enfin je trouve…

• Que sont devenus vos rêves d’enfant ?

Des regrets d’ancien jeune…

Quelle est votre plus grande addiction ?

Houla, cela demande réflexion là. J’ hésite entre le blogging et Maître Gims…

Quel est votre juron, gros mot ou blasphème favori ?

Pour rigoler, c’est WTF… sinon bordel de Dieu est pas mal aussi !

Quel est le mot que vous détestez le plus et pourquoi ?

Patience mais ce serait vraiment trop long à vous expliquer, j’ai pas envie !

Si vous étiez une figure de style, que seriez-vous ?

Un écrivain…

Quelle facette de votre personnalité gardez-vous secrète au premier abord et pourquoi ?

Là aussi, faut que je réfléchisse… j’hésite entre l’humour et la culture ?

Quelle serait votre plus belle rencontre littéraire (livre, auteur, lecteur, etc.) ?

Celle du public, grand si possible…

Quel serait votre plaisir de lecture coupable ?

Là encore j’hésite… entre Proust et la bio de Maître Gims ( si si elle existe…)

Quel est l’écrivain que vous ne lirez jamais ?

Que je ne lirai plus jamais je pourrais répondre, mais  que je ne  lirai jamais, c’est difficile à dire et trop réducteur !

Quel est le son, le bruit que vous aimez le plus ?

L’eau, celui de l’océan en particulier mais tous les bruits de l’eau…

Quel qualificatif décrirait votre bibliothèque personnelle ?

Quelle bibliothèque ?? Je n’en ai jamais eu une…WTF !

Rédigez votre épitaphe idéale.

Frappez avant d’entrer…

Voilà, si vous avez envie de le faire, vous aurez un article de plus fabriqué  en 15 minutes chrono ! 

Camp Claude : sortie du premier album : Swimming lessons

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Cela fait bien plus d’un an que je parle de ce groupe et ça y est , leur premier album est sorti : Swimming lessons  (sur le label Because music).

Camp claude est un jeune groupe, créé en 2013, multiculturel puisque composé d’un trio de choc :

  • La chanteuse, Diane Sagnier,  franco-américaine, avec sa voix langoureuse et sexy, est aussi musicienne et par ailleurs photographe et réalisatrice de clips, d’où l’esthétique soignée du Groupe
  • Mike Giffts, l’anglais, musicien et producteur
  • Le  suedois, Léo Hellden, musicien et producteur

A eux trois, ces artistes écrivent, composent , produisent, chantent et jouent des instruments, en studio et sur scène.

Camp Claude, c’est un groupe d’électro mais avec des tonalités de pop et de rock. Les 11 titres de l’album sont assez différents les uns des autres.

Côté son, on pense pas mal à la New Wave des années 80 sur certains morceaux et à Cure. Côté voix et style, il y a aussi des ressemblances avec The XX selon une experte qui se reconnaîtra.

Le tout, Swimming lessons, est un premier album  prometteur , et j’ai hâte de les voir en live où semble-t-il, le groupe est très bon ! Patience, ils passeront bien près de chez moi.

J’avais déjà proposé plusieurs titres sur ce blog  , aujourd’hui j’ai choisi Disconnected, en live dans une toute petite salle en 2015.

Enjoy !

Mariages de saison de Jean-Philippe BLONDEL (2016 )

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Corentin a bientôt trente ans, il est conseiller d’orientation à mi temps et vidéaste de mariages en saison. Chaque année, pendant six mois, il travaille avec Yvan , son parrain et filme les journées de mariages à la demande des époux.  Il grave dans la marbre des instants de bonheur supposé, alors que lui même n’arrive pas à atteindre une stabilité sentimentale. Un été, il a l’idée de demander à ses clients de se confier à sa caméra, en tête à tête avec lui seul, afin qu’ils laissent un message à leur futur époux ou future épouse. Puis, il demande à ses rares ami(e)s ou proches de la faire…

Et hop, voici le septième roman de Jean-Philippe Blondel que je lis, toujours avec autant de plaisir au fil des histoires simples et sensibles racontées par l’auteur.

Déjà, je trouve l’idée de mettre en perspective la vie de Corentin avec celles de ses époux qui se lient est bonne. Activité professionnelle particulière s’il en est…

Remplacer la réalité par une fiction acceptable, qui petit à petit prendra le dessus et s’imposera – transformer le reportage doux-amer du quotidien en comédie romantique -, telle est la mission des vidéastes de mariage. Du sucre, du miel, de la chantilly, Corentin est comme chaque automne, écoeuré, même s’il ne veut pas l’avouer à Yvan.

