Ce qu’il manque…

chien qui manque son coup

Quand on  n’ est pas malade, qu’on a un travail, un toit et une moitié qu’on aime on devrait pas se plaindre….on devrait avoir la banane permanente, bref être un peu imbécile heureux  et pourtant les choses ne sont pas si simples.

Hé oui, il y a un mal invisible à l’oeil nu et invincible au cœur  : le manque !

Le manque de quoi me direz vous ? Le manque tout simplement je répondrai car chacun le ressent différemment en fonction de sa personnalité , de sa sensibilité, de son chemin de vie.

Quand il est là, rien ne va, rien n’est possible, on passe à côté de tout, surtout de soi-même ce qui est embêtant car on n’a pas de seconde chance…ce qui est perdu est perdu (sauf si on est un peu bouddhiste au fond de soi ou un peu trop naïf). Mais quand il disparait, la vie est belle.

Alors il y a le travail, on a sa place dans la société…place bien étriquée car si demain je plante tout, après demain quelqu’un prendra cette place étriquée et dans quelques semaines (disons trois en étant optimiste)  on se souviendra à peine que j’étais à cette place là.

Dans une de ses chansons, Stromaé dit ceci :

 

Tu n’as pas sommeil

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Le froid, la soif, la dalle, t’as tout

Mais tu n’as pas sommeil

Ta mère, ta femme, ta fille, t’as nous

Mais tu n’as pas sommeil

Ton toit, ton taf, ta caisse, tes sous

Mais tu n’as pas sommeil

La vie, santé, bonheur

Avoue que tu n’as pas sommeil.

Ce qui crée le manque paradoxalement n’est pas ce que l’on n’a pas mais bien ce que l’on pourrait avoir et qu’on aura jamais. Rêver ne sert à rien sur le long terme, cela ne permet que d’évacuer la monotonie et la mélancolie….faut pas rêver, comme le dit le titre de l’émission…faut passer à l’acte !

David Foenkinos écrit ceci : « La vie est une machine à explorer notre insensibilité. On survit si bien aux morts. C’est toujours étrange de se dire que l’on peut continuer à avancer, même amputés de nos amours » . On arrive peut-être à  faire le deuil de certaines personnes de leur vivant, ça permet de gagner du temps pour la suite voire de se libérer. Par contre faire le deuil des amours mortes comme il dit, c’est une autre paire de manches.

« Plaisir d’amour ne dure qu’un moment,
Chagrin d’amour dure toute la vie. »

C’est ce que dit une très vieille chanson…très vieille, même ma grand-mère n’était pas encore née à l’époque…enfin je crois ! 

Vous trouvez sûrement que je pars dans tous les sens et que ce que j’écris est déprimant au possible…et bien tant pis j’avais envie de l’écrire, ça me manquait…alors c’est fait.

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Et une petite pensée de Rabelais pour terminer  :  » C’est grande pitié quand beauté manque à cul de bonne volonté »  Il avait un peu trop fêté les vendanges le François à mon humble avis…mais qu’a-t-il voulu dire?

 

32 réflexions sur “Ce qu’il manque…

  1. Attila

    J’aime cette chanson de Stromae qui me parle parfaitement …elle est très Fitzgeraldienne ….très The Great Gatsby !

    je te donne cette petite pierre pour ton édifice :  » avoir un ennui, c’est recevoir une grâce; êttre heureux, c’est être mis à l’épreuve » Zenrin KUSHU (je travaille mon côté bouddhiste …..)

    1. Ce n’est pas celle que je préfère chez Stromae mais il faut reconnaître qu’il sait appuyer là où ça fait mal…
      Bonne chance pour ta conversion bouddhiste Attila…je comprends ton exil sur les plateaux des causses lozériens… 😀

        1. En fait je ne suis pas très fan de Stromaé: j’aime le fait qu’il bouscule les conventions avec ses textes rudes sur des airs joyeux. J’aime bien papaoutai, ta fête et aussi bâtard même si la musique de ce dernier titre ne me plait pas trop.

  2. Coucou Mind 🙂
    J’ai cru que tu commençais une petite dépression automnale 😦 et puis je vous dans les comm que tu as écrit ce texte il y a quelques temps (ouf)
    Bises
    Je rajoute une phrase à ta réflexion « un seul être vous manque et tout est dépeuplé « 

    1. Coucou Val…je connaissais cette phrase qui est certainement réaliste. Non Val, pas de dépression automnale, en fait j’aime l’automne et l’hiver ainsi que le printemps. Il n’y a que l’été que je n’apprécie pas trop en dehors des vacances bien entendu !! Bises !

  3. La Douce

    Allez, je me réveille enfin.
    Ton texte m’a aussitôt fait pensé à un cours de philo de terminale…donc ça date un peu. Même si j’étais plus douée pour bader le prof que pour l’écouter, j’ai retenu un truc (je crois!)
    Lorsqu’il nous a parlé de la notion de manque, il l’a opposée à celle du désir.
    Le manque est un sentiment qui apparait lorsque l’on a connu déjà la personne ou lorsque l’objet manquant nous a déjà appartenu.
    Le désir serait un sentiment éprouvé pour une personne ou un objet au stade de la convoitise…. ce n’est pas très joli cette expression mais en gros, c’est ça…
    Je suis assez d’accord avec cette pensée.
    Quand quelqu’un nous manque, on a ce creux au fond du ventre qui était rempli hier et ne l’est plus aujourd’hui.
    A méditer….

