Top des commentatrices et échos du blog – premier trimestre 2017

Comment ça vous aviez déjà  oublié la gazette trimestrielle du blog avec le top des commentatrices, pour la période du 15 décembre au 15 mars ?  La voici !

Avant le palmarès, depuis le début de l’année, les articles qui ont été les plus vus sont:

  • La dame de Wildfell Hall, l’adaptation en DVD du livre de miss Anne Brontë
  • Chanson douce  : le livre de Leila Slimani
  • Comment j’ai raté ma vie professionnelle : les articles fonctionnent bien, je ne vous remercie pas, c’est moche de se gausser de ma lose et de se moquer intérieurement tout court !  😀

Allez, quelques requêtes plus ou moins marrantes relevées dans la liste et tapées sur les moteurs de recherche:

  • Femme et homme en mini short sexy : il y a erreur ici, il n’y aura jamais de photo de mini short sexy…pour un homme
  • La galanterie doit exister : voilà, en tapant ça on arrive chez moi, c’est normal!
  • Femmes dodues- bonhomme de neige obèse : heu, j’ai vraiment jamais publié quoi que ce soit dans ce sens…mais bon, s’il le faut…
  • Vieille toile de peintre : ben non alors, je ne mets que des peintures modernes!
  • Je suis flingué de fatigue : alors là, c’est la bonne adresse, ce blog est à la fois de la vitamine et du magnésium !
  • Myrthe queen sexy : houla, y’a du lourd sur une même et seule requête, alors c’est peut être une charade une énigme. Voyons, je dirais Corse, Elizabeth, et Katy Perry. J’ai bon ?

Bon assez causé, place au palmarès des commentatrices de ce premier trimestre 2017. Il y a du changement en bas du podium mais pas tellement en haut. C’est les statistiques arrêtées au 15 mars 2017.

On dit au revoir à Soène et Célestine, qui, me dit-on dans l’oreillette sont parties  se reposer en croisière  avec le commandant couche-tôt ! Reposez-vous bien !

Et donc :

  • Sixième : Syl, qui in extrémis, réintègre sa place ici . Notre comtesse est de retour, il semble qu’elle ait pris goût à s’asperger de liquides divers et variés, après l’eau gazeuse l’été dernier, voici du miel…on ne juge pas s’il vous plaît, pas facile d’être noble tous les jours…la bourgeoisie à tué la vraie noblesse, c’est triste…
  • Cinquième : Monesille qui revient en force, après une disparition bloguesque de quelques semaines, voire quelques mois. Elle a l’air heureuse de se retrouver là…sur cette plage près de chez elle, apprenant son retour dans le classement.
  • Quatrième : Lydia B qui perd une place mais ne lâche rien…non, vraiment rien, enfin si, un regard qui tue quand même !
  • Troisième Estelle Calim qui gagne une place, et finalement se dévoile dans la vraie vie contrairement à ses dires, la preuve ici, on la voit dans son amphi, et visiblement elle sait captiver l’attention de ses étudiants…:D 😀
  • Seconde : Asphodèle, qui Poulidore encore, et qui paraît-il n’hésite pas, elle, dans la vraie vie , à se balader nue, surtout la nuit quand la lune est pleine, dans les rues de son village…là elle s’entraîne pour rejoindre  Thomas Pesquet…
  • Première : Emilie Berd, encore une fois, qui n’ a pas  progressé dans ce classement  mais beaucoup  en hula hop   depuis la dernière fois, c’est indéniable, et s’est mise au port du string, ce qui n’était pas nécessaire mais bon…j’imagine que c’est pour gagner en technique.

Merci à toutes de votre fidélité à ce blog et rendez-vous dans 3 mois pour la suite !

 

Le mystère Henri Pick de David Foenkinos – 2016

Le premier roman est toujours celui d’un bon élève. Seuls les génies sont d’emblée des cancres.

