Deux petites filles de dix ans. D’un côté il y a Maria, qui vit dans la campagne espagnole. De l’autre , il y a Clara, qui vit dans la campagne italienne.
Maria est en communion parfaite avec la terre, les éléments, les animaux, elle semble leur parler et pouvoir les commander.
Mais que voit-on au dedans de la vie? On voit des arbres, du bois, de la neige, un pont peut-être , et des paysages qui passent sans que l’oeil puisse les retenir. On voit le labeur et la brise, les saisons et les peines, et chacun voit un tableau qui n’appartient qu’à son coeur, une courroie de cuir dans une boite en fer-blanc, un coin de champ où il y a des aubépines par légions, le visage ridé d’une femme aimée et le sourire de la petite qui conte une histoire de rainettes .
Clara, elle, joue du piano, il suffit qu’elle voit une partition pour la mémoriser immédiatement et la jouer avec un brio inégalé. Les deux filles vont devoir sortir de leur vie habituelle car une guerre se prépare et elles disposent de super pouvoirs.
Les premières frappes sur les touches désaccordées (du piano) lui firent la sensation conjointe d’une lame aiguisée et d’un évanouissement voluptueux.
Bon, je dois dire que lorsque miss Aspho (que je remercie et j’embrasse) m’a offert La vie des Elfes, j’étais réticent. Déjà parce que les histoires surnaturelles et elfiques (on sent l’influence du seigneur des anneaux dans le livre) c’est pas mon truc, mais aussi parce que je n’avais pas aimé l’élégance du hérisson, le best seller de Muriel Barbery.
Mais j’ai attaqué la lecture et j’ai été jusqu’au bout. Et au final, je ne peux éviter de rapprocher La vie des Elfes au livre de Carole Martinez: Coeur cousu.
J’ai aimé l’univers, la beauté des descriptions, la force des personnages, ces deux petites sont vivantes et magiques, et j’ai eu envie de connaître le dénouement. Le style de Muriel Barbéry est flamboyant.
Mais comme chez Carole Martinez, à trop travailler le style, à faire des phrases alambiquées et qui durent une demi page voire plus, à utiliser des mots complexes , on finit par laisser le lecteur et par se perdre dans sa propre histoire. Ainsi comme dans le Coeur cousu, le dernier tiers du livre fut long et laborieux. La fin laisse supposer une possible suite et m’a laissée un peu sur ma faim.
Et puis, je n’ai pas tout compris…comme ici :
Savez-vous ce que c’est qu’un rêve ? Ce n’est pas une chimère engendrée de notre désir mais une autre voie par où nous absorbons la substance du monde et accédons à la même vérité que celle que dévoilent les brumes, en celant le visible et en dévoilant l’invisible.
Mais parfois, il y a des pépites de style :
L’amour ne sauve pas, il élève et grandit, porte en nous ce qui éclaire et le sculpte en bois de forêt. Il se niche au creux des jours de rien […], ne glisse pas sur les radeaux d’or et les fleuves étincelants. […] Mais le soir […] dans les lassitudes de nos vies de peu et les trivialités de nos existences de rien, nous devenons chacun le puits où l’autre se puise et nous nous aimons l’un l’autre et apprenons à nous aimer nous-mêmes
Il reste une belle histoire, empreinte de magie et de beauté, qui porte un jugement noir sur le monde tout en donnant de l’espoir autour d’une alliance entre humains et elfes, que l’on peut étendre à une alliance entre les hommes de nos jours.
Toutefois, c’en est fini pour moi avec Muriel Barbery.
Bon dommage, j’aurais dû le prendre pour moi hein ! 😀 Car j’aime tout ce que tu n’aimes pas dans ce que tu dis (ha ha ! 😆 ) ! Je n’ai pas lu l’élégance du hérisson mais a priori celui-ci m’attire davantage surtout si tu le rapproches de Carole Martinez ! Donc si tu veux le mettre en cale-porte, passe-le moi avant : Warf ! Bisous du lundi légèrement ensoleillé ! 😉
Comme je disais à dame camomille, elle aime, tu aimes, Martine aime…la boucle est bouclée… 😀
Je te le garde pour cet été, pas de problème et je crois qu’il peut te plaire, vraiment !!
Bisous.