    1. C’est une très belle pensée et un super commentaire. Du coup, tout le début du texte est bancal mais faut dire que non seulement ma prof de philo n’était pas trop badable mais qu’en plus elle était nulle tout comme moi qui ait eu 7 ou 8 je crois au bac !! Bisous !! 😀

  4. Qu’on se l’avoue ou pas, le manque est souvent lié à une absence et l’absence floue d’une personne qui nous a été indispensable à un moment de notre vie ! Mais qu’elles soient mortes ou vivantes ces « manques » sont indélébiles, il suffit après de les laisser à leur place d’étoiles qui on brillé un jour sur nos vies et continuent sans nous la pourrir, on y arrive avec le temps ! Sinon le manque dont tu parles est à mon avis l’ennui, cet ennui qui nous manquerait si on ne l’éprouvait jamais car c’est lui qui nous fait apprécier ce que nous avons et les beautés, les petits bonheurs d’une journée même quand elle est pourrie dès le départ… L’ennui est aussi source de création, la preuve, il te fait écrire de jolies choses… 😉
    P.S. : le smyley sourire est « deux points » (pas =) et tout de suite D majuscules, sans espace, le smiley s’affiche quand tu envoies le comm, pas quand tu tapes… le clin d’oeil est : « point virgule »+ »parenthèse droite » et lol est : « deux points »+lol+ »deux points » ! Note les je ne te le redirais pas trois fois hein !!! 🙄 😀 😀

    1. Merci pour les Smileys 😀 . Si en plus c’est pas les mêmes que sur FB et les portables, faut pas s’étonner que je rame ! 😉 . J’aime ton commentaire…oui le manque est l’ennui existentiel, après savoir d’où il vient c’est autre chose. Pour les étoiles, tu sais que leur lumière brille bien après leur mort de toute manière, l’univers et la galaxie sont ainsi alors je trouve ton commentaire très très juste ! Bises.
      PS: tu me ferais pas une petite fiche Smileys à tes moments perdus?? 😆

      1. Mon cher Mindounet, je n’ai pas de moments « perdus » car j’ai appris (c’est long mais on y arrive) à rentabiliser mon ennui, de fait je n’ai plus de moments qui se perdent on ne sait où !!! 😆 Mais pour toi je prendrai le temps de te faire une fiche, je te l’enverrai dès qu’un moment se libèrera ! Hi hi !!! 😀 Warf !

          1. Non non là pour le fantôme et le saint il faut demander à Dieu en personne, tu sais bien que je ne suis qu’une pauvre prêtresse (et c’est déjà du boulot) !!! 😆 Mais je te noterai tout ce que je sais , si tu les retiens !!! 😀 Bises, je file au lit ! 😉

  5. Un billet tout en sensibilité, ça j’aime. On n’est pas linéaires, on est en ombre et en lumière, on est en haut et parfois en bas. On a la banane et parfois on est en manque mais on ne sait ni de quoi ni pourquoi. Merci, j’ai aimé.

    1. Mais oui je suis d’accord, on n’est pas linéaires et tant mieux finalement, on parait moins lisse. Le manque reste assez inexplicable surtout lorsqu’il ne manque pas grand chose d’un point de vue objectif et rationnel mais l’on est bien dans les sentiments et les ressentis…rien n’est cartésien en ce domaine. Bisous miss.

  6. sous les galets

    moi, je comprends amplement ce que tu veux dire, quand il nous manque ce petit truc indéfinissable qui fait qu’on ne s’est pas tout à fait réalisé…et ça veut surtout dire parfois qu’on aurait besoin d’un bon coup de pied aux fesses pour avancer un peu et ne pas se contenter de ce qui ne nous convient pas 😉
    Je dis ça, je dis rien

    1. Ce manque n’est que l’ennui existentiel mais ceux qui ne le ressentent pas ne comprennent pas ce que c’est et confondent avec désoeuvrement. Au fait bienvenue ici Galéa sur la suite du blog version WP !

  7. Catherine

    C’est pas parce que tout semble parfait vu de l’exterieur que tout DOIT etre bien a l’interieur. On a tous des periodes un peu comme ca ou ca va mais…ca pourrait aller mieux. Jean-Charles a raison, peut etre qu’il te faut quelque chose pour te booster un peu! Plannifier quelque chose qui te fera sourire a l’idee que ca arrive bientot! Place etriquee peut etre mais place quand meme. Et place qui te donne justement un statut dans la societe, un but en te levant le matin et te permet de payer pour les loisirs a cote. Il faut parfois se forcer un peu pour voir le verre a moitie plein 🙂 (je suis bonne en conseils mais mauvaise a les suivre alors j’en profite :-P)

    1. Bienvenue Catherine. En fait je suis dans une bonne période…j’ai écris ce texte il y a quelques temps. Mais je suis d’accord sur tes propos et j’aime la fin et ton adresse mail aussi, elle est marrante !! =D

    1. Sans compter moi quand je ne publie rien…mais tu n’oses pas le dire=D t’as vu j’esaye désespérément de mettre des smileys…le tableau qu’il y avait sur OB était bien pratique…il me manque…j’ai bien du souci non??

  8. Fais un saut à l’élastique. Descends le Galibier en patinette, plonge dans les chutes du Niagara, rêve de Cathy Perry… enfin quelque chose de fort qui t’enlève ces manques.
    Quand à Plaisir d’amour c’est attribué à un certain J-P Claris de Florian (1755-1794) et moi qui croyais que c’était Nana Mouskouri…
    Que de manque dans ma culture ! 😡

  9. Comme dirait Cabu, il te faudrait une bonne guerre!
    Ça remettrait les choses en perspective, ferait sens à ton premier paragraphe.
    Le manque ne serait plus alors que de retrouver ce bon vieux temps où tu avais la banane!
    Mais ce commentaire n’est bien sûr que pure élucubration 🙂
    Il suffit juste en réalité de se sourire dans la glace le matin en se rasant…
    ça le fait, crois moi !