Delphine est éditrice chez Grasset. Son compagnon, Frédéric, vient de publier un premier roman passé inaperçu . En vacances en Bretagne, dans sa famille, Delphine découvre à Crozon, la bibliothèque des livres oubliés, fondée par un amoureux des livres aujourd’hui décédé. En plus d’être une bibliothèque classique, cette dernière contient une section dédiée à tous les manuscrits rejetés et donc jamais publiés par aucun éditeur, que leurs auteurs ont déposé là. Delphine et Frédéric , d’abord amusés , lisent en vrac  certains textes , lorsqu’ils tombent sur un manuscrit écrit par un certain Henri Pick, l’ancien propriétaire d’une pizzeria du village. L’éditrice est persuadé que ce livre est un chef d’oeuvre, et part à la recherche de Pick pour le convaincre de publier ce livre…

Après la longue parenthèse  » Charlotte « , ceux qui me suivent savent à quel point ce roman m’a touché, j’appréhendais un peu de retrouver David Foenkinos. Après un tel succès et un changement notable de style et de sujet, je me demandais comment il allait pouvoir revenir  à son style originel et m’embarquer à nouveau sur son navire.

Et bien, non seulement je n’ai pas été déçu par le Mystère Henri Pick, mais encore, je dois dire que c’est presque un coup de Coeur. J’y ai retrouvé la légèreté apparente des mots de l’auteur, toujours aussi habile et facétieux avec la langue française. J’y ai retrouvé sa pâte habituelle pour faire simple.

Mais il n’y a pas que cela. Il s’écarte des histoires sentimentales qui ont fait son succès et sa réputation et se concentre sur le livre, l’écrit, l’écriture et le succès en littérature. Le Mystère Henri Pick est un livre intelligent qui nous amène à nous interroger sur les raisons du succès ou de l’échec d’un livre, et sur le milieu de l’édition. Il y a dans ce roman, un côté fable jubilatoire que j’ai vraiment apprécié.

On croit que le Graal est la publication . Tant de personnes écrivent avec ce rêve d’y parvenir un jour , mais il y a pire violence que la douleur de ne pas être publié: l’être dans l’anonymat le plus complet. Au bout de quelques jours, on ne trouve plus votre livre nulle part, et on se retrouve d’une manière assez pathétique à errer d’une librairie à une autre, à la recherche d’une preuve que tout cela a existé. Publier un roman qui ne rencontre pas son public, c’est permettre à l’indifférence de se matérialiser.

Et puis, malgré quelques digressions qui s’écartent un peu du propos et de l’histoire, tout en apprenant beaucoup de choses réelles sur des auteurs de légende et actuels, je ne me suis pas ennuyé une seconde. En effet, David Foenkinos a construit son histoire comme une enquête littéraire et le suspens est constant et jusqu’à la dernière page. J’avais compris avant la fin  50% du dénouement seulement.

Au final, une fois de plus, Foenkinos réussit son coup et procure un vrai plaisir de lecture à celui qui sait apprécier cet univers là,  qui s’adresse aux amoureux des livres tout comme aux lecteurs occasionnels. Il démontre que la forme ne veut  pas dire absence de fond.

On peut se raisonner, mais c’est toujours le corps qui décide du temps nécessaire à la cicatrisation affective.

Et en lisant le Mystère Henri Pick, je pense à ce que disait récemment une auteur  dans une émission littéraire : « On écrit pour tout le monde ou alors on n’écrit pas ».

 

Sia : une double dose sinon rien !

Sia continue de faire son chemin sur la scène internationale, j’espère qu’elle passera en tournée en France, même si je crains qu’elle ne s’arrête qu’à Paris.

Je vous propose de découvrir 2 titres qui sont joués en radio en ce moment.

Move Your Body : extrait de son denier album. C’est la version revisitée par le DJ Alan Walker. Je l’écoute depuis plusieurs mois et il semble qu’enfin la maison de disques en fasse la promotion. C’est un tube en puissance, j’adoooooore ce morceau !