Doux- amer est un qualificatif qui convient bien aux mots de Jean-Philippe Blondel en général et dans Mariages de saison, j’ai adoré un certain humour un peu corrosif sur cette farce collective et intime qui se joue lors d’une journée de mariage. Je dois avouer que pour moi, il y a trois choses atroces, se faire arracher une dent, être obligé d’aller chez Ikéa un samedi après-midi et être invité à un mariage – le seul mariage que j’ai vraiment aimé et où je me suis amusé, ce fut le mien-.

Mais je m’égare non ?

Les couples se font et se défont…que reste-t-il de la belle journée d’union quelque temps plus tard ?

C’est important, la haine. Quand les histoires s’interrompent et se démontent, c’est ce qui permet de rester en vie et de faire brûler la flamme.

Ceci dit, Mariages de saison ne sera pas parmi mes livres préférés de Jean-Philippe Blondel. Je lui trouve un côté up and Down, avec des reportages de mariages très forts et d’autres creux, de même que pour les confessions face caméra, certaines sont belles et touchantes, d’autres très plates. Il m’a manqué dans ce roman, peut-être un peu de lien dans la progression du récit.

Il reste néanmoins l’essentiel :  ce que j’aime chez cet auteur, la sensibilité et la capacité à restituer des sentiments humains qui sont souvent ceux du lecteur, cette petite touche de vérité mélancolique qui nous ressemble tant…comme ici.

Il fait un beau temps insolent. La température grimpe autour des trente degrés l’après-midi, mais retombe brutalement le soir. Les villages et les villes ont repris leurs activités- les parents sont déjà épuisés de la remise en route du quotidien. Dans l’air, cette mélancolie propre à septembre – une nouvelle année scolaire s’annonce, on l’espère pleine, ronde, remplie de surprises et de succès mais l’inquiétude est une rouille qui ronge les portails des espoirs, l’avenir est si incertain. Un regard en arrière – on n’a pas vu filer les vacances, est-ce qu’un jour on parviendra à arrêter cette course vers la tombe ? Est-ce qu’on prendra ne serait-ce qu’une journée pour arrêter le mouvement, planter ses pieds dans le sol et réfléchir à ce qu’on souhaite vraiment ?

Pour finir, je conseille Mariages de saison à ceux qui aiment Jean-Philippe Blondel mais pour ceux qui ne le connaissent pas, ruez-vous plutôt sur 6h41  qui reste mon préféré ou sur accès direct à la plage, qui l’a fait connaître.

Un gros bisou à miss Aspho qui m’a offert ce livre, à qui je dédie cette phrase, citée dans le livre et prêtée à Fitzgérald  :   » On devrait comprendre que les choses sont sans espoir tout en étant pourtant déterminé à les vouloir changer « .

l’expression des impressionnistes est dangereuse : Renoir .

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Aujourd’hui je vous parle de l’auguste Renoir, l’un des maîtres du courant impressionniste dont les tableaux se vendent aujourd’hui  à prix d’or aux enchères . C’est le jeune homme que vous voyez sur la photo ci dessus , il s’agit d’un autoportrait de l’artiste, datant de 1876.

Les impressionnistes représentaient souvent des paysages ou des personnages, avec des situations du quotidien, et toujours des couleurs, avec les reflets de la lumière en point d’orgue et les contours plus que les détails.

Voici deux tableaux très connus de Renoir.

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Au jardin , sous la tonnelle du moulin de la Galette  (1876)

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Le déjeuner des canotiers  (1879) : immortalisé dans Amélie Poulain, puisque l’homme aux os de verre est obsédé par ce tableau et en reproduit un chaque année…

Bon, je ne suis pas plus fan que ça de ce style…même Gauguin et Van Gogh, qui sont aussi classés impressionnistes ne m’impressionnent pas plus que ça.

Par contre, là où Renoir devient intéressant, c’est qu’il a produit beaucoup de représentations de femmes et de nus féminins. Et là, je trouve que certaines toiles sont merveilleuses. il faisait poser ses amies , ses compagnes et bien entendu de jeunes modèles . Il a aussi fait des peintures classiques ou inspirées par l’orient mais le corps  des belles femmes l’attirait…hé oui il n’était pas le seul en tant que peintre !

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La dormeuse (qui est en décoration permanente sur mon blog), toute en sensualité, j’adore cette peinture là.