Tout comme Anne j’avais adoré l’élégance du hérisson, et je me demandais ce que Muriel Barbery pourrait écrire après cela. La vie des Elphes sur lequel j’avais fait un billet l’an dernier m’avait enchantée, de la poésie pure dans l’écriture, une irréalité qui confine au surnaturel, une pureté de style, Muriel Barbery est sans doute une des meilleures auteures française actuelle, qui ne donne pas dans la facilité, ne te laisse pas décourager !
Bon si tu aimes, Aspho aime, Martine aime…alors c’est normal que je n’aime pas…Warf 😀 Tout est clair au fond !! Pour moi c’est fini avec cet auteur. 2 livres ça suffit !
Bises !
Si c’est dans le genre Carole Martinez, alors, alors… je pourrais peut-être bien être séduite 😉
J’y ai trouvé quelques ressemblances, comme je le dis, au début en tous les cas.
A voir, ou pas 😀
Je ne le note pas, du coup! Sûre que je n’arriverai pas à la cinquième page.
Bisous
Meuh si, si moi j’y arrive 😀
Après, il y a peut être mieux à lire…
Bisous 😀
Mouis à lire éventuellement ….
Un peu compliqué quand même non ?
Bisesss Mind 🙂
Oui mais toi qui aime bien les ponts…c’est aussi l’histoire d’un pont entre les humains et les elfes…mais un peu flou le pont 😀
Bises !
Ah oui j’aime bien les ponts 🙂
Je note alors 🙂
Celui ci est space comme pont, toi qui aime bien les petits hommes verts aussi…:D
J’ai lu pas mal d’avis négatifs sur ce roman. Dommage, j’avais bien aimé l’élégance du Hérisson, mais je comprends que tu n’ai pas aimé.
J’ai plutôt préféré celui-ci finalement mais voilà, ce ne sera pas un coup de coeur !
Zut alors, serais-je la seule à avoir ADORE L’élégance du hérisson ? Alors, après ce titre-là, je me demandais comment Barbery allait pouvoir renouer avec l’écriture tout court. « La vie des elfes » m’a surprise. D’abord par cette histoire tout à fait fantastique, au sens littéraire du terme quand la réalité se tord pour permettre à des éléments inconnus, non expliqués et non explicables de la rejoindre. Bien sûr qu’il y a du Seigneur des anneaux comme vous dites si bien, cette œuvre incontournable, majeure qui a eu et a encore tant d’influence sur l’imaginaire de tous. Ensuite, une écriture toujours aussi exceptionnelle car souvent, elle nous sème, nous déroute, nous interpelle, nous perd parfois, comme vous le faites remarquer. Mais bon, justement à cause de cette originalité-là de contenu et de contenant, j’aime et je continuerai à suivre cette auteure.
Une auteur qui écrit peu, elle prend don temps et elle a vraiment changé de cadre et de style avec ce livre-ci. Je ne peux pas dire que je n’ai pas aimé puisque je voulais savoir et que j’étais lié à ces 2 filles. Mais voilà…
J’ai entendu tellement de mal de ce roman ^^
Ha bon ??
Elle publie peu, c’est pourtant un bon signe parfois.
Non mais là c’était trop « perché » pour beaucoup !
Oui, c’est peut-être ça. Et encore, j’aime bien certains auteurs perchés… 😀
J’ai croisé le livre plusieurs fois, et je n’ai pas été tentée plus que cela. Il faut dire que je n’ai pas aimé non plus l’élégance du hérisson.
Pourtant, le hérisson a été un best seller et très apprécié mais il m’a laissé un peu froid.
Youpiii 😆 mais, si, c’est bien sûr, j’suis prem’s à 9 h 1/4 😆
Bah oui, c’est dimanche…hé hé hé 😀
Je n’ai pas lu Coeur cousu non plus et ta synthèse me conseille de ne pas retenir le titre de ce livre, Mindounet !
Mais c’est bien de découvrir de nouveaux auteurs et on ne peut pas toujours tout aimer.
Des fois, on ne comprend pas les délires des auteurs.
J’ai beaucoup buté sur Le jour des corneilles, à cause du vocabulaire et puis quand enfin j’ai compris qu’il fallait passer, j’ai pu avancer et je l’ai fini, même si je n’ai pas trop aimé.
Bon dimanche et gros bisous
Oui, je n’ouvre jamais un dico dans ces cas là.
Ce livre est spécial mais je n’irai pas plus loin avec cette auteur-là !
Bisous et bon dimanche !