Un jour, ou peut-être une nuit…

Première diffusion sur OverBlog le 7 juin 2014, pour les plumes d’ Asphodèle.

Un jour…

Un jour le temps devenu alchimiste, transformera la grenadine diaphane de mes artères en  caillots figés. Finis les crépuscules enchanteurs à attendre le clair de lune, une main posée sur tes fesses graciles. Plus de dents pour mordiller ta vertu, fut-ce avec circonspection, plus de bouche  pour te susurrer des mots doux, fut-ce avec grâce, plus de langue pour s’immiscer dans tes chairs roses, fut-ce avec ce que les bien-pensants appellent  un peu de vice.

Un jour, le miroir ne réfléchira plus mon image…et sans réflexion, enfin je n’aurai plus de doutes.

Un jour ton odeur gravée dans ma respiration s’évaporera avec mon propre feu-follet.

La vieillesse, une richesse ? Philosophie de kermesse !

L’âge, une sagesse ? Hypocrisie sans noblesse!

La sérénité,une prouesse ? Refus poltron d’accepter la tristesse !

Paix de l’âme ? Excuse bidon pour oublier qu’on n’a pas su assez jouir de la vie.

Un jour je serai mort. Même pas brûlé sur un bûcher de vanité. Juste mort. Insignifiant. Poussière de cendre évanouie d’évanescence. Un jour je serai pétrifié de putréfaction, anéanti par le néant.

Un jour, ou peut-être une nuit…

La vie est belle d’Indochine – 2017

Youhou ils sont de retour !

A chaque fois ça me booste : Indochine m’accompagne depuis mes 11 ans (vous savez bien Bob Morane contre tout chacal…), même si j’avoue que pendant leur traversée du désert du début des années 90 au début des années 2000, je les avais perdu de vue.

Mais depuis 2002, c’est reparti et j’ai l’impression d’être toujours en vie et même de rajeunir un peu quand ils reviennent (pas autant que Nicola Sirkis mais je le soupçonne un peu d’être coquet :D).

Le nouveau titre s’appelle La vie est Belle, je l’ai découvert en exclusivité dans Quotidien, la veille de sa sortie. Le nouvel album « 13 » sort le  8 septembre et je serai à Toulouse en mars pour voir la nouvelle tournée.

Ce nouveau titre, je l’adore littéralement, c’est tout Indochine, enfin une partie…je l’écoute en boucle. Une chanson au fond très optimiste et une histoire façon Indochine !

J’espère que la vidéo fonctionnera car le groupe fait la guerre à tout ce qui est illégal ou en dehors des circuits officiels.

Normalement, il y a les paroles, que je vous engage à lire, ne serait-ce que pour voir comment Nico jongle avec la conjugaison des verbes pour faire des rimes…amis linguistes, Maître Capello et défendeurs du temple, prenez une chaise, on ne sait jamais !  C’est de la poésie !

Jeu concours de Noël : Septième énigme

Ho ho Ho…je vous attends les petits amis…

 

Le jeu est terminé, c’est Martine qui gagne le point. Il fallait trouver l’excellent film, 4 mariages et 1 enterrement, avec Hugh Grant…dont la première phrase est Fuck ! Rendez-vous en août pour la huitième énigme (avant le 15 août).

Et c’est reparti, voici une énigme pour le mois de juillet.

C’est Manou dans la forêt et Valentyne qui mènent pour le moment avec 2 points chacune.

Pour cette septième énigme, il s’agit de deviner un film  anglais à partir de 4 indices…anglais ! Je reviens au français la fois prochaine, pas de panique !

Je rappelle que c’est la première bonne réponse en commentaire (en ayant mis le mot  » Fernandel » pour ne pas afficher le commentaire immédiatement qui gagne le point).

Voici les indices :

  • Fuck
  • Wedding
  • Hugh
  • Dead

A vous de jouer et rendez-vous  en août pour la huitième énigme du jeu , avant la pause vacances numéro 3 !

