Les gens insatisfaits détruisent tout autour d’eux.
Adèle est une femme qui vit à Paris. Elle a épousé Richard, un chirurgien dévoué à son métier et à sa manière, à sa femme. Le couple a un fils , Lucien, trois ans. Adèle est journaliste . En apparence, une existence bourgeoise et tout à fait normale, ordinaire…un mari, en enfant, un métier. Mais Adèle souffre d’une addiction terrible au sexe, et malgré son envie d’en sortir et son dégoût d’y succomber encore et encore, elle ne parvient pas à s’en détacher
Elle les regarde et comprend qu’à présent sa vie sera toujours la même. Elle s’occupera de ses enfants, s’inquiètera de ce qu’ils mangent. Elle ira en vacances dans des lieux qui leur plaisent, cherchera tous les week-end à les distraire. Comme les bourgeois du monde entier, elle ira les chercher au cour de guitare, les emmènera au spectacle, à l’école, cherchera tout ce qui peut les tirer vers le haut Adèle espère que ses enfants ne lui ressembleront pas.
J’ai découvert Leila Slimani avec Chanson Douce, qui fut un coup de coeur pour moi et obtint le fameux Prix Goncourt 2016. Et son premier roman, Dans le jardin de l’ogre en est un aussi.
Il y a d’ailleurs quelques ressemblances entre les deux livres : ici aussi, il s’agit d’un portrait de femme à la dérive, qui a un moment donné s’est frottée au manque d’amour, lequel à engendré des comportements psychologiques déviants et dangereux. Ici aussi, on ressent de l’empathie pour l’héroïne : Adèle est bien plus victime que coupable puisqu’elle est sexuellement compulsive. Il n’y a rien de glamour ou de sexy dans son comportement. Elle subit, et fait subir par ricochet…
Elle comprit très vite que le désir n’avait pas d’importance. Elle n’avait pas envie des hommes qu’elle approchait. Ce n’était pas à la chair qu’elle aspirait, mais à la situation. Être prise. Observer le masque des hommes qui jouissent. Se remplir. Goûter une salive. Mimer l’orgasme épileptique, la jouissance lascive, le plaisir animal.
Leila Slimani nous livre une histoire forte, glaçante de A à Z. Dès la première page du livre le lecteur est en pleine tension, pris à parti par ce récit froid, sans aucune concession. On sait que l’on va au drame et que la fin heureuse n’est que peu probable.
Je salue la maîtrise et le style de cette jeune auteur : vraiment, Le jardin de l’Ogre est un premier roman, et on rencontre rarement autant de brio dans ce cas de figure. Il n’y a rien à enlever, pas de gras dans les mots de Leila Slimani. La seconde partie est même un peu trop courte à mon avis.
Adèle est un personnage parfaitement réussi et convaincant, et à ses côtés, l’auteur arrive à faire exister par petites touches son mari, son fils, sa meilleure amie Lauren, la seule au courant en grande partie de la double vie d’Adèle et même ses parents.
Seule la fin du livre, c’est à dire les deux dernières pages, m’ont laissé un peu sur ma faim car Leila Slimani renvoie le lecteur vers un possible que l’on peut interpréter de diverses manières…voici les toutes dernières lignes , qui ne dévoilent en rien l’intrigue, je vous rassure !
Ca n’en finit pas,Adèle. Non, ça n’en finit pas. L’amour, ça n’est que de la patience. Une patience dévote, forcenée, tyrannique. Une patience déraisonnablement optimiste. Nous n’avons pas fini.
J’ai vraiment hâte de lire le prochain roman de cette auteur douée , initialement journaliste, qui a déjà rencontré un immense écho auprès du public et des critiques.
J’ai lu « chanson douce » et je ne suis pas aussi enthousiaste que toi … je lirai peut être quand même celui-ci.
J’ai finalement préféré celui-ci.
Je suis en train de lire -à toute vitesse- Chanson douce réservé à la Mémo (biblio d’O.) il y a au moins deux mois ! Il n’y a que 2 livres et on fait la queue pour le lire 🙄
Facile à lire, on sent dans son écriture qu’elle a été journaliste, les phrases sont courtes, le style épuré, les mots compréhensibles, bref, je ne prends pas la tête pour comprendre 😆
Je lirai son premier roman pour confirmer mon opinion.