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Buste de femme (1872), l’un de ses plus illustres tableaux, que je n’aime pas particulièrement…et remarquez que le modèle a les mais dans ses cheveux, somme sur le tableau précédent…pas facile de poser pour Renoir !

J’ai une nette préférence pour les 2 tableaux suivants.

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Jeune baigneuse…on doit donc imaginer qu’il y a de l’eau à ses pieds…

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La couseuse. Je trouve celui-ci magnifique, peut être est-ce dû aux reflets de mauve ou à la beauté du modèle, sa longue chevelure, cette expression de complétude sur le visage…je ne sais pas.

Au total, Renoir a peint près de 4000 toiles en 60 ans de peinture, il est mort à 80 ans après avoir inscrit son nom définitivement dans l’histoire de la peinture, même si de son vivant, comme souvent, son génie n’était que partiellement reconnu.

 

L’amour caché de Charlotte Brontë de Jolien JANZING (2016)

amour caché de charlotte Brontë

Ce livre passionnant raconte de manière romancée mais à partir de faits réels, les deux années passées par la romancière anglaise à Bruxelles, dans la pension Héger, pour compléter ses études . Lors de son séjour, Charlotte tomba follement amoureuse de son professeur de littérature française, Constantin Héger. Selon les biographes, cette passion resta unilatérale bien que le comportement du Professeur Héger fut toujours jugé au minimum ambigu.

Dans ce livre de Jolien Janzing un spécialiste de la littérature anglaise de cette époque, les sentiments de Charlotte sont partagés par Monsieur Héger, mais celui ci, marié et père de 4 enfants, sous la domination de sa femme, Claire Héger, la directrice de la pension, ne put et ne voulut pas franchir le cap.

Ce qui est certain, c’est que Charlotte rentra au presbytère de Haworth, le premier janvier 1844,  rejoindre ses soeurs, son frère et son père, le coeur brisé, anéantie par son séjour en Belgique.

Le 9 janvier 1845,  un an plus tard, elle écrit ceci à Constantin Héger.

Monsieur,

Je vais mourir si vous ne m’écrivez pas . Combien de temps encore allez-vous me torturer par votre silence ? Je ne dors plus, monsieur, et souffre de maux de tête. La nuit, je me tourne et me retourne, je distingue votre visage devant moi. Oh non, il ne s’efface pas: je me rappelle chaque trait, chaque ombre. Je pourrais le dessiner de mémoire.

Monsieur, faut-il que je me rende en Belgique ? Est-ce parce que vous jugez impossible que nous nous revoyions que vous avez souhaité mettre un terme à notre correspondance ? Je pourrais vous retrouver devant la grille du pensionnat ou, mieux: dans un lieu où nous entretiendrons à l’aise. Vous souvenez-vous de cette ruelle ? Vous ne pouvez l’avoir oubliée. Je vous en supplie : envoyez-moi un mot.

Et si vous ne voulez plus de moi, si vous n’avez plus d’amour dans le coeur à offrir à cette pauvre Charlotte qui, un jour, fut votre élève favorite, alors dites-le-moi. Je préfère encore cette atroce souffrance à ce doute qui me ronge. J’ignore comment je parviendrais à survivre si vous deviez me refuser votre amitié, mais l’humain se révèle souvent beaucoup plus robuste qu’il ne l’imagine. Sans doutes sombrerais-je dans la détresse, je serais alors de ces femmes dont on devine, au fond de leur oeil morne, qu’un jour elles se sont chauffées à la flamme de l’amour mais qu’on les a , depuis, repoussées au coeur des froidures glaciales. Il ne jaillirait plus de ma plume le moindre récit, monsieur. Sans vous, je ne suis rien. A bientôt. Je n’ai plus la force d’écrire « adieu ». Je me langui terriblement de votre voix, de l’amicale pression de vos mains.

Votre toute dévouée, Charlotte.

Amour, puis chagrin d’amour. Souffrance, puis mélancolie. Colère puis vie.

En octobre 1847, soit moins de quatre ans  après la séparation d’avec Monsieur Héger, Charlotte publie Jane Eyre, son premier roman. Monsieur renaît sous les traits de Rochester. La suite on la connaît…le triomphe immédiat, la notoriété…

Moralité, si l’amour dure trois ans, le chagrin d’amour ne dure pas plus longtemps…la preuve !

Merci à La Douce de m’avoir offert ce livre découvert à Orly un jour de grève des contrôleurs aériens…