Tag féministe

J’ai vu ce questionnaire sur le blog de Valentyne, notre jument verte, et j’ai eu envie de le reprendre à mon compte. Il s’agit d’une sorte de tag « féministe »  et en faisant ce petit jeu,  j’ai une pensée pour Simone Veil, qui aura réellement fait avancer la cause des femmes, et pas que pour l’ IVG d’ailleurs.   Comme Valentyne, je ne tague personne mais si ça vous donne envie…

  • Votre auteure préférée ?

 Daphné du Maurier pour les classiques et Dephine de Vigan pour les actuelles.

  • Votre héroïne préférée ?

Jane Eyre ou Ariane d’Auble dans Belle du Seigneur.

  • Un roman qui propose un message féministe ?

Il y en a plein, disons la saga d’ Eléna Ferrante dont j’attends la sortie du tome 4 en octobre presque comme j’attends les vacances. Dans le tome 1, les héroïnes sont filles, mais à partir du tome 2 et surtout dans le tome 3, l’auteur analyse la place de la femme à Naples et plus généralement dans la société, sur 2 ou 3 générations. Passionnant en plus de l’histoire d’amitié et des rebondissements liés aux 2 familles de Léna et Lila.

  • Un roman avec une fille/femme sur la couverture ?

Rien ne s’oppose à la nuit de Delphine de Vigan. L’image est marquante et une fois qu’on a lu le livre on se dit que oui, c’est bien elle le personnage !

 

  • Un roman qui met en scène un groupe de filles/femmes ?

 Le premier tome de Anne Icart, Ce que je peux te dire d’elles que j’avais beaucoup aimé. Le parcours de soeurs, mais aussi de mères et de tantes dans une famille forte et déchirée , dans le milieu de la couture…un coup de coeur. Hélas, je n’ai pas adhéré sur la suite, le tome 2, et n’ai pas lu le tome 3.

  • Un roman qui met en scène un personnage féminin LGBT ?

Je n’en connais pas car LGBT est un mouvement récent, mais disons Virginia et Vita de Christine Orban ou Manderley for ever de Tatiana de Rosnay. Les deux mettent en scène Virginia Woolf et Daphné du Maurier , qui chacune, étaient bisexuelles pour faire simple.

  • Un roman qui propose plusieurs points de vue féminins

Ceux qui restent de Marie Laberge.  Géniale histoire de recomposition après un suicide. Même si les 2  personnages principaux sont un homme et une femme, il y a les points de vue de 3 femmes :  l’ épouse,  la maîtresse et  la mère du suicidé.

  • Un livre dans lequel une fille sauve le monde ?

Alors là, je ne lis pas vraiment ce genre de livre là. Mais c’est de toute manière les femmes qui sauveront le monde non ? mesdames…

  • Un personnage secondaire féminin que vous préférez au héros de son roman ?

Anna Karénine du père Léon !  Oui, je sais , vous allez penser que je n’ai pas vu personnage « secondaire » mais pourtant c’est bien le cas, le personnage principal est le paysan Lévin en fait…si si vérifiez si vous ne me croyez pas !

  • Un livre écrit par un homme qui met en scène un protagoniste féminin ?

Martin Winckler, le choeur des femmes . Coup de coeur aussi pour ce roman autour d’une jeune femme interne qui se prépare à faire médecin dans le domaine de la chirurgie des organes sexuels. Très très fort, je n’ai pas relu depuis cet auteur, mais je le ferai !

Persuasion de Jane Austen -1818

Anne Elliot est une jeune aristocrate de la région de Bath. Elle s’éprend du capitaine Wentworth mais cette union est désapprouvée par son amie Lady Russel, les deux tourtereaux n’étant pas d’un milieu comparable. Anne écarte un autre prétendant qu’on lui destinait. Quelques années plus tard, le capitaine est de retour après des périodes de guerre et il recroise le chemin d’ Anne…

Nous sommes aujourd’hui le 18 juillet 2017 et cela fait exactement 200 ans que Jane Austen est morte. A l’occasion de ce bicentenaire, j’ai eu envie de relire la dame anglaise et j’ai choisi Persuasion, sorti à titre posthume un an après sa mort. Il ne me restait que ce roman et Northanger Abbey à lire. Archipoche a ressorti tous les romans de Jane en version collector, très sympa , avec des dessins illustrant certaines scènes.

