La tresse raconte le destin parallèle de trois femmes : il y a Smita l’indienne, mise au ban de la société car faisant partie de la caste la plus minable qui soit, celle des intouchables, condamnée de naissance à vider la merde des castes supérieures (dans le sens premier du terme). Il y a Gulia, la sicilienne qui travaille avec sa famille dans le dernier atelier de fabrication de perruques à partir de cheveux de femmes italiennes. Enfin, il y a Sarah, la canadienne, divorcée , mère de trois enfants et avocate réputée dans un cabinet sans pitié. Ces trois femmes sont à leur manière des battantes, pour vivre ou pour survivre…mais un coup dur vient les frapper, chacune de leur côté.
C’est drôle, je poursuis ma série « premier roman » et je me rends compte que l’auteur, Laétitia Colombani, est également scénariste, comme Valérie Perrin et Ivan Caldérac, les auteurs de mes derniers coups de coeur de lecture.
La tresse ne sera pas un coup de coeur, pour deux raisons principales. La première c’est qu’on voit où l’auteur veut en venir bien avant la fin, elle marche souvent avec ses gros sabots mais elle n’est pas la seule chez les écrivains. Et puis, surtout, je n’ai pas accroché au style, qui est sans relief, plat.
Mais d’un autre côté, je dois dire que j’ai dévoré ce roman assez court, car il est bien construit, il y a une histoire pensée , l’auteur est partie de la fin et a mis en place ces trois histoires de femmes aux destins si différents, mais qui ont en commun d’être femme et de se battre pour rester debout. De ne pas se soumettre ni capituler devant la fatalité où la société. Oui, La tresse est un roman féministe à sa manière, sans pancartes ni bruit, mais par la force qui se dégage des trois héroïnes.
Laétitia Colombani sait raconter une histoire, donner du rythme et ménager le suspens même si parfois ça fait un peu sourire au niveau des amorces en fin de chapitre (Ne zappez pas, le meilleur est à venir….) Elle sait aussi toucher le lecteur, tirer sur la corde sensible, peut-être un peu trop diront certains, notamment avec Sarah.
Et puis, j’ai appris des choses sur la société indienne et la religion et si tout ce que narre l’auteur à travers l’histoire de Smita est vrai encore aujourd’hui (et je pense que oui puisque Laétitia Colombani a fait des recherches sur le sujet) cela donne vraiment pas envie d’aller dans ce pays…
La tresse a beaucoup été critiqué, débattu, sur les blogs et dans le milieu littéraire, comme c’est le cas chaque fois qu’un roman devient un phénomène d’édition. LA tresse est toujours en tête des ventes des livres de poche au moment où vous lisez ces lignes. Certains l’on encensé, d’autres ont crié à l’arnaque et l’on détesté…personnellement, je me positionne entre les deux !
Au final, pour moi, un très bon moment de lecture pour la Tresse. Je ne suis pas pressé de relire cet auteur si elle sort un second livre, mais à sa sortie en poche sûrement que je le ferai, pour voir. A lire juste pour le plaisir de lire, sans attendre un chef-d’oeuvre ni une écriture singulière.
Juste une citation de Coco Chanel reprise par l’auteur pour terminer…parce qu’elle me plaît bien…même si Coco Chanel vendait du rêve…
« Personne n’est plus jeune après quarante ans », elle se souvient de cette phrase de Coco Chanel lue dans un magazine, qu’elle avait aussitôt refermé. Elle n’avait pas pris le temps de lire la suite : « Mais on peut être irrésistible à tout âge. »
Moi, j’ai beaucoup aimé ce livre. Je crois que ce fut mon premier coup de coeur 2018 !
Il serait peut-être temps qu’elle sorte un 2e livre…
Cela ne devrait pas tarder vu le succès du premier, mais il faut du temps pour écrire… 😀
Je suis entièrement d’accord avec toi !!! Ce n’est pas un chef d’oeuvre, mais on passe un bon moment et c’est déjà pas mal 😉
Tout à fait, et l’idée de départ est bonne en plus !
Bises !
je crois que je suis du même avis que toi, je m’étais promis de l’offrir, ça a été fait, il a plu ! (c’est du « tout public » sans problèmes, on est bien d’accord…)
Oui, c’est un livre qui peut toucher beaucoup de monde en effet. Un joli moment de lecture en ce qui me concerne.
Je n’ai pas du tout aimé et j’ai même été agacée par ce roman.
Tu fais donc partie des anti ! Dingue les débats autour de ce livre, enfin c’est souvent le cas pour les succès hors normes comme celui ci. Bises Val et belle semaine !
Oui, je suis d’accord, on devine le dénouement assez rapidement mais ça fait du bien ce genre de roman de temps en temps.
Tout à fait, je l’ai dévoré et je ne regrette en rien de l’avoir lu !
Je me méfie souvent des livres dont on entend parler ainsi. Je ne l’ai toujours pas lu.
On rn parle en bien et en mal de ce livre…comme tout ce qui marche auprès du public.
Tu es dans une période premier roman ? comme tu t’installes en Haute-Savoie, tu trouveras peut-être, pas loin de chez toi, un comité de lecture du festival du premier roman de Chambéry… 😉
Mention très bien pour la citation que tu nous présentes : j’adore ! (pas le côté « irrésistible à tout âge », mais bien le côté « fuir à la vue du négatif sans voir ce qu’il peut annoncer de positif » – je ne suis pas très claire aujourd’hui, mais je pense que tu vois ce que je veux dire… ^^)
Je crois que j’ai saisi l’idée étant donné la citation 😀 😀
Oui, je ne lis que des premiers romans et si possible achetés au pif en librairie, je n’ai plus beaucoup la tête à lire depuis quelques mois alors voilà…
Hello Mindounet
Un long billet pour un premier roman « moyen » bof 😉
J’ai lu jusqu’à la fin et j’ai bien fait, une citation de Coco Chanel, ça j’adore 😆
Encore trois destins de femmes… c’est pas trop original comme thème, hein 🙄
Quant à l’Inde, sûrement que c’est vrai…
Je ne retiens pas ce roman, j’ai du mal à lire en ce moment 😥
Bon dimanche
Belle semaine
Gros bisous
En même temps, moi qui suis en lecture très limitée depuis plusieurs mois, j’ai trouvé ce roman facile à lire et captivant. Il reste peu original sur le fond, mais une belle idée quand même !
Alors je le note pour le lire quand je serai très vieille 😆
Why not !! 😀