Première diffusion sur OverBlog le 7 juin 2014, pour les plumes d’ Asphodèle.
Un jour…
Un jour le temps devenu alchimiste, transformera la grenadine diaphane de mes artères en caillots figés. Finis les crépuscules enchanteurs à attendre le clair de lune, une main posée sur tes fesses graciles. Plus de dents pour mordiller ta vertu, fut-ce avec circonspection, plus de bouche pour te susurrer des mots doux, fut-ce avec grâce, plus de langue pour s’immiscer dans tes chairs roses, fut-ce avec ce que les bien-pensants appellent un peu de vice.
Un jour, le miroir ne réfléchira plus mon image…et sans réflexion, enfin je n’aurai plus de doutes.
Un jour ton odeur gravée dans ma respiration s’évaporera avec mon propre feu-follet.
La vieillesse, une richesse ? Philosophie de kermesse !
L’âge, une sagesse ? Hypocrisie sans noblesse!
La sérénité,une prouesse ? Refus poltron d’accepter la tristesse !
Paix de l’âme ? Excuse bidon pour oublier qu’on n’a pas su assez jouir de la vie.
Un jour je serai mort. Même pas brûlé sur un bûcher de vanité. Juste mort. Insignifiant. Poussière de cendre évanouie d’évanescence. Un jour je serai pétrifié de putréfaction, anéanti par le néant.
Un jour, ou peut-être une nuit…
Mind The Gap : blog non littéraire qui parle parfois de livres ...mais pas que... 
Mon pauvre Poussin, à peine remis de la crise de la quarantaine et hop…il faut déjà affronter la suivante ! Je ne me rappelais plus de ce texte, je le trouve très juste et beau ! C’est dur de savoir que l’on va mourir et que tout va continuer comme si nous n’avions jamais existé, mais c’est encore plus dur de penser aux ravages de la vieillesse, je parle du grand âge, pas de la « vieillitude »…ça, si on peut l’éviter et mourir avant c’est encore mieux ! Mais bon… 😆 On ne choisit pas, à moins de se pendre !!! Bisous d’une folle gaieté ! 😀
Tu me connais, j’arrive à peine à nouer les lacets correctement, alors pour me pendre, ça risque d’être un peu trop technique pour moi !
Pour le reste, la vie , la mort, c’est de deal dès la naissance sauf qu’on ne demande rien quand on nait…après on se débrouille mais pas si mal finalement !
Bisous !
Whaouh! Et tu n’es pas poète !!!
Il y a qq temps je pensais que prendre de l’âge avait du bon…que, irremediablement, il fallait faire avec et qu’il était possible d’en jouir…Est ce la crise de la quarantaine qui pointe son nez, docteur? car désormais je suis tout à fait raccord avec ton texte, que je trouve magnifique!!!
Merci merci…
En fait ce n’est pas ici et maintenant qu’on peut débattre de cala, mais pour moi, il y a bien du positif dans le temps qui passe, je m’en rends compte de plus en plus, je me simplifie les choses ! Mais il y a aussi les bilans qui reviennent, que ce soit à 40 , 44 ou 49 ans d’ailleurs…toujours la même question, qu’est ce que j’ai fait de ma vie…
Si je me mets à exercer en tant que docteur, je doute que la sécu rembourse les consultations… 😀
Bisous.
J’avais écrit un texte sur un thème un peu semblable pour les Plumes d’Aspho
http://celestinetroussecotte.blogspot.fr/2014/11/lettre-la-vie.html
On a les mêmes valeurs en fait ? 😉
¸¸.•*¨*• ☆
6 mois plus tard en gros. Ton tete vole plus haut que le mien mais l’idée est bien en gros la même. Ceci, dit elle est universelle cette idée là !
Beau texte. Un thème pas facile !
Merci Lydia…il date mais bon, de temps en temps, on ouvre les boites à archives 😀
Tu as bien raison ! 😉
Très beau texte qui m’émeut particulièrement, car je passe ces semaines estivales auprès de ma vieille mère qui décline inexorablement…
La prochaine fois, un texte plus gai , please!!!
Merci ! Je n’écris plus de textes, je le faisais les 3 premières années du blog et généralement pas des textes très gais. Mais je vais en chercher un rigolo ou décalé…
Pour le reste, la vieillesse est un naufrage de toute manière, pas le choix, on le sait dès qu’on monte sur le bateau, hélas.
Je me permet de t’embrasser pour te souhaiter du courage en cette période difficile.