Persuasion est du Jane Austen pur jus, avec tout ce qu’on aime et aussi tout ce qui m’énerve chez elle. On retrouve le fil conducteur habituel à savoir, les difficultés pour se marier lorsqu’on est une jeune fille de bonne famille : il est stupide de se marier avec un homme pauvre mais se marier avec un homme que l’on n’ aime pas uniquement pour la position sociale est moralement répréhensible. Et Jane Austen nous interroge à nouveau sur la position de la femme dans cette société bourgeoise anglaise du dix-huitième siècle , tout en nous dépeignant les moeurs, us et coutumes de ses contemporains,  campagnards et aisés .

Bref rien de nouveau , on retrouve un joli portait de jeune femme (pas le meilleur ceci dit), pléthore de personnages au point que j’ai été vraiment paumé dans le tas pendant les cinquante premières pages, et une difficulté à s’intéresser à des non évènements et à des descriptions sans saveur. Et puis, on ne sait pas pourquoi, mais comme dans tous les romans de Jane Austen, il arrive un moment où le lecteur est happé par l’histoire et les personnages et a envie d’aller découvrir le happy end final. Par contre, Jane était trop folle sur la fin de sa vie, il n’y a pas de bal dans ce livre, juste une évocation…

En résumé, Persuasion est parfait  pour les fans de Jane Austen et de son univers, mais si vous ne la connaissez pas, il vaut mieux choisir Emma ou Orgueil et préjugés.

A l’occasion du bicentenaire de sa mort, le recueil illustré grand format de ses 6 six romans est ressorti pour seulement 35€ !

Et puis, je me suis acheté une sorte de biographie géniale et originale, dans la collection Biographics, chez Armand Collin (12€) , qui permet de savoir des tas de choses passionnantes sur Jane Austen, son oeuvre, son cadre de vie, l’époque où elle vivait etc. Le tout, fait à partir de visuels colorés et drôles. Parfait pour découvrir l’auteur devenue culte bien après sa mort.

J’y ai appris, par exemple :

  • Où se trouvaient tous les lieux réels et imaginaires de toutes ses intrigues
  • Que durant toute sa vie, elle a touché seulement 890 livres sterling en droits d’auteur (je ne sais pas ce que ça représentait en 1817, date de sa mort)
  • Qu’elle a accepté une demande en mariage, seulement pour 24h et a changé d’avis le lendemain matin
  • Qu’elle a eu vingt-cinq neveux
  • Qu’elle était toujours fagotée comme un sac et ne se séparait jamais de sa charlotte , au grand dam de ses soeurs et frères
  • Qu’elle était parfois teigneuse envers ses contemporains
  • Qu’il existe des coeurs façon confettis pour les mariages, avec imprimés dessus des extraits de ses livres
  • Que le plus épais livre des Soeurs Brontë (Shirley) comportait beaucoup plus de mots que le plus épais de Jane Austen (Raisons et sentiments)…

Alors, si vous êtes fans, relisez donc Jane Austen !

Un été à quatre mains de Gaëlle JOSSE – 2017

Ce court texte de Gaëlle Josse , aborde quelques mois de la vie de Franz Schubert, le célèbre musicien viennois. Nous sommes en 1824, à la fin du printemps. Le compositeur se rend en Hongrie, dans une famille aristocratique où il sera le professeur de musique des  deux comtesses de la maison, enfin du château, Anne 21 ans et Caroline 19 ans. Six ans auparavant, Schubert avait déjà enseigné auprès des deux filles de la baronne et du comte d’ Esterhazy.  Entre temps, Schubert est devenu célèbre dans le milieu des compositeurs classiques, mais il est resté pauvre, bohème, sans logement fixe, n’obtenant pas la reconnaissance critique et publique. Entre temps également, Caroline est devenue une belle jeune fille et Schubert tombe amoureux…

Si dans la réalité Schubert est bien allé en Hongrie pendant cinq mois en 1924, s’il est bien tombé éperdument amoureux de Caroline , au point de lui dédier , quelques temps avant sa mort, peut-être sa plus belle création musicale, on ne sait pas si l’amour fut réciproque. On sait qu’il rentra à Vienne et ne revit jamais Caroline et Gaëlle Josse imagine dans Un été à quatre mains, une réciprocité amoureuse contrariée par la cuisante différence de classe et de statut, entre une riche fille de l’aristocratie et un artiste sans le sou.

