Bon, ok, toujours pas ses romans célèbres comme Le Phare, Les heures ou Miss Dalloway, mais ce petit recueil de six nouvelles et d’un essai autour des femmes et de leur condition dans la société de l’époque et plus particulièrement sous le prime de l’art et de la culture.
D’abord, il y a un essai bref, très clair, simple, argumenté sur Les femmes et le roman et plus généralement sur les femmes et l’écriture. Et Virginia de constater qu’il était impossible aux femmes d’écrire en raison de la société patriarcale et du manque total d’éducation et de culture jusqu’au dix-neuvième siècle. Pour elle les premières femmes à vraiment écrire en Angleterre furent Jane Austen , les Soeurs Brontë et George Elliot, quitte à se faire passer pour des hommes pour y parvenir et à transgresser les règles établies.
Là où l’essai est intéressant c’est que Virginia explique que ces premières femmes écrivains, étaient forcément cantonnées au roman et en grande partie autobiographique , faute de connaître le monde, les arts, la vie intellectuelle. Et que par la suite, les nouveaux auteurs ont produit des romans sans forcément grand intérêt. Et Virginia Woolf se réjouit de voir qu’il y a désormais aussi des femmes poètes et attend le moment ou les femmes en écriture pourront faire référence sur les essais, les biographies, les livres d’histoire ou scientifiques
Ensuite, il y a les six nouvelles, qui narrent six Rêves de femmes.
2 de ces rêves en sont vraiment, je veux dire que ça raconte des rêves éveillés et là j’ai été largué, comme dans mes tentatives de débuter ses romans.
Par contre, les quatre autres nouvelles sont très accessibles et racontent des histoires de femmes dans la société , et là j’ai trouvé une Virginia Woolf à la fois drôle, corrosive, imaginative, en avance sur son temps, libérée et surtout totalement dévouée à la cause des femmes. Je crois qu’on peut parler ici d’écrits féministes dans le bon sens du terme, avec en plus de l’ironie à revendre.
On a souvent dit que Virginia Woolf était sous l’emprise de son mari, Léonard, à la fois pour la publication de ses oeuvres mais aussi en raison de sa santé mentale défaillante et de ses nombreuses dépressions voire tentatives de suicide.
Quoi qu’il en soit, elle démontre ici qu’au niveau des idées et de l’intellect, elle est totalement libre et qu’elle revendique sa liberté d’écrire, de penser,et le droit des femmes à être autonome et à désirer…mais également à ne pas avoir d’enfants ou tout au moins à bien réfléchir au fait de porter des enfants et d’être cantonné à ce seul rôle.
En résumé, une belle lecture qui j’espère me permettra de relire Virginia pour qui j’ai un grand intérêt et une sorte de fascination depuis longtemps.
Et pour terminer, au lendemain de la journée internationale des droits de la femme, je vous laisse avec ce passage…à méditer !
Tandis que nous portons des enfants, les hommes, eux-mêmes, supposons-nous enfantent des livres et des tableaux. Nous, nous peuplons le monde. Eux, ils le civilisent. Mais aujourd’hui que nous savons lire, qu’est ce qui nous empêche de juger sur pièces ? Avant de mettre au monde un seul enfant de plus, nous devons faire le serment d’apprendre à la connaître tel qu’il est ce monde.
Je ne connais pas…
C’est très particulier, autant tu aimerais beaucoup, les classiques anglais sont généralement très intéressants. Reste à la suivre dans ses pensées…
Hello Mindounet
Je passe, je lis, et pis c’est tout 🙄
Tu ne me tentes pas 😉
J’ai commencé Sang famille de mon auteur fétiche mais je ne lis que quelques pages par jour…
Bonne fin de semaine et gros bisous
Je ne connais pas ce titre donc je ne sais pas qui est ton auteur fétiche…mais je peux chercher sur le net, ça prendra 2 secondes !
Je suis heureuse pour vous de cette rencontre avec Virginia Woolf ! Elle a beaucoup fait pour le combat des femmes, en tant qu’écrivain. J’espère que vous découvrirez d’autres de ces romans, par exemple Orlando, facile à lire et très drôle.
Bonne journée.
BONHEUR DU JOUR (impossible de signer ainsi le commentaire car je dois passer par google+ quand il s’agit d’un blog wordpress – sans que je comprenne pourquoi, d’ailleurs).