 

Waterfall : carrément un duo avec Pink !  C’est un duo de producteurs à la mode qui a proposé ce projet. Je ne suis pas plus emballé que ça par ce morceau, mélangeant pop music et électro.

 

Ceux qui restent de Marie LABERGE- 2016

Le temps fait une sorte de ménage dans les souvenirs, on oublie ce qui déchire, ce qui écrase de peine, et on arrange sa vie pour avoir un peu l’anesthésie.

Sylvain a 29 ans. Il met fin à ses jours en se pendant dans la maison de campagne de ses parents. Aucune explication, aucun mot, aucune raison objective. Pas le moindre signe de dépression ou de mal de vivre , rien qui ne pouvait laisser penser cela.

L’entourage de Sylvain va être confronté à ce drame, et dans un besoin de continuer à dialoguer avec lui, va essayer de survivre, de comprendre. Il y a son père, Vincent, et sa mère, Muguette . Il y a sa femme, Mélanie -Lyne et son fils, leur fils, Stéphane, âgé de 5 ans au moment des faits. Et enfin il y a Charlène, la maîtresse de Sylvain, chez qui il passât sa dernière soirée, une soirée de sexe, avant de quitter Charlène avec le sourire et d’aller de suicider.

Sylvain a commis un acte désespéré. L’était-il? Sans doute. Il n’a rien dit, rien écrit, rien laissé pour nous aider à comprendre. Cela signifie peut-être qu’il ne souhaitait pas être deviné, compris ou entendu. Ce qui ne me rend pas moins responsable. De ma vie. De celle des gens qui me sont chers.

C’est le premier livre de Marie Laberge, auteur canadien phare dans son pays, que je lis. Je dois dire que deux des personnages s’expriment en parlé canadien, et qu’au départ cela m’a un peu gêné. Heureusement, non seulement on s’y fait très vite mais les 2/3 du récit se déroule en français littéraire si je puis dire.

Veux-tu me dire pourquoi je te parle ? Certainement pas parce que t’es parlable. T’as jamais pris la peine de répondre dans le temps que j’étais là, pourquoi je m’acharne à te parler ? Je dois être folle . Faut-tu avoir besoin pour parler à des morts…remarque t’es le seul à qui je parle. Les autres sont morts, pis ça finit là. Toi…c’est sûr que t’es mort, mais t’achales, tu reviens, tu restes collé comme si y avait de quoi à rajouter, comme si ça voulait pas finir là.

Ceux qui restent est un livre puissant et qui ne peut laisser indifférent le lecteur. Le suicide de Sylvain est expédié en deux pages et Marie Laberge donne la parole à chaque proche de Sylvain, à tour de rôle. Au départ, il s’agit d’un dialogue entre chacun et le défunt, puis l’interaction entre les personnages se met en place et la vie continue, comme elle le peut.  L’histoire des personnages du roman se poursuit pendant une vingtaine d’année après la mort de Sylvain.

Ce qui m’a vraiment touché, c’est qu’il n’y a jamais de  pleurs sur Sylvain, ni de jugement. Le suicide était son choix et malgré la douleur terrible de chacun, ce choix est respecté. Les personnages arrêtent même assez vite de chercher une explication à quelque chose qui n’en a pas.

La force de Ceux qui restent, qui n’est pas un livre sur le suicide mais sur le deuil et l’émoi profond d’êtres humains ordinaires confrontés à un drame extra-ordinaire.

La mort de quelqu’un qu’on aime, ça nous oblige à considérer comment on vit. A quel prix, à quel renoncement on consent. La mort de Sylvain m’a obligé à tout remettre sur la table. Et à essayer de voir qui j’étais vraiment. Et à vivre avec cet homme-là, sans haine.