Chaque histoire de vie, chaque destin possède ses trous noirs, ses terres d’obscurité et de silence, ses creux et ses replis. On devine parfois qu’ils « bourdonnent d’essentiel » comme l’écrivait René Char. On devine qu’en leur secret, derrière le rideau, se sont joués des moments décisifs, dont les harmoniques continuent à irradier la vie, longtemps après

Et c’est bien là tout l’intérêt et la force du récit. Cette ébauche de passion est racontée de manière aérienne et subtile par l’auteur d’Un été à quatre mains, dans une partition amoureuse réussie et belle.

On apprends aussi beaucoup de choses sur Schubert, sur la société viennoise de l’époque et l’on sent tout l’amour de Gaëlle Josse pour la musique classique, pour le musicien en particulier  et pour  la ville de Vienne, qu’on a tout de suite envie d’aller visiter après avoir refermé le livre.

La force de ce livre très court, est d’exploiter un évènement biographique réel de la vie de l’artiste, pour brosser un portrait intimiste et sensible de l’homme, au delà du musicien de génie. Et pour tisser les liens d’une histoire d’amour remarquable : le passage où le musicien compose des pièces à quatre mains qui lors du jeu sur le piano obligent les mains de Caroline de croiser et frôler les siennes est très beau.

Pour l’heure, Franz attend Caroline, Cardine comme l’appellent ses proches pour sa leçon du jour. Il improvise fébrile. Chaque jour un peu plus fébrile. Un peu plus impatient. Elle arrive. Enfin. S’installe sur le tabouret recouvert de velours broché, ajuste sa distance par rapport au clavier. Docile, attend que son professeur lui demande de jouer. Attend ce qu’il va en dire. Ses yeux immenses qui lui font face, qui semble dévorer tout son visage, et ce sourire grave, retenu et tendre à la fois. Elle se tourne vers lui avec lenteur.A chaque fois, il ne peut s’empêcher de remarquer cet écart entre cette lenteur qui l’habite et cette surprenante agilité au piano. Franz aime l’entendre jouer. Elle comprend sa musique. La musique des paradis perdus. Il n’a rien d’autre à dire. C’est pour elle qu’il écrit désormais. Lorsqu’il compose un quatre-mains, c’est pour elle qu’il écrit tel trait, qu’il invente tel croisement de main, sans nécessité le plus souvent, mais qui permettent à leurs mains et leur bras de se frôler, de danser ensemble. Qu’espérer d’autre ?

En bémols, je dirais que malgré la brièveté du propos, j’ai remarqué des répétitions qui m’ont un peu titillées et quelques retours un peu trop fréquents sur la ville de  Vienne et la vie populaire menée par Franz dans la cité à mon goût (même si j’adore l’ Apfelstudel par ailleurs)…

En résumé, j’ai dévoré cette histoire, qui est parmi mes préférées dans tout ce qu’à publié Gaëlle Josse.  Quand on sait que  la musique classique me fait  autant d’effet qu’une chanson de Mireille Mathieu, j’irai presque écouter du Schubert tellement j’aurais envie de retrouver son amour pour Caroline dans sa musique…

 

 

 

 

The Brontë connections…

La fratrie Brontë, est représentée sur ce  tableau réalisé par un ami de  Branwell.  La beauté  physique est plus favorable  ici que dans la réalité.  Branwell, réalisa lui-même un tableau comparable, plus ressemblant, mais décida d’effacer son visage du tableau. Aujourd’hui, l’original du tableau de Branwell , que l’on peut voir à la National Portrait Galery à Londres, ne montre donc  que Anne (ici à gauche), Charlotte ( ici au milieu)  et Emily ( ici à droite)

Voici quelques souvenirs en images, de mon passage à Haworth, dans le Yorkshire,  que je suis heureux de partager avec vous. Vous pouvez agrandir les images et en cliquant ou passant la souris sur l’image, vous aurez la légende.