Gros bisous
Haaa, bien, il est aussi dérangeant Chanson douce…c’était un coup de coup, tu as peut être lu ma chronique à l’époque !
Je suis vraiment heureux d’avoir découvert cette jeune auteur !
Bisous et à plus tard !
Je me demande si je ne préférerais pas celui-ci au dernier.
Je crois que c’est mon cas…un premier roman assez fulgurant, un de ceux qu’on oublie pas contrairement à pas mal de jeunes auteurs.
Le sujet me tentait un peu moins que celui de « Chanson douce » mais ton avis me fera peut-être craquer 😉
Je crois que j’ai préféré celui-ci finalement, effrayant mais puissant, un bonheur de lecture !
Je plussoie à ton avis laudatif ! Moi aussi j’ai été impressionnée par la qualité de l’écriture de cette auteure et presque plus aimé celui-ci que « chanson douce ».
Moi aussi finalement. Peut-être qu’ils n’ont pas voulu lui octroyer le Goncourt au premier roman, c’est handicapant pour la suite finalement. C’est une auteur à suivre, je pense qu’elle va s’imposer dans le paysage littéraire français !
Je l’ai lu cet été, il était à disposition dans un hôtel où j’ai séjourné quelques jours. Tu as raison l’écriture est maitrisée. Mais il m’a mis dans un état pas très agréable. Je l’ai trouvé sordide même si rien n’est racoleur ni sale. Mais la souffrance de cette femme, subie qui plus est, m’a mis vraiment mal à l’aise. Je crois même avoir abandonné la lecture avant la fin…
Ton commentaire est parfait, c’est exactement ça, on est très mal à l’aise et l’étau du personnage devient le notre, c’est là qu’elle est douée Leila Slimani !
Le sujet est glauque à souhait, et pour moi un peu racoleur, si je puis me permettre…Les livres fondés sur une addiction au sexe « jusqu’au dégoût », surtout quand ils sont bien écrits, et cela semble le cas, sont à peu près certains de faire un énorme succès. Ce qui serait intéressant, c’est d’analyser cette fascination.
(CF les cinquante nuances…)
Bref, ça ne me tente pas non plus…désolée pour ce commentaire négatif, Mindounet.
Gros bisous pleins de muguet
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Post Scriptum : c’est WP qui censure les images de ta colonne de droite ? 😉
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Ben non, tout fonctionne normalement !!
50 nuances n’a rien à voir, c’est un mélo sur fond supposé érotique.
Ici, le sujet n’est pas le sexe mais l’addiction, et ses conséquences sur la vie d’une femme, un peu ses origines aussi. Il n’y a rien de racoleur justement et ceux qui espèrent du hot risquent d’être assez déçus.
Mais chacun ses goûts !
Encore une romancière que je n’ai pas lue !
Il y a tellement de choix possibles. J’aime bien lire les jeunes auteurs d’aujourd’hui, c’est notre littérature à bous en quelque sorte 😀
Il faut que je le lise ; j’ai beaucoup aimé « Chanson douce » et « Le jardin de l’ogre » est très tentant 🙂
Je l’ai trouvé finalement plus fort ce titre-là, parce que c’est un premier roman et aussi parce que cette femme à la dérive est encore plus réussie que la nounou de chanson douce !
Hop, ça y est, il est en haut de ma liste de souhaits 😉
Super, j’espère qu’il va te bousculer autant que moi !
J’espère aussi ^^
😀
Pareil que Valentyne. Même si l’auteur a une belle écriture.
Belle journée !
Dommage pour vous !
Bizarrement ces deux livres très encensés par de nombreux lecteurs ne me tentent pas ….
Dommâge, c’est un vrai talent de l’écriture et on a pas fini de la voir ! Cela ne sera pas évident pour elle vu le succès des 2 premiers livres mais j’attends la suite !
Je suis Val sur ce comm!
Bises
Hé ho, la Yaute, elles vont se calmer les 2 ?? Puisque je vous dis qu’il est top ce livre, vous allez l’acheter et on va brûler tous les autres…compris Emily et Valentyne ?
Ha mince, je m’emporte, elle est pas encore passé , on n’est que le 3 mai 😀 😀 😀
Mouhaha! Excellent!!
Merci ! Rigole Rigole … Allez Manu ! 😀 😀