Je connais le thème de Orlando. Je le lirai sûrement un jour, je vais continuer sur les essais je crois dans un premier temps.
Tu me donnes envie de m’y replonger…surtout que la journée internationale des droits des femmes n’est pas loin, et que je mesure chaque jour combien il est important de ne rien lâcher.
Saine lecture, donc, mon petit Mindounet chéri.
•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
Tant mieux si ça donne envie de lire, c’est déjà pas si mal !
Bises miss !
Bon, je n’ai toujours pas lu V.Woolf… son Mrs Dalloway m’attend depuis peu ( une superbe version illustrée ). Je me demande si ce recueil ne serait pas indiqué pour commencer, tu me tentes bien 🙂
( et comme Syl, je te recommande » Un dimanche chez les Milton » de S.Plath :))
Ha, joli volume que tu dois avoir en effet. De mon côté, je vais continuer doucement avec des essais, visiblement c’est bien plus accessible que ses romans !
Maintenant, si tu ne l’as pas lu, je te conseille « Dimanche chez les Minton » de Sylvia Plath… Tu verras, c’est marrant !
Bises à vous deux.
Ok, même si je ne vois pas, pourle moment le lien avec Virginia Woolf ! 😀 😀
Même ambiance.
Ha ok !
J’ai lu Mrs Dalloway et j’avais beaucoup aimé. J’ai le phare qui attend et une chambre à soi dont tu dois avoir lu un morceau dans ton recueil.
Un jour je lirai un roman d’elle jusqu’au bout…ou pas ! 😀
L’essai est une partie (ou tout ?) de « Une chambre à soi », c’est vraiment un texte fondateur du féminisme ! Les nouvelles je ne les connais pas, mais ça me dit bien.
Je ne sais pas, mais c’est fort possible car c’est un texte très court, un douzaine de pages. Et en effet, c’est un texte féministe dans le bon sens du terme, comme les nouvelles d’ailleurs…
Tiens, il faudrait peut-être que je commence par cet ouvrage. J’avais attaqué, un jour, la lecture de Mrs Dalloway mais je me souviens avoir très vite arrêté et depuis, je n’ai rien retenté.
Un peu comme moi finalement, sauf que j’ai lu des livres sur ou autour de Virginia Woolf. A retenter en effet…qui sait !
Superbe extrait ! Virginia Woolf était une grande dame… J’avais été fascinée personnellement par Mrs Dalloway ou promenade au phare…
J’espère l’être un jour… 😀
J’ai lu un de ses livres quand j’étais adolescente – Mrs Dalloway – et je n’ai jamais retenté depuis une nouvelle lecture.
Certains, hier, semblaient avoir transformé la journée internationale du droit des femmes en journée des mères et des conjointes (oui, une femme ne pourrait être définie que par son mari et son enfant). Il y a encore beaucoup de travail.
Oui, et encore je retrouve que ça progresse pour cette journée par rapport au début !
Quant à Virginia Woolf, c’est tout un monde…
C’est certain.
Oui, c’est tout un monde, et pour l’instant, je ne suis pas prête à y pénétrer.
Je suis heureuse de lire que je ne suis pas la seule à peiner avec Virginia Woolf, dont je n’ai jamais fini un seul livre. Du coup, je note ce titre, qui sait…
Ha mais tu vois, ça fait 3 commentatrices qui disent la même chose, avec moi ça fait donc 4 lecteurs.lectrices qui galèrent avec Virginia ! Oui, ce petit recueil est très accessible et je pense que peut-être lire ses essais est plus simple!
Bravo, dirais-je 😉
J’ai déjà fait beaucoup d’efforts – j’ai même acheté moi aussi l’exemplaire que vous montrez en photo – mais jamais elle ne m’a convaincue…
J’ai encore fait une tentative cette semaine (lecture en ligne, je deviens prudente ;-)), la description d’une balade dans la nuit londonienne… ça me tombe des mains.
C’est difficile à lire. Je suis convaincu qu’il faut lire des biographies et justement des articles ou essais d’elle pour arriver à lire ses romans majeurs. Après, le but de la lecture est de se faire plaisir, alors on peut aussi passer à autre chose définitivement !