Les tombes de la famille Brontë.

les 3 premières photos environnent l’endroit où reposent les Brontë, à Haworth. Les 3 dernières montrent la sépulture de Anne Brontë, qui est morte à Scarborough, au bord de la mer du Nord. Elle aimait cet endroit et dans ses derniers jours , sa soeur Charlotte et son amie Ellen l’ont conduite là-bas. Elles logèrent au Grand Hôtel de Scarborough, qui est toujours là, majestieux.

Haworth

On pourrait appeler le village Brontë town ! Les bâtiments, des rues, les commerces, tout est centré sur la famille Brontë. Les anglais sont forts, ils arrivent à faire un vrai business autour de la famille, sans toutefois dénaturer les lieux, ni affaiblir leur rôle dans la littérature anglaise du XIX ième  ni même  leur mythe. Ils sont très respectueux de cette famille et des endroits où elles ont laissé des traces, mais ça ne les empêche pas d’exploiter cette manne commerciale. Le village est beau, enfin Main Street qui aboutit à l’église et au Presbytère où la famille vécut. Bien entendu, il est aujourd’hui entouré d’autres bâtiments et donne un peu moins sur les landes qu’ auparavant.

Le Presbytère

Il a été racheté par la Brontë Society , l’une des plus ancienne et active société littéraire au monde. Elle oeuvre à la conservation des objets et reliques originales  de la famille (certaines sont exposées, d’autres gardées hors de la vue, et le musée continue d’acheter certaines pièces dans le monde)  à l’aménagement des pièces de la maison au plus proche de leur réalité quand elle était habitée par la famille et à rendre vivante et concrète la visite, même pour les simples curieux…j’ai été impressionné par l’organisation du musée et bien entendu ému et ravi de pénétrer dans ce sanctuaire.

A la poursuite des Soeurs Brontë…

Et puis, s’imprégner des Brontë , c’est marcher dans les landes , sur les chemins qu’elles empruntaient, c’est voir des maisons qui les ont inspirées, où elles sont passées.

Il y a de fortes probabilités pour que vous entendiez encore parler des Brontë ici…à plus tard donc !!

La succession de Jean-Paul Dubois – 2017

Les moteurs humains démarrent parfois au moment où on ne les attend pas et il serait vain de se montrer trop regardant sur la nature du carburant qui les anime.

Paul Katrakilis vit à Miami Il  pratique en professionnel  le jaï-alaï, une variante de la pelote basque dont la beauté le transporte. Paul, tout jeune médecin diplômé, à fuit la France et sa famille , où ce qu’il en restait, quelques années auparavant pour couper les ponts et tenter de chercher le bonheur outre Atlantique. Un jour,  l’appel du consulat de France lui annonçant la mort de son père, lui aussi médecin, va l’obliger à revenir en France , à Toulouse, pour régler la succession…

C’est le premier livre de Jean-Paul Dubois que je lis, et j’avoue avoir découvert l’existence de cet auteur plus que confirmé et plutôt discret, lors de son passage à La Grande Librairie . Je me souviens avoir tout de suite accroché à ces paroles et au thème de La succession.

Après lecture, je dois dire que je n’ai pas été déçu et que j’ai beaucoup aimé ce premier contact avec l’auteur.

J’ai trouvé une vraie singularité dans le récit de cette histoire, avec le passé et le présent et plusieurs univers qui se superposent, celui de la médecine, du sport, et bien entendu de la famille.

Paul, le personnage central porte son histoire à bout de bras et son caractère est vraiment fouillé et crédible. On le suit à différents périodes de sa vie, enfant, étudiant, jeune adulte et adulte tout court, devenu le dernier maillon de sa famille.