Comment ne pas culpabiliser d’être encore en vie, comment ne pas vouloir mourir à son tour, comment continuer à vivre, à ressentir des émotions, à aider l’autre, à ne pas se focaliser sur sa propre souffrance et au final comment arriver encore à aimer ?

C’est tout cela qui est au centre des mots de Marie Laberge.

J’ai beaucoup aimé par le style de l’auteur, qui ne prend jamais de gants, qui regarde la vérité en face, qui ne s’apitoie pas plus sur Sylvain que sur sa famille, qui ne juge personne.

S’il fallait échapper à tout ce qui enlaidit la vie, à tout ce qui l’altère, la rend souffrante et surtout nous rappelle sa finitude, est-ce qu’on serait encore des êtres humains? Ou des béats hébétés et gras, ravis de se goinfrer d’une violence télévisée qui, en aucun cas, ne devrait nous effleurer?

On est happé dès le début par son regard et on est forcément touchés par l’un ou l’autre des personnages. Le père de Sylvain et sa maîtresse, sont les maillons forts de l’histoire et l’on n’est pas près d’oublier leur personnage.

Et puis, du début à la fin, il y a une construction habile, un crescendo dans l’émotion et la renaissance ce certains et le déclin d’autres. Marie Laberge s’offre même le luxe de mettre du suspens psychologique dans cette  histoire racontée à trois voix principales.

Ceux qui restent est un vrai coup de coeur et je relirai Marie Laberge bientôt !

Jeu de Noël 2017 : la deuxième énigme.

Le jeu est terminé pour cette fois-ci. Il fallait trouver Sans contrefaçon de Mylène Farmer. Bravo à La Douce et à Emilie qui marquent chacune 1 point : elles ont donné la bonne réponse les premières, à la même heure, 20h23 ! RV en avril pour la troisième énigme. Merci à tous les participants !

Voici la seconde énigme du jeu de Noël 2017 .

Je rappelle que vous devez répondre en commentaire et qu’il doit commencer  par le mot  » Fernandel ». En tapant ce mot, vous permettez la modération des commentaires afin qu’ils ne s’affichent pas tout de suite, pour ne pas tuer le suspens. A défaut, vous êtes hors jeu . C’est la première bonne réponse qui gagne l’énigme et marque 1 point .  A la fin 2017, celui ou celle qui a le plus de points à gagné le jeu er reçoit le colis de Noël !

Pour cette deuxième énigme, il faut trouver une chanson française très connue, sortie en 1987,  à partir d’une charade. Chaque élément de la charade donne un mot et les 4 mots mis bout à bout donnent le titre de la chanson .

  • Mon premier peut être mauvais, chaud ou rouge
  • Mon second n’est vraiment pas pour !
  • Mon troisième est une note de musique
  • Mon quatrième peut parfois franchir  bruyamment le mur

C’est un peu plus difficile que la première énigme, allez à peine… je varierai les difficultés, les jours et heures de publication à chaque fois.

Bonne chance à vous !

 

Comment j’ai raté ma vie professionnelle – 4

loser

Premier épisode : Ici

Second épisode :

Troisième épisode : Ici

Donc, début janvier 1997 j’étais viré de mon CDI cinématographique  (clap de fin) mais dès fin février 1997, j’étais de nouveau en CDI…dans un centre de formation. Ben oui, il fallait remplacer quelqu’un au pied levé pour donner des cours d’initiation à la comptabilité à des personnes sans emploi alors j’ai dit oui !  J’ai vu une annonce, j’ai candidaté et voilà. Le poste est à 20h, mais dans la formation 20h de présentiel,c’est déjà du plein temps.

Début un peu laborieux, pas mal de choses à mettre en place car avoir le niveau ne suffit pas à former et surtout, la personne que je remplace était vraiment pas top ! Mais petit à petit j’y ai pris goût. Pas mal de dimension sociale à vrai dire dans ses ateliers d’initiation. La compta c’est simple…ce qui rentre c’est du débit, ce qui sort c’est du crédit…youpi !

