Nous sommes en 2009 : Lisa, mariée et mère de famille quitte son foyer quelques jours, le temps de se rendre au Groenland , en solitaire sur les traces de sa soeur , Sarah. Celle-ci à disparu 27 ans plus tôt, lors d’un voyage dans cette contrée hostile, ses parents et Lisa n’ont jamais eu de nouvelles et son corps n’a jamais non plus été découvert…
C’est la première fois que je lis Valentine Goby, je ne sais plus où j’avais noté ce titre, c’était une chronique de blog qui m’avait frappée , il y a déjà quelque temps.
Cette découverte est en demi-teinte.
D’une part, Banquises est un récit fort, poignant, troublant parfois. Le pèlerinage de Lisa au Groenland est l’occasion pour elle de passer à autre chose, non pas de tirer un trait sur sa soeur mais disons de se défaire du poids de cette disparition, de la considérer vraiment morte, pour qu’enfin un deuil soit fait.
C’est un récit très noir, sans espoir, très froid, comme la glace du Groenland , même si Valentine Goby en profite pour nous rappeler l’urgence climatique, la calotte glaciaire qui fond et qui entraîne avec elle la disparition de peuples, de cultures, de styles de vie.
Il faut reconnaître à l’auteur la capacité d’interpeller son lecteur, de l’oppresser, voire même de le dégoûter à jamais de se rendre dans un pays arctique !
Mais voilà, le hic, c’est le style de l’auteur. Valentine Goby utilise des phrases très longues, compliquées à suivre, avec un rythme saccadé qui m’a vraiment lassé très vite. N’est pas Proust ou Albert Cohen qui veut. Banquises du coup, est un livre pas agréable à lire, les seules phrases qui m’ont au final enthousiasmées, sont les quelques pensées ou aphorismes qui arrivent à exister dans cette masse de mots non contrôlés par l’auteur.
En résumé, je ne pense pas relire Valentine Goby, ou alors il faudrait que j’ai l’assurance qu’elle s’est livrée dans Banquises à un exercice de style non concluant
J’ai beaucoup aimé son dernier, le style est superbe et elle évite toute sensiblerie. J’attends celui de septembre avec impatience.
C’est peut-être aussi ce manque de sensiblerie,,,ou sensibilité??? qui m’a glacé…si je puis dire.
Rhalala, Phili ne va jamais te pardonner ça !!! Elle a été soft dans son comm’ mais Valentyne est son auteure chouchou ! T’es dur ! 😆 Moi je ne la connais pas, je tenterai quand le temps viendra pour elle, pour l’instant, j’ai ce qu’il faut et j’ai beaucoup aimé
Non, je suis pas dur, et si j’ai chroniqué le livre c’est que j’y ai trouvé du positif…😁
Sache que je pardonne tout à notre Mindounet chéri, absolument TOUT !
Je suis peut-être en partie responsable de cette lecture car VG fait partie de mes auteurs fétiches. Banquises est pourtant son roman le plus accessible, je trouve. J’aime bien son écriture et je ne pense pas comme toi : elle connaît sa place et ne tente pas un vague copiage proustien. Bises quand même.
Zut mon comm’ précédent s’est terminé tout seul… Donc je disais que j’avais encore Otages Intimes dans ma PAL et « Les demeurés », on verra après… Mais je lirai VG un jour malgré ce que tu en dis, moi ce style pourrait me plaire justement ! Bises quand même moi aussi ! 😀 😀
C’est fait pour otages intimes…la chronique sortira à la rentrée. Oui Valentine Goby faut essayer. Bisous
Voilà, je cherchais où je l’avais noté. C’est un vrai auteur mais les phrases à rallonge ne me touchent que très rarement. J’aime le sec, le bref. Dans les siècles passés c’était différent. Mais aujourd’hui, je sais pas…Bisous
Elle est capable du sec qui te tient tant à cœur. C’est vraiment une personnalité littéraire avec un vrai univers, qui me plaît énormément. Mais j’accepte les critiques la concernant. Sa prose n’est pas consensuelle.
Oui , certainement, c’est très noir en tous cas 😀
Je l’ai croisé à de nombreuses reprises, ce livre. Je l’ai même feuilleté à la bibliothèque – et j’ai passé mon tour.
Par contre, je ne puis moi aussi que chaudement te recommander les romans de Jeanne Benameur !
Je suis déjà convaincu avec 2 romans lus et si jamais tu n’as pas encore lu Les Demeurées, ce livre est génial…. 😀
Alors, je passe aussi, Mindounet !
Connais-tu Jeanne Benameur ? J’aime beaucoup ce qu’elle écrit. J’ai lu Profanes pour le Club de Lecture, et je finis Otages intimes prêté par une Amie.
Hier, au vide grenier en Saône et Loire, j’ai trouvé deux livres sur Le Vinci (dont un que j’ai dû déjà lire…) Je vais pouvoir me « gaver » de Léonard !
Il faut que je me farcisse L’homme qui aimait les chiens de Léonardo Padura (plus de 800 pages écrites tout petit) 😥
Bonne semaine. Tiens bon 😉
Gros bisous
Ha oui, je viens de finir otages intimes, le dernier roman de Jeanne Bénameur. Et je te conseille de lire très vite les demeurées, un tout petit livre fantastique…j’ai découvert l’auteur avec ce titre, ce fut un vrai coup de coeur. Elle écrit magnifiquement bien , ses mots sont percutants et sans fioriture, très simples…tout ce que j’aime !
C’est Michel Drucker l’homme qui aimait les chiens ?? 😀
Sinon, trouve une fiche de lecture et quelques critiques sur Internet 😀
Bisous et belle journée !
Alors écoute, je n’ai pas du tout eu cette impression en lisant Kinderzimmer du même auteur !!
Par contre, ton billet n’est pas le premier que je lis qui exprime un avis mitigé voire négatif sur ce titre. J’ai sorti de ma PAL L’antilope Blanche mais j’ai finalement opté pour un roman de la rentrée littéraire. Mais je le lirai à la rentrée je pense. On verra ce qu’il en est 😉
Alors je verrai bien ce que tu dis de l’antilope blanche. J’ai entendu beaucoup de bien de Kinderzimmer. Elle a du talent mais voilà, son style ne me va pas 😀
Je vais faire attention du coup en lisant l’Antilope parce qu’en général, les phrases longues me déplaisent aussi. Je te dirai 😉
Ok 😀
Trop oppressant pour moi … Je crois que je vais passer mon tour finalement …
Bisessss Mind 🙂
Oui , oppressant est le mot juste.
Bonne semaine, bon courage pour le déballage… 😀
Tiens, je me l’étais noté quelque part celui-ci. Mais ce que tu dis du style a tendance à me refroidir d’un coup (si je peux employer ce mauvais jeu de mots !). 🙂
Faut essayer pour savoir, mais c’est en effet assez glaçant 😀