Et cette famille parlons-en, un grand père nostalgique de Staline, un père froid et à priori dépourvu de sentiment, une mère passant sa vie avec son propre frère à réparer des montres et des horloges. Et l’auteur cogne…

Ces gens-là, incapables de vivre, de supporter leur propre poids sur cette terre, m’avaient fait, fabriqué, détraqué. J’étais venu jusqu’ici, dans cette turne de Hialey Drive pour ne plus faire partie de cette débâcle, pour échapper à ce fatum de sous-préfecture. Et voilà que l’autre était réapparu. Avec ses shorts misérables, son visage glabre, ses consultations de l’après-midi, ses éructations domestiques, ses sentences suffisantes, son latin de cuisine. Il était revenu m’emmerder ici, me pister comme un chien de ferme, renifler ma race, mon odeur, ce remugle familial.

 

Comme vous le voyez, Jean-Paul Dubois y va assez fort , j’ai adoré ce style à la fois désabusé, percutant, parfois cynique et mâtiné d’humour noir. Et d’ailleurs, l’histoire est vraiment noire et ceux qui attendraient les éclaircies feront peut-être bien de passer leur chemin, ou d’aller faire brûler un cierge.  C’est donc très noir, d’une lucidité parfois dérangeante mais j’ai trouvé beaucoup d’humanité dans La Succession.

Mon père, posé sur l’étagère, dormait dan son urne et moi, assis à son bureau, j’évaluais du regard l’étendue de son territoire. Ce cabinet de consultation ressemblait à un caveau. Il hébergeait la maladie et un mort. Dehors la neige fondait en un goutte-à-goutte glacial.

Le livre se lit vraiment vite, j’ai trouvé quelques longueurs dans les descriptions autour de la pelote basque et de sa pratique aux USA, mais d’un autre côté, il y a  aussi des incursions dans le Pays Basque qui m’ont réjouies.

Par contre, le vocabulaire est très recherché, parfois un peu trop pour moi, de nombreux mots m’étaient inconnus.

Depuis que le monde était monde, il y avait toujours eu deux façons de le considérer. La première consistait à le voir comme un espace-temps de lumière rare, précieuse et bénie, rayonnant dans un univers enténébré, la seconde, à le tenir pour la porte d’entrée d’un bordel mal éclairé, un trou noir vertigineux qui depuis sa création avait avalé 108 milliards d’humains espérants et vaniteux au point de se croire pourvus d’une âme.  La médecine ne traitait pas ce genre de questions. Pour elle l’ongle incarné primait toujours sur l’herméneutique. Comme disait l’un de mes professeurs pour casser les reins de quelques internes pressés d’en découdre : « nous ne sommes là que pour assurer une zone de moindre inconfort entre les griffes du forceps et celles de la broyeuse. »

En résumé, La succession n’est pas un coup de coeur mais presque, et je relirai Jean-Paul Dubois, je ne sais pas sur quel titre, il y en a beaucoup dont certains ont obtenus de vrais succès et des prix littéraires courus. A suivre donc mais à éviter pou les bisounourses ou en cas de grosse déprime, quoi que…

Et de 6 !

Coucou.

Bon ben voilà, cette année et aujourd’hui, 5 juillet 2017 le blog à 6 ans !

Je n’avais  rien prévu de spécial pour cette date, ni concours ni article particulier ,  mais d’ici  à la fin du mois, il y aura sûrement un article de type inédit, si tout va bien. J’hésite entre l’article en braille et en code morse, je vais réfléchir…suspens d’ici là !

Notez aussi que le 11 juillet, vous aurez l’explication de la photo d’aujourd’hui, dans un article qui me tient à coeur.

Et j’espère encore proposer un peu d’inédit ou disons quelques nouveautés d’ici cette fin d’année 2017.  C’est salutaire, pour le blog, pour l’auteur et aussi pour les lecteurs.

Vous avez vu je tease à fond…et j’annonce qu’avant l’été prochain, je vous donnerai les numéros gagnants à l’euromillions. Ceux de l’été d’avant…

Après 6 ans, en cumulé, 3 ans sur Over blog et 3 ans sur WordPress le blog de Mind The Gap c’est :

  • 700 articles publiés
  • 130000 pages visitées
  • 17000 commentaires, 8500 de vous et 8500 de moi.