Ensuite, j’ai diversifié les formations et me suis tourné vers des cours de BTS en alternance. Je me souviens que je bossais parfois  les samedis, seul au centre de formation situé au centre ville de Toulouse, bien commode, juste en face de la FNAC pour les pauses.  Je bossais régulièrement  aussi le dimanche, chez moi. Des cours à préparer, des exercices à prévoir, des oraux, des examens blancs…et je dois dire que j’ai beaucoup donné et me suis bien éclaté, enfin au début.

J’ai varié les formations, les matières enseignées (comptabilité, finances, marketing, ressources humaines, management…), les employeurs aussi, tout en gardant mon employeur principal, et puis la lassitude à gagné malgré le coté multi cartes.

Déjà, petit à petit on voit les limites du système de formation, les dérives, c’est répétitif, pour les formations diplômantes c’est un travail de prof, avec 2 fois moins d’heures de cours,  mais en plus précaire, avec moins de vacances et payé 1/3 de moins, au minimum. La formation c’est vite du travail à la chaîne, car le formateur est payé à la tâche , à l’heure, et donc pas de congés payés: 3 ou 4 mois de vacances cumulées sur l’année = 3 ou 4 mois sans salaire.  Travailleurs travailleuses, on vous ment, on vous spolie (Arlette sort de ce corps stp) Ceci dit, on peut gérer son temps et alterner des périodes crevantes et des périodes tranquilles.

Et puis, l’ambiance de travail  s’est dégradé petit à petit. Au final, après 6 ans, j’ai commencé  à en avoir marre, mais bon on se fait une raison.  A partir de la 8 ième année, là j’en pouvais plus, je m’en désintéressais même si cela ne s’est pas vu dans mes cours !

Oui mais voilà, que faire maintenant ? La Formation est une voie de garage puisqu’on apprend, on transmets des savoir, mais on n’est pas les mains dans le cambouis (malgré la voie de garage ha ha ha ), on ne pratique pas les domaines qu’on enseigne lorsqu’on est formateur professionnel. Ce coup-ci, la carrière de jeune cadre dynamique dans le business est finie, enterrée pour toujours.  Pas simple de valoriser un travail de formateur pour changer de voie et partir sur une autre carrière.  Un placard, même pas trop doré au final, voilà ce qu’est  la formation. Quant à rentrer dans l’Education Nationale, pas question, j’ai côtoyé des vrais profs et vu brièvement la grande machine, et comme je ne suis ni suicidaire ni fou, je n’ai jamais tenté de passer le concours et d’y rentrer. Bref plantage complet !

Au final je vais rester formateur pendant 12 ans. Mais à compter de la dixième année donc en 2007, je sais ce que je vais faire pour me reconvertir, et ça va  pas être simple. Je continue mon job  de formateur sur Toulouse et j’oeuvre pour mon avenir. Mais vous vous en doutez, une fois de plus, ce ne sera pas le choix du coeur, pas  même un vrai choix, juste un projet de changement. Et là, ça va être radicalement autre chose…

Cette autre chose se concrétisera seulement  en août 2009. Mais ça, c’est une autre histoire…presque une histoire d’ Alien !

A suivre. Je tease un max, comme Yann Barthès dans Quotidien…WARF !

 

Stop ou encore – Episode 11

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Mais alors, vous vous êtes déchaînés lors de l’épisode 10 : il y a eu 36 votes (d’habitude il y en 20 environ) et le résultat est serré :

  • Soprano 33%
  • Marina Kaye 31%
  • Images 25%
  • Laurent Voulzy 11%.

C’est donc Soprano qui l’emporte et revient donc en troisième semaine. Le voici avec 3 nouveaux concurrents, la thématique du jour est  » le métier » au sens large du texte.