Merci de votre fidélité à ce blog, vous êtes peu nombreuses (je mets le terme au féminin car les hommes ici sont très rares…) mais un noyau dur de fidèles que je n’ai pas besoin de citer permet à mon bar de se maintenir, malgré une fréquentation confidentielle.

Nous voilà donc repartis pour une septième année de blog qui je l’espère sera bien remplie, à très vite donc et RV dans 3 jours pour le prochain article, comme d’habitude  en somme !

 

Classement des commentatrices du blog – second trimestre 2017

Il est l’heure du bilan du second trimestre 2017 !

Le blog vit une période euphorique…de 19 visiteurs uniques par jour en moyenne, en avril et mai, on est passé à 21 au mois de juin, c’est assez incroyable, j’ai hésité à déboucher une bouteille de Cristalline pour fêter ça !  Ceci, dit les articles liés au blog et aux fadaises que je conte sur ma life marchent bien.

Par contre, les articles plus littéraires,  les chroniques de livres, les réflexions…heu comment dire, c’est plutôt ça en résumé  !

Message aux éditeurs, auteurs, agents littéraires qui, par un malencontreux coup du sort passeraient ici : n’ hésitez pas à m’envoyer vos livres pour la rentrée littéraire, j’ai quand même fait plus de 250 chroniques de livres et je connais hyper bien les soeurs Brontë !! Vous êtes dans de bonnes mains. Merci !

Au niveau des nouveaux pays, j’ai noté un lecteur ou une lectrice au Sri-Lanka (sûrement un éléphant) , en Slovénie (peut être un ours), en Birmanie (sûrement un moine en cours de défroquation) , au Cap Vert (peut-être Hulk ), à Oman (si si ça existe…) et même à Monaco (peut être le Prince ?).

Dans tous les cas, je ne parle pas la langue donc finalement…retour à la vidéo précédente, que je vous invite à réécouter pour avoir en tête la mélodie en permanence, vous verrez ça marche bien !

Cet été, le blog est ouvert jusqu’au 15 août, il y aura quelques surprises d’ici là…ne partez donc pas en vacances ou alors vérifiez que vous avez le Wifi sur votre lieu de villégiature.

Et maintenant, voici le top des 6 premières commentatrices du trimestre (statistiques relevées par moi-même au 15 juin).

Sont sorties du classement Syl et Monesille. Selon les services secrets russes, il semblerait qu’elles se soient enrôlées dans une secte pratiquant des rituels sataniques en écoutant l’intégrale de François  Valéry (je vous épargne cette fois-ci mais j’adore aimons-nous vivant ceci dit… 😀 )

  • Sixième : Soène qui réintègre enfin le classement et pourra donc se péter la tête au Beaujolais pour fêter ça ! Elle souffre de la chaleur la pauvre…

  • Cinquième : Valentyne qui revient dans le top 6, et qui pourra donc se péter la tête au Fendant pour fêter ça (les fruits c’est juste  pour se donner bonne conscience)

  • Quatrième : Estelle Calim qui perd une place, elle passe trop de temps à regarder Columbo sur son canapé, c’est moche e…et après comme elle culpabilise, elle fait de la gym…

  • Troisième : Asphodèle qui perd aussi une place, mais qui était revenue à la première place en cours du trimestre, avant que la vie réelle la rattrape. On la voit ici au sortir de ses futures  séances Goulag…

  • Seconde : Lydia qui progresse de 2 places et vient menacer les piliers (du blog, pas du bar…). elle n’en revient pas d’être arrivée sur la seconde marche du podium…

  • Première : Encore une fois , Emilie Berd, ma jumelle astrale préférée qui a stoppé le Hula Hop au profit du camouflage corporel…et je dois dire qu’elle est agile du pinceau, c’est très réussi non ?

Bravo et merci encore de votre fidélité ! Suite des aventures ici même out l’été avec d’ici la rentrée des surprises  !