Proposition 1 : Soprano : Clown

Extrait de l’album de 2014, Cosmopolitanie, celui qui l’a vraiment consacré sur la scène musicale française;

Proposition 2 : Michel Delpech : Quand j’étais chanteur

Il fallait bien un chanteur mort pour faire plaisir à Asphodèle…bon un classique des années 70…

Proposition 3 : Superbus : Travel The World

Le rock fiévreux et enchanteur du groupe Superbus, avec l’un de leurs tubes datant de 2006, ici en live.  Leur dernier album sorti en 2016 est vraiment bien, il s’appelle Sixtape…déjà leur sixième album studio.

Proposition 4 : Vanessa Paradis : Joe le Taxi

Qui aurait cru que cette jeune fille ferait une telle carrière en 1987, lorsque ce tube envahit le top 50 ? Je vous ai mis la version longue originale !

A vous de voter, vous avez 7 jours pour le faire !

 

Courir après les ombres de Sigolène Vinson – 2015

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L’exil est une course en solitaire, et ceux qui se noient n’existent pas.

Obsédé par Arthur Rimbaud, artiste devenu lui-même marchand, Paul Deville, est  un cynique marchand en matières premières au service de la Chine et de sa conquête des ports africains. Il s’est juré de détruire par ses manoeuvres une mondialisation qu’il déteste . Entre deux négociations, toujours en partance sur des bateaux, Paul  erre avec un berger éthiopien sur les traces de Rimbaud, un clandestin en partance pour la France via le Yémen,  une jeune pêcheuse de Djibouti et une Française à la dérive. Paul est un ancien prof d’économie, comme son père, brillant universitaire qui perdit un jour la raison…

Les psychiatres avaient fini par diagnostiquer son mal et l’avaient nommé « renoncement », forme aigüe de mélancolie. D’après eux, il avait fait le choix de perdre la raison. Paul devait accepter sa décision de rester fou, comme il devait accepter la charge qui lui était dévolue, prince héritier d’une désespérance idéologique , fils du roi de l’illusion. Parce que, évidemment, il ne pouvait jamais se détourner de ce pour quoi son père avait sacrifié son intelligence : rêver d’autre chose.

Waouh, Danser avec les ombres n’est pas un livre parmi d’autres, qu’on va oublier assez vite. Déjà le fond laisse un peu perplexe au début…un héros qui aide la Chine à piller l’Afrique en vue de détruire le capitalisme occidental tout en cherchant farouchement les derniers poèmes jamais parus de Rimbaud…

Ensuite , c’est une histoire qui mélange économie, géo-politique, poésie , l’univers maritime et l’ Afrique ou l’auteur à grandit en partie .  C’est donc un livre assez exigeant, très personnel,  avec un vocabulaire riche (un peu trop) mais réussi et fort.  .

C’est une sombre ballade économique,  mélancolique  et poignante.  Car Sigolène Vinson réussit ici l’impossible : marier la recherche des derniers vers de Rimbaud à la mondialisation meurtrière,  le verbe pur au politiquement pas correct.

J’ai retrouvé avec un grand plaisir l’auteur du Caillou , sorti la même année que Danser avec les ombres , en 2015.  Et même ci ce n’est pas un coup de foudre ni même un coup de coeur, j’aime vraiment ce qu’écrit Sigolène Vinson et au delà de ça, ce qu’elle me semble être en tant que personne.

Si le décor et le vocabulaire  m’ont parfois laissé un peu sur la berge dans son périple idéaliste et fou, Paul a réussi à m’embarquer avec ses ami(e)s, surtout Mariam, l’adolescent pêcheuse de Djibouti ou encore Louise, une française qui s’embarque pour Dunkerque :

 Paul est peut-être atteint du même mal qu’elle, un genre d’embarras de vivre. Dans son cas, cela ne passe pas . C’est une maladie bénigne dont elle souffre depuis la naissance : la thalassémie mineure. Une inversion de la formule sanguine qui lui donne les yeux jaunes et la flingue d’ennui quand le climat est trop froid. Elle a appris à aimer cette pathologie pour son nom : thalassémie . Une douleur qui s’appelle « mer », qui ne voudrait en être frappé? Alors, elle embarque sur des bateaux. La mélancolie quand elle est dans le sang pousse aux courses sur l’ Océan, les battements sourds de l’anémie sont à l’unisson des turbines et des hélices.

Je vais maintenant essayer de trouver  le premier livre publié de Sigolène Vinson, une autofiction parue en 2011 et intitulée  » J’ai déserté le pays de l’enfance ».

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Le rouge et le noir de Stendhal : l’adaptation télé (1997)

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Vous avez tous et toutes lu Le Rouge et le noir de Stendhal ? Ben pas moi ! Enfin j’ai essayé, mais comme beaucoup de classiques français, je n’ai pas dépassé la page 80 ! Alors je me suis dit que si je voyais une adaptation filmée, peut-être que ça me permettrait de réessayer  !

Cela tombe bien, Koba films qui diffuse notamment  les séries BBC adaptées des soeurs Brontë et de Jane Austen, sort aujourd’hui en double DVD , l’adaptation faite par et pour la télévision française en 1997. Pour information, en France, il y a eu deux adaptations pour la télévision,  et un film sorti en 1954 et réalisé par Claude Autant Lara.  Et l’année dernière, une comédie musicale a remporté un joli succès dans notre pays.

Voici le pitch de cette histoire : 1830. Recommandé par l’abbé Chélan, Julien Sorel est placé comme précepteur chez le respectable Monsieur de Rénal. Séduisant et intelligent, Julien brûle d’échapper à sa modeste condition. Dès leur première rencontre, Madame de Rénal est troublée, puis irrésistiblement attirée par ce jeune homme cultivé, si différent des aristocrates qu’elle côtoie…mais qui n’est pas de sa condition et se destine au séminaire.

Histoire d’amour passionnelle s’il en est, Le Rouge et le Noir est adapté par une équipe qui connaît son métier (Danièle Thomson au scénario et aux dialogues par exemple) et qui le fait bien. Le contexte est bien restitué , les décors et les costumes sont parfaits, c’est visuellement réussi.  Julien Sorel est joué avec Brio par Kim Rossi Stuart, inconnu au bataillon pour moi. Madame De Rénal est jouée par Carole Bouquet, je suis moins enthousiaste par son jeu, comme souvent d’ailleurs,  et j’ai trouvé qu’elle était raide et un peu coincée dans  son interprétation…elle fait le job, sans plus.

Au final, j’ai eu l’impression que la première partie  durait 20 minutes et non pas 1h45.

Dans la seconde partie,  avec notamment Judith Godrèche et Claude Rich, Julien rejoint finalement  le Marquis de la Molle, en tant que secrétaire particulier, et la noblesse parisienne.  Il a rompu avec Madame de Rénal. La fille du Marquis, Mathilde de La Molle, exaltée et capricieuse s’éprend de Julien.

Cette deuxième partie est plus prenante que la première, les sentiments et la dramaturgie prenant de l’ampleur, et cela jusqu’au final. Le jeu de Judith Godrèche est bien plus convaincant que celui de Carole Bouquet.

J’imagine toutefois que la romance entre les deux  personnages occulte en partie le fond de l’oeuvre de Stendhal, mais c’est la loi du genre ! De même, le contexte historique, la fin de la royauté , la nouvelle révolution et la lutte des classes sont à mon avis sous exploités dans cette adaptation. Il reste une histoire passionnelle et intemporelle.

Et je vais  donc essayer à nouveau  de lire ce roman culte  de Stendhal, en espérant cristalliser davantage sur sa prose maintenant que je connais cette histoire de passion amoureuse sur fond de différences de classes sociales.

Merci à Koba Films pour ce partenariat.